De quoi ça parle ?
Grande-Bretagne. Megan est une femme qui travaille tout en élevant ses trois enfants. Ray était un photographe prometteur mais aujourd'hui, il est coincé dans un job alimentaire, il fait la cour à des jeunes gens aspirant à la célébrité. Broome, lui, est un détective incapable de laisser derrière lui une affaire non résolue de disparition. Bientôt, une nouvelle affaire va remuer le passé et impacter l'existence de Megan, Ray et Broome...
Ne t'éloigne pas, une série créée par Harlan Coben avec Cush Jumbo, James Nesbitt, Richard Armitage, Eddie Izzard... Disponible sur Netflix
Du pur Coben
Ne t'éloigne pas est le dernier bébé d’Harlan Coben à débarquer sur Netflix, et on parie déjà sur son succès. Ce drame policier raconte l'histoire de Megan (Cush Jumbo), une femme avec trois enfants, un mari aimant et un passé mystérieux. Lorsque de vieux secrets et des personnes de son passé ressurgissent, elle fait tout pour garder tout ça sous le tapis.
Un divertissement classique en somme. Mais le vrai défi de cette série, c’est de trouver un moyen d’éviter tous les clichés. Il y en a autant dans cette adaptation d’Harlan Coben qu’il y a de personnages. "Je le sens dans ma pisse !" hurle un père en plein désarroi dont le fils a disparu. "Sacs. Voiture. Pouvez-vous m’aider ?" lance Megan, la mère débordée typique.
"Pas de réduction pour les flics" grogne le videur d’une boîte de striptease avec une mine renfrognée. On continue ? La partition de Ne t'éloigne pas est soigneusement balisée… Un peu trop. Et on n’a pas besoin d’attendre plus de dix minutes pour apprendre que Megan cache un gros secret.
De retour, chez elle le soir de son enterrement de vie de jeune fille – elle s’apprête à se marier avec le père de ses enfants avec qui elle est en couple depuis 16 ans – elle trouve une enveloppe posée devant une bouteille de champagne avec le prénom Cassie inscrit dessus. Et vue sa tête, ce n’est pas le prénom de la voisine.
Ni une, ni deux, on comprend vite que Megan a changé de vie et a enterré son passé de stripteaseuse auquel la série fait moult références à coups de flashbacks montrant Cassie/Megan portant une perruque blonde…
Il y a énormément de sous-intrigues en cours, toutes emberlificotées. Il y a un photographe (Richard Armitage) qui semble avoir un lien avec Megan et l'homme disparu. Il y a un méchant au visage buriné, Stewart Green (Rod Hunt), qui réapparaît après avoir disparu pendant 17 ans. James Nesbitt et Jo Joyner sont partenaires sur l’enquête de la disparition, et autrefois mariés.
Eddie Izzard apparaît également à un moment donné en tant que toxicomane accro à l'héroïne, mais qu’on découvre en avocat au grand cœur volant au secours des stripteaseuses et des prostituées.
Tout n’est que clichés et assez invraisemblable. Ce qui l’est plus encore, invraisemblable, c’est qu’on se laisse prendre au jeu. Cush Jumbo de The Good Fight, James Nesbitt de The Missing, Richard Armitage (The Stranger) et l’incomparable Eddie Izzard sont tous suffisamment solides et bons pour qu’on ait envie de s’intéresser au moins un peu à leur sort...