DE QUOI ÇA PARLE ?
En 2045, l’intelligence artificielle est partout. À tel point que l’humanité compte sur elle pour assouvir ses moindres besoins et ses moindres désirs - même les plus inavouables… Dans un quartier résidentiel tranquille, quatre robots domestiques décident soudain de retenir leurs maîtres en otages dans leur propre maison.
Enfermés ensemble, une famille pas tout à fait recomposée, une voisine envahissante et son robot sexuel entreprenant sont donc obligés de se supporter dans une ambiance de plus en plus hystérique ! Car, à l’extérieur, les Yonyx, dernière génération d’androïdes, tentent de prendre le pouvoir. Tandis que la menace se rapproche, les humains se trompent, se jalousent, et se déchirent sous les yeux ahuris de leurs robots d’intérieur. Et si, au fond, c’étaient les robots qui avaient une âme… ou pas !
HUMAINS VS ROBOTS
Il a fallu du temps pour écrire et produire BigBug mais le Jeunet nouveau est arrivé, près de huit ans après son dernier long-métrage. Le réalisateur de Delicatessen, La Cité des Enfants Perdus, Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, Alien : La Résurrection ou encore Un Long Dimanche de Fiançailles revient avec une toute nouvelle proposition originale sur un sujet pourtant déjà traité en long et en large.
En production depuis début 2020, BigBug a pu voir le jour grâce à Netflix après les refus d’autres producteurs et distributeurs essuyés par Jean-Pierre Jeunet, qui s'est associé avec un partenaire de longue date, Guillaume Laurant, pour l'écriture du scénario. Ensemble, ils se sont attaqués à la thématique des robots et proposent une comédie désopilante sur l’intelligence artificielle, ses qualités et ses travers.
Par le moyen d'un huis clos rythmé et sous tension, inspiré d'après Jeunet de Marie Octobre de Julien Duvivier et The Servant de Joseph Losey, BigBug fait ressortir de cette cohabitation forcée entre humains piégés par des robots une grande fantaisie et un humour, parfois malin, parfois daté, dans un décor mêlant vintage et style futuriste.
La grande force de BigBug réside dans l'univers créé et le travail titanesque réalisé sur les décors d'Aline Bonetto, les costumes de Madeline Fontaine, les effets visuels et robots du superviseur animatronique Pascal Molina, le maquillage de Nathalie Tissier, le sound design de Selim Azzazi et la photographie de Thomas Hardmeier, entre autres.
Mais cette comédie satirique SF peut également compter sur un excellent casting, comprenant Dominique Pinon, Elsa Zylberstein, Isabelle Nanty, Stéphane De Groodt, Claude Perron, Youssef Hajdi, Claire Chust, François Levantal, Alban Lenoir, Sébastien Gill, Helie Thonnat, Marysole Fertard et la voix d’André Dussollier, mais aussi quelques guests.
Tous s'en donnent à coeur joie pour incarner des personnages excentriques et un peu dingues qui sombrent dans l'hystérie collective, sous le regard étonné et largué des robots domestiques, qui cherchent à tout prix à comprendre leurs humains et à les protéger face à des androïdes autoritaires. Si vous êtes fan de Jean-Pierre Jeunet, alors ce film somme de l'univers du cinéaste devrait répondre à vos attentes.