Le plus angoissant
Hérédité d’Ari Aster (2018)
En deux films seulement, Ari Aster s’est imposé à Hollywood grâce à son talent pour l’horreur cérébrale et visuellement unique. Hérédité, son premier long métrage, n’est pas passé inaperçu. Il raconte la tragique histoire d’une famille en deuil qui, après une série d’événements, découvre le poids de leur héritage. Avec sa mise en scène ingénieuse, ses plans symétriques mémorables et l’interprétation de ses interprètes - notamment Toni Collette, impressionnante -, le réalisateur propose un drame d’épouvante devenu une référence instantanée.
Une scène marquante ? Celle d’un repas de famille oppressant et la colère d’une mère qui fait monter la terreur d’un cran.
Le plus mélancolique
Morse de Tomas Alfredson (2008)
Avec Morse, le réalisateur suédois Tomas Alfredson signe un grand film. Il s’intéresse à la rencontre d’un petit garçon introverti, martyrisé par ses camarades de classe, avec une fille de son âge. Seul problème : derrière son visage d’ange, la jeune adolescente est en réalité un vampire assoiffé de sang. Poétique, mélancolique et forcément sanglant, Morse est un film d’horreur qui marque par sa singularité et sa délicatesse. Un remake américain efficace, intitulé Laisse-moi entrer, réalisé par Matt Reeves est également disponible sur Prime Video. L’occasion de comparer les deux œuvres.
Une scène marquante ? Un sauvetage peu commun dans une piscine, le tout filmé hors champ.
Le plus original
It Follows de David Robert Mitchell (2014)
Un film récent, mais déjà considéré comme un classique du genre. Premier film de David Robert Mitchell, It Follows raconte le cauchemar d’un groupe d’adolescents suivi par des étranges inconnus. Pour ne pas devenir une nouvelle proie, une seule règle : éviter toute relation sexuelle. It Follows avait particulièrement marqué les esprits à sa sortie et continue, encore aujourd'hui, de faire parler. Il faut dire que son concept est aussi fort que la vision du cinéaste qui embarque les spectateurs dans un grand huit inattendu, rythmé par une excellente bande originale signée Disasterpeace.
Une scène marquante ? Sa séquence d’ouverture ou une apparition soudaine derrière un personnage. Peut-être l’un des jump scares les plus réussis de ces dix dernières années.
Le plus explosif
Scanners de David Cronenberg (1981)
Avant que La Mouche, Videodrome ou Faux-semblants ne voient le jour, David Cronenberg réalisait Scanners, une bizarrerie à mi-chemin entre la science-fiction et l’horreur. Le film raconte la mission d’une société qui engage un homme doté de pouvoirs de télékinésie et de télépathie, un “Scanner”, pour retrouver d’autres individus qui partagent ses dons. Ce film culte, qui fête ses 40 ans en 2021, a certes un peu vieilli, mais ce sont ses petits moyens et son charme vintage qui font toute la différence.
Une scène marquante ? C’est l’image iconique du film qui se retrouve sur toutes les affiches : celle d’une tête qui explose. Quatre décennies plus tard, l’impact reste toujours aussi fort.
Le plus teen movie
Seance de Simon Barrett (2021)
Dans une école de jeunes filles, l’arrivée d’une jeune étudiante coïncide étrangement avec une série de disparitions inquiétantes. Pour comprendre les événements, la bande décide d’entrer en communication avec un esprit. L’histoire de Seance n’est pas révolutionnaire, mais l’écriture des personnages et son ton plus proche du slasher que du film d’horreur spirituel devraient ravir les fans de Scream et de Black Christmas.
Une scène marquante ? Une séance de spiritisme ratée dans une bibliothèque.