Jane Campion est une réalisatrice à part dans l’histoire du cinéma. Première femme à recevoir la Palme d’Or pour La Leçon de piano en 1993, elle a été la seule jusqu’à cette année avec le sacre de Titane de Julia Ducourneau.
C’est aussi une cinéaste qui se démarque pour ses portraits de femmes et le regard qu’elle pose en général sur le genre féminin. Si elle n’a pas inventé le female gaze, elle a toujours été l’un de ses porte-drapeaux. Mais avec The Power of the Dog, elle tourne la caméra vers l’autre sexe et déconstruit tout un tas d’idées reçues autour de la masculinité.
Pour ce faire, quoi de mieux que le western – genre essentiellement viril – pour sonder le genre masculin ? Avec Benedict Cumberbatch en tête d’affiche, dans peut-être l’un de ses meilleurs rôles, et Kirsten Dunst, Kodi Smit-McPhee et Jesse Plemons, elle met toutes les chances de son côté pour s’attirer les louanges de la critique. Pari réussi ?
Ce qu’en pense la presse ?
Selon Bande à part
L’art de l’amour, l’origine de la violence et la science de la vengeance, chez l’humain, réunis dans le nouveau film inouï de Jane Campion, n’ont qu’un seul but : révéler les forces et, surtout, les faiblesses de l’homme. Avec une minuscule. 5/5
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Selon Cinemateaser
La maîtrise du cinéma est absolument totale. 5/5
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Selon Les Echos
La réalisatrice de « La Leçon de piano » revisite le western à sa façon à travers une histoire d'obsession et de mort… « The Power of the Dog » est à la fois un drame claustrophobique et un grand spectacle. 5/5
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Selon Positif
Cette fable cruelle, sidérante de beauté et de sensibilité, remet en question la masculinité et la virilité traditionnelle à travers l’interprétation puissante de Benedict Cumberbatch. 5/5
Selon Le Nouvel Observateur
Cette élégie superbe, à la fois machiavélique et délétère, prend le temps qu’il faut pour nous mener sur la piste de pulsions homoérotiques refoulées, mais pas que… 4/5
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Selon Les Inrockuptibles
Le Pouvoir du chien ne raconte rien d’autre que la façon dont deux personnages en apparence fermés l’un à l’autre vont progressivement s’ouvrir, accepter d’être bouleversés par l’expérience de l’autre et s’apprivoiser, dans une dynamique mêlant érotisme et mutation du désir de domination en une forme d’amour refoulé. 4/5
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Selon Les Cahiers du Cinéma
De façon beaucoup moins aboutie et moins fine que Kelly Reichardt dans First Cow ou La Dernière Piste, Campion lie la colonisation d’un territoire à des rapports de genre. Flamant rose égaré dans le monde des garçons vachers, Pete réveille chez Phil des pulsions enfouies et finit de remettre en cause le virilisme ambiant. 3/5
Selon Le Monde
Un drame calibré et sans surprise sur une masculinité toxique. 2/5