Après deux semaines de débats et de nombreuses controverses, le projet de loi instaurant le pass vaccinal a été adopté par le Parlement dimanche 16 janvier. Déjà annoncé le 27 décembre dernier, ce projet va notamment impacter les cinémas.
Les spectateurs devront donc montrer un pass vaccinal pour accéder aux salles. Un test PCR ou antigénique négatif ne suffira plus. Les cinémas ne seront donc plus accessibles aux non-vaccinés à compter du 20 janvier prochain.
Toutefois, le pass vaccinal ne s'appliquera pas pour les mineurs de moins de 16 ans. Entre 12 et 15 ans, ils seront toujours soumis au pass sanitaire. Ils pourront donc toujours justifier d'un schéma vaccinal complet ou d'un test PCR ou antigénique négatif pour aller au cinéma.
En effet, 16 ans est l'âge de la "liberté vaccinale" contre le Covid-19. Il n'y a plus besoin de l'autorisation parentale pour se faire vacciner. Quant aux enfants de moins de 12 ans, ils ne seront soumis à aucun pass.
À noter aussi que les personnes en charge du contrôle pourront demander un justificatif d'identité en cas de soupçon de fraude. Un simple "document officiel comportant sa photographie", comme une carte vitale, pourrait suffire.
L’identité des clients ne pourra être vérifiée que "lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que le document présenté n’est pas authentique et n’appartient pas à la bonne personne". Pour l’utilisation du pass de quelqu’un d’autre, l'amende sera désormais de 1 500 euros au lieu de 135. La possession d’un faux pass vaccinal sera passible de 5 ans de prison et 75 0000 euros d’amende.
L'échéance du 20 janvier pourrait être retardée car des élus comptent saisir le Conseil constitutionnel pour contester cela et "garantir le respect des libertés fondamentales." La promulgation du projet de loi risque donc d'être retardée de quelques jours.
"Les avancées que nous avions obtenues ne figurent pas dans le texte final, en particulier la suppression du contrôle d’identité. Une atteinte insupportable aux libertés. Nous allons saisir le Conseil constitutionnel", a martelé sur Twitter le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner.