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    Demain nous appartient : "Virginie avait encore beaucoup de choses à vivre"... Audrey Looten réagit à son départ de la série
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    Cette semaine dans "Demain nous appartient", Virginie Corkas mettait fin à sa relation avec Martin avant de quitter Sète. Audrey Looten revient pour nous sur ce départ "brutal", qui a été une surprise. Et sur la belle évolution de son personnage.

    Capture d'écran/TF1

    AlloCiné : À quel moment avez-vous appris que Virginie, votre personnage, allait quitter Demain nous appartient ? Et comment avez-vous réagi ?

    Audrey Looten : J’ai appris ça au début de l’automne, vers fin septembre ou début octobre. Et évidemment j’étais très surprise, je ne m’y attendais pas. Je sais qu’il y a eu beaucoup de départs cette année, avec beaucoup d’arrivées de nouveaux comédiens. Mais a priori il n’était pas prévu que mon personnage s’en aille, donc j’ai été vraiment surprise.

    J'ai donc rapidement été très triste de voir l’aventure Demain nous appartient s’arrêter. Même si Virginie était présente de manière plus discrète ces derniers temps, j’ai un vrai attachement à ce personnage. Pour moi, elle avait encore beaucoup de choses à vivre dans cette série. Je pensais vraiment qu’elle pourrait vivre encore plein de belles histoires.

    C’est vrai que c’est ça qui est le plus surprenant : on avait vraiment la sensation qu’il restait des choses à raconter avec Virginie, que ce soit dans son histoire d’amour avec Martin ou au niveau professionnel, avec ce nouveau décor de cabinet d’avocats dont elle aurait très bien pu faire partie…

    Oui, c’est pour ça que la surprise a été un peu soudaine. Avec la création de ce nouveau décor, je pensais que Virginie allait pouvoir y faire ses armes. J’étais ravie d’intégrer ce cabinet, de partager ce lieu et des affaires avec le personnage de Jennifer Lauret. Et finalement, non.

    Et c’est vrai qu’au niveau de l’histoire d’amour Virginie-Martin, on s’est toujours dit avec Franck Monsigny que ces deux-là avaient encore beaucoup de choses à vivre. Car, d’une certaine manière, à partir du moment où ils se sont installés ensemble, on est entré dans quelque chose de plus plan-plan. Alors qu’on pensait qu’il leur restait beaucoup de situations à traverser. De par son métier à elle, son métier à lui, on aurait pu explorer plein de choses, notamment dans un registre un peu plus tourné vers l’action. J’aurais adoré ça.

    Après, je pense que le départ de Jules a certainement mis un petit holà, car la famille marchait très bien. Sans Jules, les auteurs avaient peut-être moins d’inspiration pour ces deux personnages.

    Capture d'écran/TF1

    Dans vos posts Instagram mis en ligne en fin de semaine, vous disiez avoir reçu de nombreux messages de la part des téléspectateurs de Demain nous appartient. Vous avez été touchée par cette vague de soutien et d'amour ?

    Énormément. Je reçois une avalanche de messages extrêmement touchants et gentils depuis la diffusion de la dernière séquence de Virginie mercredi. Beaucoup de mots très touchants. On est forcément très heureux quand notre personnage plaît aux téléspectateurs, même si c’est également super d’incarner des personnages que les gens n’aiment pas (rires). Car ça fait ressortir des choses.

    Mais là, avec Virginie, les réactions sont toutes extrêmement positives et agréables. Et ça fait toujours plaisir, en tant que comédienne, de voir qu’on a porté un personnage qui a touché les gens.

    Demain nous appartient
    Demain nous appartient
    Sortie : 2017-07-17 | 30 min
    Série : Demain nous appartient
    Avec Ingrid Chauvin, Samy Gharbi, Julie Debazac
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    2,1
    Voir sur TF1+

    Cela vient sûrement aussi de l’évolution de Virginie Corkas, qui était un personnage un peu froid, un peu dur au départ, de par ce qu’elle vivait avec son mari, la vie de cavale, mais qui s’est adoucie avec le temps. Elle a montré un côté plus lumineux au contact de Bilel puis de Martin. Et vous lui avez apporté une belle humanité. Vous êtes heureuse de cette évolution au fil des ces trois années passées dans la série ?

    Bien sûr, le parcours de Virginie, pour moi, c’était que du bonheur. Les premiers textes que j’ai eu, sur son entrée dans la série, au moment de la cavale, étaient super. Et tout ce qui a suivi n’était que plaisir à jouer avec mes partenaires.

    Par ses rencontres, par son métier, il y avait plein de choses à faire. Virginie a eu une belle évolution, dans les rapports avec son fils, dans ce qui s’est créé avec Martin, et dans son travail aussi. C’est pour ça qu’il y a une petite frustration. Il aurait pu se passer encore plein de choses dans sa vie. Et elle aurait pu montrer plein d’autres facettes.

    L’humanité dont vous parlez, je pense qu’elle avait ça depuis le début. Avec un certain caractère un peu froid, oui, mais Virginie est assez entière en fait. C’est comme ça que je l’ai abordée en tout cas. Elle est animée par ses sentiments, ses tripes, ses émotions, dans tout ce qu’elle fait. Il y avait une vraie belle humanité complète en elle.

    Le parcours de Virginie dans Demain nous appartient s’est terminé mercredi sur une très belle scène de rupture avec Martin. Est-ce la dernière scène que vous tourné ?

    Oui. Précisément, le dernier jour et la dernière scène. Ce n’était pas évident, mais en même temps je me dis que c’est bien d’avoir terminé par cette scène-là. Il y avait beaucoup d’émotion. Mais c’était un peu court. Le départ de Virginie est brutal mine de rien.

    Cette dernière scène était cependant pleine d’émotion. Car Demain nous appartient c’est une aventure humaine, prenante, et profonde. Et c’est surtout le partage avec les gens, que ce soit les comédiens et les équipes techniques, que l’on retient. Ces personnes qui nous entourent, qui sont là avec nous, et qu’on retrouve à chaque fois qu’on vient travailler. C’était un moment difficile mais plein d’amour et de beaux sentiments.

    Pour ces derniers épisodes, la production à fait revenir Xavier Widhoff, l’interprète de Jules. C’était un joli cadeau ?

    Oui, c’était un beau cadeau, mais c’était un peu court là aussi. Je n’ai pas eu beaucoup de scènes avec Xavier. Ce retour on l’espérait tous les deux. Car c’était un personnage qui plaisait au public a priori. C’était un retour voulu, même si on ne savait pas exactement quand ça allait se faire. On attendait un retour de Jules. Parce que j’ai beaucoup de plaisir à tourner avec Xavier. Et en fin de compte on n’a pas eu beaucoup d’échanges, de scènes ensemble. Mais c’était quand même plaisant de le voir là, avec nous.

    Capture d'écran/TF1

    On imagine que vous allez rester en contact avec Franck, avec Xavier, et le reste des comédiens…

    Oui, bien sûr. J'ai créé de beaux liens avec certaines personnes. Je vais suivre tout ce qu’ils font. Les liens sont là, sont forts. Si cette famille Corkas-Constant fonctionnait à l’écran et plaisait au public c’est aussi parce qu’on avait beaucoup de respect et de tendresse les uns pour les autres avec Franck et Xavier. Et de plaisir à jouer tout ce qu’on avait à jouer ensemble.

    Si vous deviez retenir une seule intrigue de Virginie, ce serait laquelle ?

    Il y en eu pas mal quand même (rires). C’est compliqué car le personnage a eu une vraie évolution. Mais c’est vrai que j’ai senti quelque chose de très fort et de très particulier sur mon arrivée, l’intrigue de la cavale de Mickaël et de Bilel. On tournait dans un décor extérieur, dans une maison isolée, au mois de janvier, il faisait très froid. J’avais l’impression de tourner un film entier, car on avait de grosses journées, on enchaînait les séquences, dans une urgence et avec de l’action. J’adore ça dans les tournages.

    Mais, ensuite, cette intrigue-là a découlé sur toutes mes scènes au mas avec Bilel, joué par Atmen Kelif. Et toute cette période au mas reste très joyeuse pour moi, parce qu’il s’est passé pleine de choses. Je m’estime heureuse car j’ai eu beaucoup de choses à défendre, à jouer, que ce soit dans la comédie ou le drame.

    J’aimais bien le côté "femme de braqueur", un peu plus sombre, que Virginie avait au départ. Ce côté-là a été un peu gommé avec le temps, on est revenu à une fille davantage dans le droit de chemin. Mais l’intrigue "Blackout" en début d’année dernière nous a amené à faire des choses contre les règles et c’était très intéressant à faire. Et par son humanité et ses engagements, Virginie n’avait pas peur de se mouiller. Elle y allait avec ses tripes, notamment dans son métier d’avocate, donc je suis heureuse, c’était un beau personnage.

    La porte reste-t-elle ouverte à un retour de Virginie un jour ? Et auriez-vous envie de revenir si on vous le proposait ?

    Oui. Si on me propose une intrigue intéressante, avec vraiment des choses à défendre et à jouer, évidemment que oui. C’est vrai que tant qu’on n’est pas déclaré mort, on a la sensation que nos personnages peuvent refaire surface un jour (rires).

    Ce serait avec plaisir. Demain nous appartient, c’est une belle maison, je serais ravie de remettre les pieds là-bas. Je sais que je retrouverais la bienveillance de l’équipe, les gens. Et c’est formidable de défendre un personnage sur la durée.

    Un mot sur vos projets à venir ?

    J’ai tourné des choses à la fin de l’année, mais c’est un peu confidentiel, je ne peux pas trop en parler. Une série et un petit rôle dans un long métrage, voilà ce que je peux dire. Mais j’en parlerai avec plaisir au moment voulu.

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