DE QUOI ÇA PARLE ?
Victor Salazar, le nouvel élève du lycée de Creekwookqui a récemment fait son coming-out, doit braver de nouveaux périples alliant découverte et affirmation de soi. C’est ainsi qu’il doit faire face à une famille qui a du mal à accepter sa révélation ; à Mia, son ex-petite amie au cœur brisé ; aux difficultés d’être un athlète ouvertement gay mais dans le même temps naviguer dans l’excitation de sa nouvelle relation avec Benji.
Love, Victor, une série créée par Isaac Aptaker et Elizabeth Berger.
Disponible sur Disney+ Star, à raison d'un épisode par semaine
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
Dans les dernières secondes de la première saison, Victor (Michael Cimino) dévoilait son orientation sexuelle à sa famille alors que ses parents venaient, quant à eux, d'annoncer leur séparation. La série se terminait avec un moment de flottement, suivi par le générique de fin qui privait les téléspectateurs des réactions tant attendues des Salazar.
La saison 2 commence là où l'histoire s'était arrêtée, à un moment crucial dans le parcours du jeune héros. Après 10 épisodes attachants, proposant un spin-off intelligent et tendre au film avec Nick Robinson, cette suite est une belle continuité qui poursuit habilement l'évolution de sa galerie de personnages avec, en prime, un ton plus mature que dans la saison 1.
Love, Victor abordait déjà les côtés sombres de la quête d'identité, mais cette fois, le héros principal est confronté à la réaction complexe de sa mère, Isabel, qui peine à masquer sa gêne et son incompréhension. Bouleversante dans son rôle, l'actrice Ana Ortiz incarne avec une vraie sensibilité le portrait nuancé d'une femme tiraillée entre l'homophobie et l'amour qu'elle porte à son fils.
Toujours dans sa volonté de capturer un ton plus mûr, la série étonne, notamment lorsqu'elle aborde la vie sexuelle de Victor à travers le quatrième épisode, intitulé, en version originale, The Sex Cabin. Une proposition bienvenue pour le programme qui cultivait, jusqu'à maintenant, une image assez lisse et hollywoodienne, formatée pour ne pas brusquer la maison-mère, Disney.
Si la saison 2 semble parfois se répéter, elle gagne en intérêt avec l'arrivée de nouveaux protagonistes intéressants, comme Rahim, joué par Anthony Keyvan, qui se rapproche, au fil des épisodes, de Victor et met en péril sa relation avec Benji (George Sear). Toujours aussi touchante, juste et nécessaire, la série propose une saison 2 un peu plus piquante que la précédente et confirme son efficacité, tout comme le plaisir de son public, qui en demande déjà plus.