De quoi ça parle ?
Un homme, un robot et un chien forment une famille improbable au centre d’une aventure puissante et touchante. Finch, ingénieur en robotique, veut s’assurer que quelqu’un veillera sur son fidèle compagnon après sa mort.
Rare survivant d’un phénomène solaire cataclysmique qui a transformé le monde en désert, Finch vit dans un bunker souterrain depuis des années, où il a construit son propre monde, qu’il partage avec son chien Goodyear. Il créé un robot pour veiller sur Goodyear lorsqu’il n’en sera plus capable.
Alors que le trio se lance dans un voyage périlleux dans un ouest américain désert, Finch s’efforce de montrer à sa création, qui se fait appeler Jeff, la joie et l’émerveillement que procure la vie. Leur aventure est faite à la fois d’obstacles et d’humour, car s’il est difficile pour Finch de faire en sorte que Jeff et Goodyear s’entendent bien, il doit aussi faire face aux dangers du nouveau monde.
Finch, un film écrit par Ivor Powell et Craig Luck, réalisé par Miguel Sapochnik avec Tom Hanks et Caleb Landry Jones. Sur Apple TV+
Ça vaut le coup d’œil ?
Un road trip familial post-apocalyptique. Voilà la promesse de Finch dès le départ. Dans un monde invivable où le soleil brûle tout et où il n’y a plus d’ozone, Finch alias Tom Hanks est pour ainsi dire seul au monde.
Commence alors une aventure humaine, assez déconcertante, puisqu’il n’y a qu’un seul humain dans cette histoire et qu’il partage sa vie avec son chien Goodyear puis un robot, Jeff – joué par Caleb Landry Jones, incroyable dans ce rôle et en partie grâce à la magie des effets spéciaux – qui doit apprendre les fondements de la vie et à s’occuper de Goodyear.
Si Finch est un film d’aventure, car ce dernier décide de quitter son bunker pour gagner San Francisco et peut-être y trouver un habitat un peu plus viable, c’est surtout un film sentimental. La science-fiction ne sert que de décor pour mettre en avant toute l’humanité de Tom Hanks dans un rôle taillé sur mesure.
Et c’est peut-être la limite de ce film. Si tout y est parfaitement maîtrisé - la mise en scène de Miguel Sapochnik (un des réalisateurs de référence de Game of Thrones), le jeu au poil de Goodyear et l’incongruité des situations avec Jeff - tout est un peu trop téléphoné. Les intentions prennent le pas sur l’action et on entend les violons avant même qu’ils ne commencent à entonner leur sonate.
Ce bémol mis à part, Finch est sans nul doute un véhicule à Oscar avec une autoroute pour Tom Hanks qui rejoue l’exploit de Seul au monde, 20 ans plus tard, dans le rôle d’un homme isolé par la force du destin mais qui lutte envers et contre tout. Si on ne le connaissait pas déjà par cœur, on pourrait presque dire que c’est un film pour découvrir un certain Tom Hanks, un acteur avec un sacré talent.