Face à leurs fantasmes, six couples tentent d’explorer les faces cachées de leur vie intime. Six questionnements sur l’accès au plaisir. Du jeu de rôle à l’abstinence, en passant par l’exhibition, six histoires séparées avec au centre le même questionnement sur le désir aujourd’hui. Le sien mais aussi celui de l’autre…
C'est ainsi que se présente Les Fantasmes, nouveau film signé par les frères David et Stéphane Foenkinos, au scénario et à la réalisation. Une comédie centrée sur six fantasmes donc, pour certains méconnus ou étonnants...
Comment ces fantasmes ont-ils été sélectionnés ? Existent-ils réellement ? Et enfin, quels sont les fantasmes finalement retenus par le film ? On vous dit tout !
Le film est-il réaliste ?
Comme l'expliquent David et Stéphane Foenkinos, l'idée était de "traiter les situations les plus extrêmes en restant vraisemblable". Le tandem avait envie que "le spectateur puisse se poser la question : serais-je capable de faire ça ? Comment aurais-je réagi dans telle ou telle posture ?".
Avant d'en sélectionner 6, les auteurs sont partis d’une liste de.. 250 fantasmes, "que la médecine appelle encore paraphilies, ou « déviances », car en dehors de ce qui est considéré comme une norme comportementale", précisent-ils.
Et d'ajouter : "Notre motivation principale était de rester le plus réaliste possible. Aussi incongrues soient les situations, l’identification doit toujours nous permettre d’appréhender ce que vivent nos personnages avec empathie. Que cela nous excite, nous dérange ou nous révulse. Une chose très importante à rappeler ici : tous les fantasmes évoqués dans le film existent vraiment !"
Attention : si vous souhaitez garder la surprise, on vous déconseille de lire cette partie de l'article qui sera forcément spoiler.
Quels sont les fantasmes sélectionnés ?
6 couples, 6 fantasmes... Les Fantasmes met en lumière des mots parfois méconnus, que nous vous restituons ici, suivi de leur définition.
- La ludophilie : Être excité par l’idée de jouer un rôle.
- La dacryphilie : Être excité par les larmes.
- La sorophilie : Être excité par la sœur de l’être aimé.
- La thanatophilie : Être excité par la mort.
- L'hypophilie : Être excité de ne plus faire l’amour.
- L'autagonistophilie : Être excité d’être regardé en faisant l’amour.
Le film offre donc une succession de fantasmes pour le moins étonnants, avec une vaste distribution (Karin Viard, Jean-Paul Rouve, Ramzy Bedia, Joséphine Japy, William Lebghil, Suzanne Clément, Denis Podalydès, Nicolas Bedos, Céline Sallette, Monica Bellucci, Carole Bouquet, Joséphine de Meaux, Alice Taglioni...) pour servir ces sketchs qui se veulent parfois mordants, surprenants, amusants, et pour certains teintés d'une certaine noirceur.
Cette noirceur qui s'en dégage peut s'expliquer par le fait que le long-métrage est un remake d'un film à sketchs australien sur les fantasmes sexuels (If you love me... de Josh Lawson, sorti en 2015 directement en VOD en France), et dont le titre en version originale est The Little Death (La petite mort).
"Si nous avons repris le procédé, nous avons modifié la structure d’une grande partie des sketchs, et en avons écrit de nouveaux", précisent-ils. De Larguées à Do Not Disturb, en passant par Un homme à la hauteur, il existe de nombreuses comédies françaises adaptées de films étrangers méconnus dans nos contrées, comme nous les avions d'ailleurs compilés ici.
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