De quoi ça parle ?
Richard Brumère dit « La brume » une véritable légende des services secrets, disparu depuis des années, est de retour en France. L’immunité qu'il avait négociée il y a vingt-cinq ans pour son fils caché, Archibald, est étrangement levée. Pour le sauver d'une opération mafieuse dont il est innocent mais qui pourrait lui coûter la vie, La Brume va devoir réactiver ses contacts un peu vieillissants, faire équipe avec une bande de jeunes plus ou moins téméraires, affronter un bureaucrate zélé, gérer les rapports père-fils nouveau pour lui, mais surtout trouver le courage de révéler à Archibald qu’il est son père.
Le Dernier Mercenaire, réalisé par David Charhon. Avec Jean-Claude Van Damme, Alban Ivanov, Djimo, Assa Sylla, Samir Decazza…
JCVD en perruques
Jean-Claude Van Damme n’a rien perdu en souplesse et lève toujours aussi haut la jambe pour envoyer son pied dans la face de ses adversaires. Mais son rôle de légende des services secrets est accompagné d’accessoires pour le moins surprenants. Des perruques. Pour passer incognito aux quatre coins de la planète, Richard use et abuse de perruques de toutes les longueurs et couleurs. Fétichisme ?
David Charhon n’a pas hésité à avoir recours à ce genre d’artifice pour introduire Jean-Claude Van Damme – légende des films d’arts martiaux – dans son univers de comédie d’action. Si Jean-Claude Van Damme sait pratiquer l’autodérision, la comédie pure ne fait pas partie de son registre de prédilection. Il se prête ainsi de bonne grâce aux facéties de son réalisateur.
Rencontre du troisième kick
Tout le film tient sur la rencontre improbable entre deux mondes qui n’auraient jamais dû s’entrechoquer. D’un côté, Richard Brumère mène une vie de loup solitaire, infatigable et toujours prêt à mener les missions les plus périlleuses. De l’autre ? Une petite bande de jeunes, dont son fils Archibald, qui n’ont rien de gros durs à cuire et un fonctionnaire très tatillon joué par Alban Ivanov.
Ils sont tous contraints de faire équipe pour déjouer le complot dont Archibald est la victime. Comment s’en sortent-ils tous ensemble ? Pris individuellement, les personnages ont tous un petit quelque chose qui les rend attachants. Il manque cependant une symbiose, un effet de groupe qui rend le tout crédible.
Des guests inattendus
La vraie surprise de ce film se situe du côté des guests. A commencer par Miou-Miou qui joue un ancien contact de Brumère qu’il réactive pour sauver son fils. On devine bien l’amusement de David Charhon à confronter deux icônes qui n’ont rien à voir ensemble.
Plus conformes à nos attentes, les participations de Patrick Timsit – en ennemi juré de Brumère – et Eric Judor en fonctionnaire ripou réservent malgré tout quelques surprises. Si le film n’a pas les arguments pour faire l’unanimité auprès de tous les spectateurs, il sait au moins jouer sur la fibre nostalgique de ceux qui ont révéré JCVD durant leur jeunesse.