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    Matrix 4 divise ! Que pensent la presse et les spectateurs de Resurrections ?
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    Longtemps attendu, "Matrix Resurrections" est enfin dans les salles de cinéma. Cette suite, réalisée par Lana Wachoswki, retrouve Neo et Trinity 18 ans après le troisième film. Dans la presse, comme sur les réseaux, les avis divergent.

    De retour dans la Matrice.” Près de 20 ans se sont écoulés depuis la fin de la trilogie. Après plusieurs rumeurs autour d’une suite - et même d’un reboot - du côté des studios Warner Bros., Lana Wachowski reprend les rênes de son univers. Elle réalise Matrix Resurrections, quatrième opus qui retrouve Neo - ou Thomas Anderson -, de nouveau piégé dans une réalité qui n’est pas la sienne.

    Matrix Resurrections
    Matrix Resurrections
    Sortie : 22 décembre 2021 | 2h 28min
    De Lana Wachowski
    Avec Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Yahya Abdul-Mateen II
    Presse
    3,5
    Spectateurs
    2,6
    louer ou acheter

    Si Matrix premier du nom met tout le monde d’accord, les autres films des sœurs Wachowski ont toujours divisé. Et, sans surprise, ce Resurrections n’échappe pas à la règle. Il faut dire que la réalisatrice multiplie les prises de risques et les choix narratifs radicaux, notamment dans la première partie. Elle renverse certains codes préétablis et bouleverse des éléments qui semblaient acquis.

    Aussi, ce quatrième film ne suit pas le même schéma que les blockbusters habituels. Les scènes d’action sont ici moins importantes que dans les opus précédents, mettant davantage en lumière la complexité des personnages et leurs sentiments.

    Du côté des spectateurs, qu’en est-il ? Sur les réseaux sociaux, où de nombreuses personnes partagent leurs ressentis en fin de séance, les avis sont partagés. Il y a ceux qui adorent et les autres, beaucoup moins.

    “Un petit miracle”

    Un film “non-nécessaire” ?

    "Matrix Resurrections est incroyablement mauvais. Le film vous asséne de coups sur la tête avec une "auto-conscience" pour excuser un manque d'originaligé. Les visuels, l'action, les dialogues et la mise en scène sont fades comparés au film qui a tout commencé il y a 22 ans. Qui a demandé ça ?"

    "Je suis profondément contente pour ceux qui aimeront Matrix Resurrections. Malheureusement, je ne fais pas partie de ces gens-là. C'est meilleur que Reloaded et Revolutions - qui, soyons honnête, ne sont pas très bons -, mais le film a de mauvais enjeux. Rien n'importe, et pas d'une façon nihiliste qui se veut cool."

    Et la presse alors ?

    Critique pour la revue Positif et chroniqueur dans l’émission Le Cercle Cinéma sur CANAL+, Philippe Rouyer ne tarit pas d’éloges sur le film : “Vraie suite avec mise en abîme de la saga et méditation sur l’époque, Matrix Resurrections séduit par sa flamboyance et nous cueille par son romantisme.”

    Un enthousiasme que l'on retrouve chez Jacky Goldberg du magazine Les Inrockuptibles : “Qu’importe son petit ventre mou, tant le film parvient à imposer, comme ses prédécesseurs, de prodigieuses visions qui figurent aisément en haut du panier de la grande foire spectaculaire contemporaine.” Sylvestre Picard, journaliste chez Première, estime que Lana Wachowski fait de ce quatrième film “un véritable manifeste d’une richesse dingue”.

    Du côté de chez Libération, Luc Chessel présente le blockbuster comme une œuvre cérébrale “sur le capitalisme numérique porté par une folie formelle et bavarde sans équivalent, fable-labyrinthe de nos temps virtuels”.

    Avis plus mitigé pour Le Figaro, journal dans lequel Olivier Delcroix pointe du doigt un film “parfois maladroit, un brin confus dans ses mises en abyme, sans trop conscient de lui-même”. Jérémie Couston du magazine Télérama reproche à la réalisatrice de déployer “pas mal de facéties et un peu trop d’effets fastidieux”.

    Le Nouvel Observateur, lui, estime que “le sous-texte queer et émancipateur était plus fort dans l’original que dans cette bouillie vaguement postmoderne, laide et opportuniste, signée par Lana seule”, écrit Nicolas Schaller.

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