De quoi ça parle ?
Trois inconnus, obsédés par les affaires criminelles, se retrouvent liés à un meurtre dans la vie réelle et décident de résoudre le cas...
Only Murders in the Building, une série créée par Steve Martin et John Hoffman avec Selena Gomez, Steve Martin et Martin Short… Les deux premiers épisodes sur Disney+, les huit suivants diffusés à un rythme hebdomadaire.
C’est avec qui ?
Cette comédie policière pétillante – oui, pétillante même s’il y a des meurtres – se présente avec un atout redoutable : son trio de choc, inattendu et merveilleux. Selena Gomez tient ici son premier rôle majeur dans une série depuis Les Sorciers de Waverly Place. Elle y joue Mabel, une jeune femme qui ne dévoile pas son jeu.
Face à elle, Steve Martin – qu’on ne présente plus (Un ticket pour deux, Le Père de la mariée…) – interprète Charles, un acteur en fin de carrière. Il retrouve son ami Martin Short qui interprète Olivier, un producteur déchu de Broadway.
Ils ont en commun d’habiter le même immeuble et d’être accro à un podcast de "true crime". Il n’en fallait pas plus pour faire équipe.
Ça vaut le coup d’œil ?
S’attendait-on à voir Selena Gomez, Steve Martin et Martin Short former un trio infernal dans une comédie policière ? Pas vraiment. C’est pourtant une divine surprise. Il fallait penser à faire une comédie sur des voisins, mordus du même podcast de "true crime", qui font équipe pour enquêter sur une mort suspecte dans leur immeuble. Et qui décident d’en faire un podcast !
Bien sûr l’alchimie fonctionne d’entrée de jeu entre les vieux amis, Steve Martin et Martin Short, qui forment un parfait duo antagoniste, l’un jouant Joyeux et l’autre Grincheux. On vous laisse deviner qui joue quoi.
On était moins sûr de voir cette harmonie cabotine perdurer avec Selena Gomez. Mal nous en a pris ! La chanteuse, bien que sensiblement plus jeune, a su trouver le ton juste pour ne pas faire dissoner cette drôle de troupe. Le scénario évite les clichés sur la différence générationnelle et en joue plutôt habilement.
Aussi bien qu’un podcast
Puisque la passion pour les podcasts de true crime semble être le moteur de la série, il fallait que celle-ci soit à la hauteur. Et c’est le cas. Only Murders in the Building distille savamment son mystère en jouant consciemment sur le registre : la construction narrative se base sur celle des podcasts et on se laisse très vite prendre au jeu.
Plus poétique que burlesque, la série sait apporter sa petite touche de surprises à chaque épisode. L’ensemble repose sur le décalage entre les personnages principaux et leur complicité malgré tout. Et l’aspect comique est propulsé par leurs ambitions ou leurs secrets personnels à vouloir absolument résoudre ce meurtre. Le tout est suffisamment bien assemblé pour tenir le spectateur en haleine.