Il y a les Oscars, la grand-messe du cinéma américain. Et puis il y a les Razzies, leur contre-pied potache, qui célèbrent depuis 41 ans le pire de l'industrie hollywoodienne. Avec un mauvais goût assumé, pas toujours très fin, mais souvent assez réjouissant et finalement incontournable.
Alors que les Razzie Awards 2022 viennent notamment de célébrer LeBron James pour son rôle dans Space Jam 2, Jared Leto pour sa prestation dans House of Gucci ou encore Bruce Willis, qui avait l'"honneur" d'une catégorie rien que pour lui, il est intéressant de relever que les créateurs de la cérémonie éprouvent un regret en plus de quatre décennies de célébration du pire. Un regret lié à un grand classique.
Maureen Murphy, co-fondatrice des Razzies avec John J.B. Wilson, regrette ainsi aujourd'hui d'avoir nommé Shelley Duvall dans la catégorie Pire actrice pour son rôle de Wendy Torrance dans le Shining de Stanley Kubrick. "En sachant ce qui s'est passé, la manière dont Stanley Kubrick l'a détruite, je retirerais cette nomination", a ainsi déclaré Murphy au micro du site Vulture. Le très exigeant cinéaste avait en effet terrorisé Duvall sur le plateau du film, au point d'impacter la santé mentale et physique de la comédienne.
Pour John J.B. Wilson, pas question en revanche de revenir sur la nomination de Kubrick comme Pire réalisateur lors de ce qui fut, en 1981, la toute première édition des Razzie Awards. "(...) Nous n'avons pas aimé ce qu'il avait fait du roman de Stephen King. Le roman était bien plus époustouflant visuellement, bien plus terrifiant, bien plus captivant", déclare-t-il, voyant en Kubrick un cinéaste "surestimé".
Au final, dans les catégories concernées, c'est Brooke Shields, pour son rôle dans Le Lagon Bleu, et Robert Geenwald, le réalisateur de Xanadu, qui ont été primés lors des Razzie Awards 1981.
Aviez-vous remarqué les petits détails cachés de "Shining" ?
