De quoi ça parle ?
Fatma est une femme de ménage discrète qui, alors qu'elle recherche son mari disparu, commet un meurtre tout à fait inattendu. Elle devient une tueuse invisible aux yeux des autres, qui ne la considèrent que comme une employée quelconque.
Le tueur est une femme
"La poussière est faite de sable et de terre, mais surtout de peau humaine." Cette phrase qui fait froid dans le dos sort du premier épisode de L’Ombre de Fatma, une série qui croise volontiers les genres. Thriller, policier, drame humain… cette mini-série dresse un portrait de femme comme on n’a pas l’habitude d’en voir.
Dès les premières minutes, on découvre l’histoire de Fatma (Burcu Biricik), à la recherche de son mari Zafer, sorti de prison depuis deux mois et disparu depuis. Désespérée, celle-ci sombre dans le chagrin tout en cherchant frénétiquement son mari et ce, sans susciter la moindre empathie chez ceux qu’elle sollicite. C’est la femme invisible par excellence.
Pour subvenir à ses besoins, la jeune femme travaille en tant que femme de ménage dans les beaux quartiers d’Istanbul. Au moment où elle s’y attend le moins, entre désespoir et confusion, elle tue un homme. Cet acte irréversible va changer à tout jamais son destin, dans une vie déjà bien chaotique.
Frappée par le destin, on comprend également que Fatma avait un fils qui est décédé. Dans quelles circonstances ? La série prend le temps d’entretenir son suspense avant de dévoiler ses cartes. L’action ne traîne pas pour autant : en un épisode, Fatma a déjà tué deux hommes.
Burcu Biricik porte l'intrigue de cette série d’une manière étonnante. C’est clairement une femme au bord du précipice, mais elle refuse d'abandonner ou de céder face à l’adversité. Elle se confronte à beaucoup de méchants, du criminel au harceleur. La violence sexuelle est d’ailleurs un thème de la série. Et la violence de Fatma semble surgir d’un passé traumatique.
Il s’agit en somme d’une agréable surprise. On ne serait pas étonné de voir cette série venue de Turquie être adaptée aux Etats-Unis ou ailleurs tant son histoire paraît universelle.