AlloCiné : Qu’est-ce qui vous a plu dans Sauver Lisa lorsqu’on vous a proposé le rôle de Diane Keller ?
Cristiana Reali : Le scénario avant tout. J’ai trouvé cette histoire extrêmement efficace et prenante. J’avais très envie d’en faire partie. Je me suis dit "Tiens, j’ai envie de voir cette série à l’écran". Et puis ce monde féminin, maternel, et filial m’a beaucoup plu. Les histoires de famille me touchent, c’est assez universel.
Avez-vous vu la série japonaise Mother, dont Sauver Lisa est l'adaptation ?
J’ai vu un seul épisode, que j’avais bien aimé, même si c’est très différent. Mais je n’ai pas voulu poursuivre pour ne pas être influencée au niveau de mon jeu. Cela dit, c'était quand même important pour moi de voir à quoi ressemblait la série originale, afin de comprendre pourquoi on l’adaptait. Et comme je le disais, c’est une histoire de famille très forte, très universelle.
Mais au final les deux séries n’ont pas grand-chose à voir l’une avec l’autre. Mother est très japonisante, très noire, très lente.
Vous aviez déjà joué dans Les Bracelets rouges, qui était l’adaptation d’une série espagnole. Est-ce que vous hésitez toujours un peu avant de vous lancer dans un remake ?
En fait, ça dépend du remake. Dans le cas de Mother ou des Bracelets rouges, ces séries ne sont pas connues en France, donc je ne trouve pas que cela soit un problème de les adapter, au contraire. Mais si on me proposait un remake de Friends ou de Desperate Housewives, ce serait différent (rires).
Tourner avec Yann Samuell, qui réalise Sauver Lisa, c’était une motivation importante pour vous ? Vous étiez familière de son travail ?
Oui, je me rappelle que le premier film que j’ai vu de lui c’est Jeux d’enfants, et j’avais adoré, comme beaucoup de monde je crois. Et j’avais tourné avec sa femme, qui est comédienne, ce qui m’avait permis de le croiser car il venait de temps en temps sur le tournage. J’aimais déjà beaucoup sa personnalité.
Et là, sur Sauver Lisa, j’ai adoré travailler avec lui, c’est une très belle rencontre. J’ai apprécié la liberté qu’il me donnait sur le tournage. Un metteur en scène donne le la de l’ambiance sur un plateau. Et là il était entouré de plein de femmes dynamiques, donc il y avait une très bonne ambiance.
Et il gère aussi très bien les enfants, car il a l’habitude de tourner des films avec des enfants. La petite Capucine était très en confiance, je crois, grâce à lui, alors qu’elle avait des choses vraiment pas faciles à jouer. Yann a donné une très jolie couleur à ce tournage.
On sent une très belle alchimie entre vos partenaires de jeu et vous dans la série. Ça a été immédiat sur le tournage ?
Oui, dès la lecture, ça a été une évidence entre nous tous. Chacun admirait un peu les autres, déjà. Et je pense que cette bonne ambiance était en grande partie due à Caroline Anglade, qui est toujours très joyeuse, qui est dynamique, et qui met tout le monde à l’aise immédiatement. Quand les piliers, comme Caroline ou Yann Samuell, sont des gens enveloppants, ça se passe toujours bien.
La petite Capucine Sainson-Fabresse est épatante. Comment s’est passé le travail avec elle ?
Très bien. Bien sûr, c’est surtout Caroline qui a travaillé avec elle, car elles avaient énormément de séquences ensemble. Mais ce que j’ai trouvé super c’est que Capucine était très entourée dans la comédie, en dehors des prises. Elle rigolait, elle déconnait avec les garçons. Foëd Amara et Oscar Copp notamment, ils étaient très patients avec elle. Et Oscar, qui joue le méchant, était tellement gêné de devoir tourner des scènes difficiles avec elle qu’il faisait tout pour rigoler au maximum avec elle.
Entre les scènes, il fallait plutôt la calmer en fait, car elle voulait faire des blagues tout le temps (rires). Mais c’est super car, de cette manière, elle n’a pas trop ressenti la lourdeur des séquences très dramatiques qu’elle avait à jouer.
D'ici quelques mois, on vous reverra sur TF1 dans la saison 12 de Clem. C’était une évidence pour vous d’accepter ce rôle haut en couleurs de Nathalie lorsque la chaîne vous l'a proposé il y a deux ans, au moment de la saison 10 ?
Ah, oui, vraiment. J’ai accepté pour deux raisons. Premièrement, parce que le rôle de Nathalie me plaisait beaucoup. J’avais fait pas mal de rôles dramatiques et j’avais envie de quelque chose de plus rigolo. Une femme un peu libre, grande gueule, qui se tape des mecs (rires). Et aussi parce que je voulais être dans une série regardée par des jeunes, voire des très jeunes. Les ados de 12 ans regardent Clem. Et j’avais envie de connaître ce public-là.
Que pouvez-vous dire sur la saison 12 à venir, dont le tournage est en cours depuis la rentrée ?
Mon personnage est peu présent dans les trois premiers épisodes déjà en boîte. On me verra davantage dans les trois suivants. Mais je peux dire que je tourne surtout avec Carole Richert et Agustin Galiana cette année.
On sait aussi que TF1 prépare depuis quelque temps une saison 4 des Bracelets rouges sous forme de reboot, avec de nouveaux ados. Cela signifie qu’a priori on ne vous retrouvera pas dans ces nouveaux épisodes ?
Je n'ai pas vraiment d'informations sur la suite de la série mais, a priori, non, je ne pense pas. Tout simplement car le fils de mon personnage, joué par Tom Rivoire, ne sera plus dans la série, il fait sa vie maintenant.
Mais c’est une super série, j’ai adoré la tourner, j’ai de super souvenirs. Je n’avais pas un gros rôle, mais j’avais quelque chose à jouer qui me plaisait et c’était une belle série, importante, avec un sujet très fort. Donc je voulais en faire partie. Mais la fin de la saison 3 était très belle, donc je suis contente de la manière dont ça s’est bouclé.
En parallèle de Sauver Lisa, avez-vous d'autres projets ?
En ce moment, je joue au Théâtre Antoine la pièce Simone Veil : Les combats d'une effrontée. Et je reprends en novembre le tournage de la saison 12 de Clem. Nous avions fait une pause de quelques semaines, durant laquelle Lucie Lucas a participé à Danse avec les stars, et là nous tournons les épisodes 4 à 6. Et on me verra prochainement dans le téléfilm J'irai au bout de mes rêves, sur M6, avec Camille Lou, qui a été présenté en septembre au Festival de La Rochelle.