Dune et le cinéma, c’est une histoire compliquée. Cette œuvre littéraire majeure dans le genre de la science-fiction écrite par Frank Herbert en 1965 a eu droit à deux adaptations, une désavouée sur grand écran par David Lynch en 1984 et une sur le petit écran par John Harrison en 2000, mais aussi à plusieurs occasions manquées, dont une toute première tentative avortée par Alejandro Jodorowsky en 1975.
Avec un ouvrage aussi monumental à adapter, Denis Villeneuve s’est lancé un sacré pari : satisfaire les fans du roman mais aussi aller cueillir les néophytes, qu’ils soient amateurs de science-fiction ou non.
Fort de ses expériences précédentes sur Premier Contact et Blade Runner 2049, entre autres, le réalisateur canadien a réalisé un rêve de gosse et s’est emparé de Dune avec l’idée maligne et logique d’en faire un diptyque, voire même une trilogie, si le succès est au rendez-vous.
Dune, c’est quoi ?
Dune est le premier roman d’un cycle composé de six bouquins, écrits par Frank Herbert, abordant des thèmes comme l’écologie, le transhumanisme, la géopolitique, la religion et le mysticisme. Comme beaucoup d’autres œuvres marquantes de la pop culture, telles que Star Wars, Le Seigneur des Anneaux ou Harry Potter, Dune repose sur l’accomplissement d’un élu : ici, Paul Atréides.
Dune, ça parle de quoi ?
Dune se situe en l’an 10 191 dans l’Univers Connu, régi par l’Empereur Shaddam IV. Ce dernier dirige tout l’Imperium, composé d’une multitude de planètes qui se sont alliées avec l’Empereur et la Guilde Spatiale pour un Jihad visant à mettre fin à l’asservissement des humains par les machines et les intelligences artificielles, désormais interdites.
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Dans ce contexte, Dune suit l’histoire de Paul, (incarné par Timothée Chalamet dans le film de Villeneuve), le fils de Leto Atréides (Oscar Isaac), chef de la Maison Atréides et de sa concubine Dame Jessica (Rebecca Ferguson). Cette dernière est une adepte du Bene Gesserit, une sororité où est enseignée des pouvoirs mystiques et l’art de la politique.
Les Atréides, vivant sur la planète Caladan, sont très appréciés de l’Univers Connu, ce qui attise la jalousie de l’Empereur Shaddam IV. Pour mettre fin au règne et à la popularité de Leto, l’Empereur lui ordonne de s’installer sur la planète Arrakis pour s’occuper de l’extraction de l’Épice, une ressource rare et essentielle de cette planète regorgeant de Shai Hulud (des vers de sable géants).
Arrakis, ou Dune comme l’appellent les Fremen, autochtones aux yeux bleus opprimés mais combatifs vivant dans les Sietch (des grottes) de cette planète, était jusqu’alors gérée par la Maison Harkonnen, ennemie des Atréides qui vit sur la planète Geidi Prime et qui occupait la capitale Arakeen de Dune.
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Les Harkonnen vont attaquer les Atréides en représailles et cette guerre galactique va être l’élément déclencheur de la destinée de Paul Atréides, qui serait selon plusieurs prophéties le Kwisatz Haderach ou Lisan Al-Gaib, le messie qui verra tout et que les sœurs du Bene Gesserit tentent de faire apparaître depuis des millénaires en manipulant la génétique.
Dune, faut-il lire le roman avant de voir le film ?
Dans ce premier volet, Denis Villeneuve a réussi à esquisser les grandes lignes de l’intrigue de Dune de manière à ce que le grand public comprenne les enjeux majeurs du bouquin, ou plutôt de la moitié du roman adaptée dans le film attendu le 15 septembre au cinéma.
Il n’est donc pas essentiel de lire le roman ou de voir la version de David Lynch ou la version télévisée avant de découvrir le long-métrage de Denis Villeneuve. Mais si vous voulez plonger à corps perdu dans l’univers riche du cycle de Dune, toutes les œuvres, écrites ou visuelles, méritent le coup d’œil !
Surtout que si le succès est au rendez-vous pour le premier volet de Dune au cinéma, une deuxième partie, - voire une troisième -, pourrait être tournée ! Ce qui vous laissera grandement le temps de lire ou relire le livre de Frank Herbert.
