Harry est un type normal. Très normal. Il trouve sur la route Georges. « Moi mongol » dit Georges. Harry veut le ramener chez lui. Il n’arrive plus à s’en débarrasser. Il s’y attache. Ces deux êtres que tout oppose vont devenir inséparables. Plus rien ne sera comme avant…
Tel était le synopsis du Huitième jour. Sorti le 16 mai 1996 en France, il y a tout juste 25 ans, le public réserva un accueil plus qu'enthousiaste au film de Jaco Van Dormael, avec plus de 3,6 millions d'entrées. Désireux de provoquer une prise de conscience sur la stigmatisation du handicap dans la société, le réalisateur fit mouche.
En compétition au Festival de Cannes, le film fut couronné par le Jury présidé cette année-là par Francis Ford Coppola d'un double Prix d'interprétation pour Daniel Auteuil et le comédien Pascal Duquenne, atteint du syndrome de Down (trisomie 21).
Revoici les images...
Il y a cinq ans, pour les 20 ans du film, nous avions eu l'occasion de nous entretenir avec Daniel Auteuil, qui revenait sur ce moment fort de sa carrière :
En 2002 fut créée en Belgique une association, dont fait partie Pascal Duquenne, nommée Le 8e jour, dont l’objectif est l’intégration des personnes handicapées par la création de maisons communautaires autonomes. En 2004, à l'âge de 34 ans, Pascal Duquenne fut élevé au grade de Commandeur de l'ordre de la Couronne par le roi Albert II de Belgique.
Désormais âgé de 50 ans, Pascal Duquenne reste toujours actif. S'il a joué dans les films suivants de Jaco Van Dormael, Mr Nobody et Le Tout Nouveau Testament, il a également fait une tournée européenne au théâtre avec Le Père Noël voit rouge, pièce écrite et interprétée par quatre comédiens trisomiques. Plus récemment, il participait à un projet musical baptisé Les Choolers, un groupe composé de compositeurs confirmés et de chanteurs atteints de déficience mentale.