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Laetitia Ratane (@laetitia.ratane)
Le temps à Cannes est une donnée toute relative et extensible. D'un côté les junkets minutés (6 à 9 minutes à tout casser) où les interviewers passent les uns après les autres face à des stars parfois lassées de répéter la même chose toute la journée (ce qu'on peut parfois comprendre). De l'autre des entretiens plus détendues où les mêmes personnalités prennent le temps de discuter entre elles, au grand dam des attachés de presse pressés de voir leurs très longues journées se terminer (ce qu'on peut aussi entendre).
Et au milieu, nous, journalistes heureux mais transpirants, courant entre deux projections situées aussi loin que possible les unes des autres, au milieu de touristes se baladant à deux à l'heure, étrangement. Ont-ils osé être en vacances en plein mois de juillet? N'ont-ils pas des horaires de projections presse à respecter cachés sous leurs masques chirurgicaux froissés ? A Cannes pendant le festival, le temps est parfois long, souvent bien trop pressé. Mais il est aussi et surtout suspendu, lorsque sur l'écran LE chef d'oeuvre tant attendu (et que l'on a mérité de voir, cqfd) est sous nos yeux en train de se jouer...
Brigitte Baronnet (@BBaronnet)
Si on pense souvent à Cannes en premier lieu pour ses stars, son tapis rouge, son glamour, on ne souligne pas assez souvent à quel point le festival est aussi un lieu de contrastes, et d’expériences de cinéma qui peuvent être si différentes dans une même journée.
Aujourd’hui, l’expérience singulière cannoise qui m’était offerte était de passer 90 minutes en tête à tête ou presque avec… deux vaches ! Dans le simplement nommé Cow, Andrea Arnold a posé sa caméra dans une ferme d’élevage de vaches laitières. Dans ce documentaire, sans voix off ni musique, impossible de rester indifférent à Luma, filmée sous toutes les coutures par la cinéaste à qui l’on doit American Honey ou Fish Tank. Un film à la fois apaisant en plein tumulte cannois, voire presque fascinant, mais aussi par moment triste ou dérangeant.
Mégane Choquet (@MeganeChoquet)
Ma participation au jury du concours des photographes m’a permis d’être invitée au Dîner de la Presse, qui réunit quelques journalistes présents au Festival de Cannes. Autant dire que je ne me sentais pas vraiment à ma place au début avec des confrères et consœurs qui couvrent l’évènement depuis des années, voire des décennies ! C’était assez irréel de se retrouver à ce dîner, ponctué par un discours de Thierry Frémaux, présent au dîner tout comme Pierre Lescure. J’ai finalement rencontré des journalistes passionnants et chaleureux à ma table avec qui j’ai pu échanger et surtout profiter d’un excellent repas, avec entrée, plat et dessert, un menu assez rare quand on mange souvent sur le pouce !
Thomas Desroches (@ThomDsrs)
Pour visionner The Velvet Underground, documentaire musical de Todd Haynes sur ce groupe de rock légendaire, j'ai dû prendre le bus et quitter le centre de Cannes. Rendez-vous au Cinéum Imax, immense multiplexe tout juste inauguré, où avait lieu la projection. Arrivé sur place, je découvre une salle géante avec un écran de la taille d’un terrain de tennis. J’ai profité de cette occasion pour m’installer au troisième rang. La toile m’enveloppait tellement que je ne voyais même plus les extrémités. C’est simple, j’avais l’impression d’être au Futuroscope. Lorsque les lumières se sont éteintes et que les guitares électriques se sont mises à retentir dans la salle, j’ai su que j’avais choisi le bon endroit pour vivre le film.
Maximilien Pierrette (@maxp26)
A Cannes, chaque festivalier a ses habitudes, ses répères et ses petits moments de bonheur, même simples. Le montage qui lance les projections de la Quinzaine des Réalisateurs fait partie des miens : des images des grands films présentés alors que les noms des metteurs en scène prestigieux passés par cette section parallèle s'affichent à l'écran, de Martin Scorsese à George Lucas, en passant par les Dardenne, Werner Herzog, Xavier Dolan ou Chantal Akerman.
Et régulièrement, cette question me vient : et si le ou la cinéaste dont nous nous apprêtons à découvrir le film était amené(e) à rejoindre cette liste ? Ce jeudi 8 juillet, c'est tout ce que je souhaitais à Luana Bajrami à l'issue de la projection de La Colline où rugissent les lionnes, son premier long métrage, solaire et plein de maîtrise. Non contente d'être une comédienne talentueuse que je suis depuis L'Heure de la sortie (la cheffe de file des gamins flippants, c'était elle), elle se révèle être une réalisatrice prometteuse et sûre d'elle, que je serais très heureux de recroiser d'un festival à l'autre.