De quoi ça parle ?
En 1882, la jeune Marian Brook quitte sa Pennsylvanie natale pour tenter sa chance à New York City après la mort de son père pour vivre avec ses tantes Agnes van Rhijn et Ada Brook. Accompagnée de son amie Peggy Scott, écrivaine en herbe en quête d’un nouveau départ.
A son corps défendant, Marian se retrouve au beau milieu d’un conflit entre une de ses tantes, descendante de grande famille et ses voisins George et Bertha Russel. Lui est un impitoyable magnat des chemins de fer, tandis que sa femme, tout aussi ambitieuse, l’accompagne dans ses projets. Dans un monde en pleine révolution, Marian devra choisir son camp : Suivre les règles dues à son rang, ou bien créer son propre chemin ?
The Gilded Age, une série créée par Julian Fellowes avec Christine Baranski, Cynthia Nixon, Carrie Coon, Louisa Jacobson, Denée Benton...
Un épisode chaque lundi à 20h40 sur OCS City et disponible le jour même sur OCS Go.
C’est avec qui ?
La jeune Marian Brook est incarnée par Louisa Jacobson qui fait ici ses débuts devant la caméra et qui n’est autre que la dernière fille de Meryl Streep. Face à elle, deux reines du petit écran : Christine Baranski (The Good Fight) et Cynthia Nixon (And Just Like That) jouent les tantes de Marian, Agnes et Ada.
La première, Agnes, est une mondaine américano-néerlandaise fière et têtue qui s'accroche aux anciennes valeurs de l'élite de New York. Elle est excessivement snob et terriblement attachante. La seconde, Ada, est une "vieille fille" en ce sens où elle ne s’est jamais mariée et dépend de la charité de sa sœur.
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En face d’elles trois, c’est-à-dire de l’autre côté de la rue, vient de s’installer la famille Russel, tenue d’une main de fer par Bertha – jouée par Carrie Coon, devenue incontournable depuis The Leftovers. C’est une femme déterminée à utiliser son argent et sa position pour pénétrer dans une société policée qui résiste au moindre changement avec ferveur.
Elle est l’épouse d’un baron voleur, un terme péjoratif attribué aux nouvelles fortunes apparues aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle. Et la mère d’une jeune femme innocente et naïve, jouée par Taissa Farmiga, qui rêve du prince charmant.
Enfin, Peggy Scott – une jeune afro-américaine jouée par Denée Benton (UnREAL) – se lie d’amitié avec Marian et se met à travailler pour ses tantes en tant que secrétaire tout en poursuivant ses rêves de devenir journaliste et écrivain.
Ça vaut le coup d’œil ?
Si vous avez aimé Downton Abbey, si vous avez un fétiche pour les corsets et les robes à crinoline, si vous êtes accro à Gossip Girl pour ses potins et que vous avez craqué pour Bridgerton, alors The Gilded Age est faite pour vous !
C’est un peu Downton Abbey en version XXL. Julian Fellowes, auteur anglais adepte des fresques historiques, part à la conquête des Etats-Unis à une époque où la conquête, justement, bat son plein. Il scrute la bonne société new-yorkaise où tout apparaît démesuré.
Si les gratte-ciels ne viennent pas encore habiller la ligne d’horizon de la grosse pomme, des bâtisses immenses et sublimes sont en train de pousser comme des champignons à Manhattan.
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Cette fois, le terrain de jeu ne se limite pas à une seule demeure. C’est la ville entière que Julian Fellowes parcourt. Il ne s’intéresse plus aux interactions entre aristocrates et domestiques. Ce sont deux autres mondes qui s’affrontent, mais chez les nantis.
La guéguerre entre la haute bourgeoisie new-yorkaise et les nouveaux riches, considérés comme des parvenus, fait alors rage. Et c’est un délice ! Tout en auscultant les fonctionnements d’une société hors sol à laquelle on ne peut s’identifier, Julian Fellowes parvient à les rendre attachants grâce des dialogues, ou plutôt des saillies particulièrement savoureuses.
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C’est là que ce remix de Gossip Girl et Bridgerton – mais dans une forme, disons, moins ostentatoire – s’épanouit pour le plus grand plaisir du spectateur. The Gilded Age est loin d’être une série qui sent bon la naphtaline, elle s’empare de sujets contemporains tels que l’indépendance des femmes ou encore la représentation des Afro-Américains hors des stéréotypes misérabilistes.
C’est surtout une série de femmes puissantes, malgré leur condition féminine et malgré l’époque. Puissantes parce qu’elles ont en commun de prendre elles-mêmes leur destin en main. Quel bonheur !
