De quoi ça parle ?
Une étudiante essaye de se remettre de la mort soudaine de sa sœur. Elle se rapproche alors de deux hommes : le petit ami de sa sœur et un nouvel arrivant qui lui offre espoir pour l'avenir.
Le Ciel est partout est un drame romantique réalisé par Josephine Decker, écrit par Jandy Nelson – l’autrice du roman du même nom. Rencontre avec la réalisatrice et les acteurs, Grace Kaufman (Lennie), Pico Alexander (Toby Shaw) et Jacques Colimon (Joe Fontaine).
AlloCiné : Qu’est-ce qui vous attiré dans l’adaptation de ce livre ?
Joséphine Decker : Jandy Nelson a écrit un livre important à mes yeux sur la mort mais aussi sur la vie, sur la perte d’un être cher. C’est cette humanité contenue dans l’œuvre de Jandy qui m’a émue et que j’ai voulu mettre en scène. J’ai une sœur et l’idée de la perdre est ce qui me terrifie le plus dans ma vie. C’est aussi un très beau regard sur l’adolescence, les premières amours, toute la beauté qu’offre la vie.
Dans ce film, la vie et la mort ne font qu’un. Bailey a beau avoir disparu, elle est vraiment présente aux côtés de sa sœur Lennie. C’est un film fort et très spirituel. Je suis toujours attirée par des projets comme celui-ci qui ont une vraie âme en plus d’une histoire forte. J’aime également les projets qui traitent du monde d’ici et de l’au-delà. Je trouve ceci fascinant et mystérieux.
Pico Alexander : Ce qui m’a attiré c’est l’authenticité de ce qui est écrit dans ce film. La vie est difficile et ce film est totalement honnête avec cette réalité. Ce film montre que dans la vie nous faisons face parfois à des moments tragiques qui vous ôtent l’envie de vivre. Comment se reconstruire lorsque l’on perd la seule personne que l’on aime vraiment ?
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Jacques Colimon : C’est cette honnêteté qui m’a également attiré à jouer le rôle de Joe. Il sait faire face aux défis de la vie mais il sait aussi garder le sourire et continuer de rire au-delà des pleurs. Il trouve toujours un rayon de lumière dans les moments les plus difficiles et c’est ce que j’ai trouvé formidable avec ce personnage. Même si c’est une vision un rien romantique de ce que les jeunes peuvent traverser, le ton reste authentique et ancré dans le réel. Cela donne de l’espoir, surtout en ces temps incertains.
Grace Kaufman : J’ai trouvé que ce rôle me correspondait totalement. Lennie traverse ce que j’ai traversé, dans une certaine mesure, dans ma propre vie. Ce n’est pas simple d’être une jeune fille qui avance sur le chemin de la vie adulte. C’est un film réaliste et honnête, comme l’ont dit mes camarades.
Parlez-nous des choix visuels qui sont surprenants.
Joséphine Decker : Oui, il y a plusieurs séquences magiques et animées. Nous avons voulu utiliser au maximum les effets spéciaux mécaniques tout en les mélangeant à des effets spéciaux numériques. Ces moments étaient très bien décrits dans le livre et donc cela m’a aidée dans ma démarche. J’ai par exemple utilisé un effet mécanique lorsque la maison s’effondre autour de Lennie. Dans le livre, c’était une séquence d’animation pure. Mais je trouvais qu’en voyant Lennie déjouer la catastrophe qui s’abat sur elle, c’était beaucoup plus prenant et flippant.
Au final qu’espérez-vous de l’impact, du message de ce film ?
Joséphine Decker : C’est vraiment un film plein d’amour et j’espère que le public ressentira tout cet amour que j’ai voulu donner et que Jendy Nelson, l’autrice, a voulu communiquer. Je crois vraiment que l’on se sent pris par l’emprise de l’amour en regardant mon film.
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Jacques Colimon : J’espère que le public aimera notre film et que les jeunes se verront dans nos personnages. Dans cette vie, j’espère voir un jour la communauté du monde travailler ensemble, vivre ensemble, au-delà de nos différences. C’est un peu la métaphore de ce film.
Pico Alexander : J’espère que ce film donne de l’espoir, de l’énergie, de la motivation pour trouver sa propre idée du bonheur, du paradis. Dans la vie il faut toujours aller au bout de nos rêves, avec passion, avec courage et du travail.
Grace Kaufman : J’espère qu’en regardant ce film certains jeunes se sentiront moins seuls. Surtout quand on doit faire face à la perte d’un être cher. Tout le monde se retrouve toujours dans la même situation de désespoir et de solitude. Le film montre aussi que tout le monde est différent et qu’il n’y a pas une recette miracle pour surmonter sa peine.
C’est un film plein d’espoir qui montre que l’on partage tous la même dureté de la vie et qu’il faut rester solidaires les uns avec les autres. La vie est parfois tragique mais elle est également tellement belle. J’ai hâte de voir ce que nous réserve le futur après cette pandémie.
