Récit d’anticipation, Mother/Android propose une vision du monde glaçante dans laquelle les êtres humains utilisent des androïdes comme serviteurs. Un soir, alors que les fêtes de Noël battent leur plein, un court-circuit provoque le chaos. Les esclaves mécaniques se retournent contre leurs maîtres, qui n’ont d’autre choix que de fuir.
Quelques minutes avant le drame, Georgia (Chloë Grace Moretz) apprend qu’elle est enceinte. Neuf mois plus tard, la jeune femme se cache dans les bois en compagnie de son petit ami (Algee Smith) pour échapper aux machines hors de contrôle. Ensemble, ils veulent rejoindre Boston dans l’espoir de pouvoir mettre au monde l’enfant en toute sécurité.
Si le film s’inscrit purement dans la science-fiction, avec de nombreux hommages à Terminator, c’est le passé du réalisateur qui a inspiré cette folle histoire. Mattson Tomlin met en scène, avec Mother/Android, son premier long métrage. Un long métrage qu’il décrit comme une “lettre d’amour à ses parents”.
UNE HISTOIRE PERSONNELLE
Venu tout droit de Roumanie, le cinéaste est né un an après le coup d’État et les nombreuses émeutes qui ont secoué son pays. Comme dans son propre film, ses parents se sont séparés de lui pour lui offrir un avenir meilleur. Il a, par la suite, été adopté par une famille américaine. “Le bébé de Mother/Android, c’est moi”, explique-t-il dans une interview accordée à Collider.
“Je ne voulais pas adapter cette histoire frontalement, poursuit-il. Je suis né après la révolution roumaine et j’ai imaginé que j’allais changer ça en une révolution de robots.” L’occasion pour le réalisateur de mêler les genres et de proposer un récit personnel mêlé à une aventure susceptible d'attirer un grand public.
Bien que les dernières minutes de Mother/Android laissent un goût amer, Mattson Tomlin précise que sa vie ne se résume pas à “une fin triste”. “Il y a beaucoup de souffrances personnelles, mais aussi beaucoup de beauté”.
Mother/Android est disponible sur Netflix.