Revenant sur un combat historique peu connu de la Seconde Guerre mondiale, La Bataille de l’Escaut suit les parcours croisés d’un pilote de planeur britannique, d’un soldat néerlandais ayant rejoint les forces allemandes et d’une recrue réticente de la résistance.
Ce film de guerre disponible sur Netflix a les moyens de ses ambitions pour mettre en lumière cette opération cruciale qui a permis de lancer l’offensive finale contre les Allemands. Voici 3 choses à savoir sur La Bataille de l’Escaut.
Le deuxième film néerlandais le plus cher de l’histoire
Réalisé par Matthijs van Heijningen Jr., à qui l’on devait le remake de The Thing en 2011, La Bataille de l’Escaut est le premier film néerlandais produit par Netflix en collaboration avec Levitate Film et Caviar Films.
Avec un budget conséquent de 14 millions d’euros, ce film de guerre est le deuxième long-métrage néerlandais le plus cher de l’Histoire derrière Black Book de Paul Verhoeven, sorti en 2006.
Avec des moyens conséquents, une intrigue forte inspirée de faits réels majeurs et une mise en scène calibrée, La Bataille de l’Escaut est un film de guerre poignant et efficace.
Un tournage majoritairement en Lituanie
Bien que l’intrigue de La Bataille de l’Escaut se déroule aux Pays-Bas, il s’est avéré presque impossible pour l’équipe du film de tourner en Hollande pour plusieurs raisons environnementales, notamment des espèces animales protégées mais aussi des moulins à vent modernes situés autour du site d’origine de la bataille, qui auraient coûté trop cher à effacer numériquement.
La mise en boîte du film de guerre s’est donc majoritairement faite en Lituanie et l’équipe de La Bataille de l’Escaut a loué une parcelle de terre agricole inutilisée sur laquelle un barrage entier a été construit spécialement pour la scène de la bataille.
Un travail magistral sur le son
Monteur d’effets sonores sur Starship Troopers et Lettres d’Iwo Jima, Charles Maynes a arrangé certains sons de La Bataille de l’Escaut, qui contient plus de 1700 pistes audio distinctes. Certains sons ont dû être achetés, comme celui du char russe T-34 car il n’existait qu’un seul bon enregistrement.
D’autres sons ont été créés de toutes pièces. C’est le cas du tir de la mitrailleuse allemande Maschinengewehr 42 ou MG-42, redoutée par les soldats alliés et surnommée "la scie circulaire d’Hitler" car cette arme pouvait tirer 1300 coups par minute et que sa puissance de feu pouvait déchirer les corps. Les équipes ont mélangé des sons réels de déchirement de linge et de papier pour reproduire cet effet dévastateur.