De quoi ça parle ?
À Berlin, la vie paisible et bourgeoise d'Hélène Berg bascule à la suite d'un appel téléphonique. Sa fille, Anya, étudiante à Paris, est la principale suspecte dans une affaire de meurtre. Convaincue de son innocence, Hélène prend le premier vol pour se rendre au côté de sa fille. Sur place, elle mène sa propre enquête, aidée de Vincent, un avocat français, mais aussi son amour de jeunesse qu'elle n'avait pas revu depuis vingt ans.
Mais au fur et à mesure qu'ils progressent dans leurs recherches, Hélène et Vincent découvrent des preuves compromettantes à l'encontre d'Anya. Le doute s'insinue : et si c’était vrai, et si sa fille était coupable ?
Les lundis 6 et 13 septembre à 21h05 sur TF1. 4 épisodes vus sur 4
C'est avec qui ?
Après Soupçons en 2019 et un épisode de la saison 4 de Dix pour cent l'an dernier, Julie Gayet est de retour à la télévision avec la mini-série Une mère parfaite, adaptée du roman éponyme de l'écrivaine américaine Nina Darnton. La comédienne, vue récemment dans C'est quoi ce papy ? au cinéma, campe Hélène Berg, une mère prête à tout pour sauver sa fille accusée de meurtre.
Face à elle, les téléspectateurs de TF1 seront ravis de retrouver Tomer Sisley, la star de Balthazar, dans le rôle de Vincent, l'amour de jeunesse d'Hélène, et accessoirement avocat de profession, qui va aider l'héroïne dans sa quête de vérité. Un duo de choc que vient compléter Eden Ducourant, la révélation de Pour Sarah, qui incarne quant à elle Anya, la fille d'Hélène.
Le reste de la distribution comprend notamment Andreas Pietschmann (Dark) et Maxim Driesen (Un Village français) dans les rôles du mari et du fils d'Hélène, ainsi que Cyril Gueï, actuellement dans Mensonges, Sylvain Dieuaide (Le Bazar de la charité), Charles Crehange (Demain nous appartient), et le chanteur et comédien Hatik (Validé) dans un petit rôle.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Réalisée par Fred Garson (Insoupçonnable, The Dancer) et écrite par Carol Noble (Le Père Noël) et Thomas Boullé (La Faute à Rousseau), Une mère parfaite est présentée comme "le thriller événement de la rentrée" par TF1 dans sa bande-annonce. Mais au-delà de ses têtes d'affiche accrocheuses, cette mini-série en 4 épisodes co-produite par la France (Quad Drama, TF1) et l'Allemagne (ZDF) n'a pas grand-chose d'un événement et rejoint plutôt Ils étaient dix au rayon des déceptions de la rentrée 2021.
Bien qu'assez peu original, le pitch d'Une mère parfaite pouvait laisser présager un thriller efficace et haletant, rempli de twists et d'enjeux pour cette famille - et cette héroïne campée par Julie Gayet - qui voit son quotidien tranquille en Allemagne virer au cauchemar lorsqu'Anya, la fille aînée des Berg qui fait ses études à Paris, devient le suspect principal dans une affaire de meurtre. Puisqu'elle s'est réveillée à côté du corps ensanglanté d'un étudiant qu'elle connaissait vaguement.
Malheureusement, c'est l'ennui qui pointe tout d'abord son nez devant les deux premiers épisodes, diffusés ce lundi soir sur TF1. L'intrigue de la série, pourtant resserrée sur quatre épisodes au lieu de six ou huit habituellement, manque de rythme et on peine tout d'abord à s'attacher aux personnages, souvent trop caricaturaux ou mal dessinés par les scénaristes.
Heureusement, les deux derniers épisodes rattrapent (un peu) le niveau grâce à la prestation d'Eden Ducourant, déjà étonnante dans Pour Sarah, qui montre ici une autre facette de son jeu de comédienne et se révèle vite être la pièce maîtresse de l'intrigue.
À partir du moment où Hélène et Vincent en viennent à soupçonner d'Anya de ne pas dire la vérité et d'être possiblement coupable du meurtre de son camarade de fac, l'intrigue prend un autre tournant et Eden Ducourant vole la vedette à ses petits camarades dans un rôle plus sombre et plus complexe qu'il n'y paraît. Qui pose la question essentielle de la série : connaît-on si bien que cela nos proches ?
Malgré le duo plutôt efficace formé par Julie Gayet et Tomer Sisley, et une conclusion qui a le mérite de ne pas forcément nous amener là où on l'attendait, Une mère parfaite vaut donc principalement pour Eden Ducourant, qui s'impose plus que jamais comme un talent à suivre de près.
L'ensemble manque finalement trop d'originalité et de suspense pour réellement tenir en haleine, d'autant plus que la série n'échappe pas toujours aux incohérences. Bref, Une mère parfaite est un thriller vite vu et vite oublié qui ne marquera pas bien longtemps les esprits. Et qui devrait vite être éclipsé par Une Affaire française et Fugueuse, les deux prochaines nouveautés de TF1 qui, elles, devraient réellement créer l'événement.