De quoi ça parle ?
Rose Keller, 35 ans, fait des remplacements dans des écoles primaires. Lors d’une mission de quelques semaines, elle rencontre Lisa, 8 ans, une de ses élèves particulièrement attachantes. Rose comprend rapidement que Lisa est victime de maltraitance chez elle, et qu’elle est en danger de mort si personne ne fait rien.
Face à l’impuissance des services sociaux, elle décide d’enlever la petite fille. Recherchée par la police et par la mère biologique de Lisa, Rose n'a alors pas d'autres solutions que de se réfugier chez sa propre mère adoptive.
Chaque mardi à 21h05 sur M6 à partir du 16 novembre, et d'ores et déjà disponible sur Salto. 6 épisodes vus sur 6.
C'est avec qui ?
Plus de trois ans après l'arrêt de Lebowitz contre Lebowitz, Caroline Anglade (Une mère sous influence, Divorce Club) retrouve un rôle de premier plan dans une série avec Sauver Lisa. Elle campe Rose, une enseignante prête à tout pour sauver une de ses élèves victime de maltraitance de la part de sa mère et du compagnon de cette dernière.
Face à elle, les téléspectateurs de M6 et les abonnés de Salto retrouveront Cristiana Reali (Les Bracelets rouges, Clem), Victoria Abril, actuellement au générique de Demain nous appartient sur TF1, Déborah François (L'école de la vie) et la jeune révélation Capucine Sainson-Fabresse dans le rôle de Lisa.
Un casting féminin de haut vol que viennent compléter Tom Novembre, Flore Bonaventura (Grand Hôtel), Oscar Copp (La Promesse), Foëd Amara (La Garçonne) et Olivia Bonamy et Noom Diawara en duo de flics.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Après la déception Ils étaient dix, réinterprétation moderne ratée du roman d'Agatha Christie par Pascal Laugier, et en attendant L'homme que j'ai condamné ou La Maison d'en face, M6, dont l'offre séries françaises est moins riche que TF1 ou France Télévisions, propose dès ce soir une fiction inédite qui mérite vraiment le détour et s'impose comme l'une des belles surprises de l'automne.
Adaptée de la série japonaise Mother, déjà remakée en Corée du Sud notamment, par les scénaristes Anna Frégonèse et Sylvie Audcoeur, et le réalisateur Yann Samuell, Sauver Lisa nous happe dès son premier épisode.
Sur fond de maltraitance et d'enfance en danger, on y suit le sauvetage désespéré de Rose Keller, une enseignante qui va aller très loin (trop loin ?) pour protéger l'une de ses jeunes élèves, Lisa, qu'elle soupçonne d'être battue par ses parents.
Haletants et chargés en émotion, les six épisodes de 52 minutes, proposés au rythme de deux par semaine sur M6, dessinent rapidement le thème principal de la série : la maternité. En effet, le téléspectateur ne tarde pas à comprendre que l'attachement de Rose pour sa jeune élève est lié au passé même de l'institutrice, qui a été abandonnée à l'âge de quatre ans et recueillie par une famille adoptive.
Un passé auquel elle va devoir se confronter au cours de sa cavale, alors que les scénaristes croisent plusieurs portraits de femmes et de mères poignants, de la mère de substitution à la mère adoptive, en passant par la mère biologique et la mère négligente.
Aux côtés de Caroline Anglade, excellente dans la peau de cette institutrice prête à prendre tous les risques, Cristiana Reali et Victoria Abril, qui n'avait pas tenu de rôle de premier plan dans une série française depuis son départ de Clem, sont très justes dans deux rôles clés de l'intrigue, tandis que Déborah François se révèle étonnante en mère abusive.
Sans oublier la jeune Capucine Sainson-Fabresse, vraie révélation de la série, qui fait des étincelles dans le rôle de la petite Lisa et nous bluffe par son talent et sa capacité à faire passer toutes les émotions.
Oscillant en permanence entre drame humain presque intimiste, sur la différence entre les liens du sang et les liens du coeur, et thriller qui nous tient en haleine jusqu'au bout, avec bon nombre de rebondissements, Sauver Lisa est une jolie réussite qui devrait ravir les amateurs de séries françaises et sort du lot grâce à son écriture et son interprétation de haut niveau.