De quoi ça parle ?
Apollo 10 1/2 : Les fusées de mon enfance retrace l'histoire du premier voyage sur la Lune selon deux points de vue croisés. L'incroyable épopée de l'été 1969 est racontée non seulement du côté des astronautes et du centre de contrôle de mission, mais aussi et surtout à travers les yeux d'un enfant qui vit à Houston au Texas et qui nourrit ses propres rêves intergalactiques.
Inspiré de la vie du cinéaste oscarisé Richard Linklater, le film dresse un portrait de la vie aux États-Unis dans les années 60, entre passage à l'âge adulte, regard sur la société et aventure d'un autre monde.
C’est avec qui ?
À l’image de ce qu’il avait fait avec Boyhood, Richard Linklater a donné le premier rôle de son nouveau film à un comédien débutant : le jeune Milo Coy. Ce dernier est entouré de visages peu connus du grand public comme Lee Eddy et Bill Wise qui jouent ses parents. C’est cependant Jack Black qui prête sa voix à la version adulte du héros tandis que les acteurs Zachary Levy et Glen Powell campent des agents de la NASA.
Ça vaut le coup d’oeil ?
Pour Apollo 10 1/2 : Les fusées de mon enfance, Richard Linklater s’est inspiré de son enfance à Houston au Texas, ville où, dans les années 60 alors que la course à l’espace faisait rage, tout tournait principalement autour des activités de la NASA.
Le père de Stan, le héros du film, travaille d’ailleurs pour l’agence américaine mais dans un job de bureau qui ne fait pas fantasmer son fils qui, lui, se rêve astronaute. Apollo 10 ½ est alors divisé en deux parties : l’une sur le quotidien du jeune garçon et de sa famille aimante et l’autre sur ses aventures au sein du programme spatial !
La première partie, racontée principalement en voix off par un Stan adulte, est une véritable ode aux années 60. C’est avec beaucoup de nostalgie que le héros décrit cette période où les inventions pullulaient à la vitesse de l’éclair pour le plus grand bonheur des Américains qui devaient néanmoins faire face à la guerre du Vietnam et à divers scandales politiques.
Des conflits qui n’empêchaient pas les plus jeunes de vivre une enfance épanouie, entre jeux de balles dans le quartier, longs moments passés en famille devant la télé à regarder Dark Shadows ou 2001 L’Odyssée de l’espace et sorties à la piscine, à la salle d’arcades ou au drive-in.
Des moments de joie intense que Richard Linklater prend plaisir à rappeler aux spectateurs, passant en revue toute l’imagerie des sixties. Apollo 10 1/2 semble ainsi être une véritable madeleine de Proust pour son réalisateur qui sait, en outre, filmer l’enfance à merveille.
Le long-métrage nous plonge évidemment aussi dans l’excitation autour de la mission Apollo 11 et nous raconte l’histoire secrète de Apollo 10 ½, rêve éveillé d’un enfant touchant à l’imagination débordante. Les premiers pas de l’Homme sur la Lune auront décidément beaucoup inspiré le cinéma !
À noter que Richard Linklater a utilisé une technique originale qu’il connaît bien pour l’avoir déjà testé sur Waking Life et A Scanner Darkly : la rotoscopie. C'est-à-dire que le long-métrage a d’abord été tourné en prises de vues réelles avant que les images filmées ne soient animées, ce qui donne un charme supplémentaire à cette petite pépite disponible sur Netflix.