Figurez-vous que ce 25 mars est la journée de la procrastination, oui oui ! La quoi ??? La procrastination : consiste à remettre au lendemain ce qui peut être fait le jour même. Si de prime abord c'est un comportement qui peut être perçu comme séduisant à bien des égards, il peut aussi devenir pathologique et difficilement supportable pour l'entourage... De là à l'associer à la paresse, il y a un pas qu'on franchit allègremment.
S'il y a bien un film qui semble avoir été inventé pour illustrer cette journée de la procrastination, c'est le savoureux Alexandre le bienheureux, réalisé par Yves Robert et sorti en 1968. Porté par le formidable et regretté Philippe Noiret, épaulé par Jean Carmet, Pierre Richard et Marlène Jobert, voici donc la truculente histoire d'Alexandre.
Homme bon vivant et nonchalant, cultivateur dans une ferme de la Beauce. Sa vie quotidienne est dirigée par "La Grande", son ambitieuse et tyrannique épouse, qui le pousse à bout de force en lui imposant chaque jour une liste de travaux démesurée. Devenu brutalement veuf, il décide de se consacrer à sa grande passion : la paresse...
Voici l'histoire d'un homme simple qui aime contempler la vie et son rythme lancinant, mesurer l'écoulement et l'étirement du temps qui passe. Un rien le distrait, même les poissons de la rivière. Ce qu'il aime par-dessus tout, c'est jouer au football, pêcher la truite, se balader à vélo, ou faire du billard au café-PMU du village.
D'une certaine manière, Alexandre serait une sorte de (ré)incarnation cinématographique de La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, le livre phénomène de Philippe Delerm publié en 1997.
Si vous n'avez pas encore vu cette ode libertaire à l'oisiveté et au rêve, Alexandre le bienheureux est tout indiqué en cette journée de la procrastination du 25 mars. Le reste finira bien par attendre, non ?
Le film est disponible sur Amazon Prime, en VOD, ainsi qu'en Blu-ray et DVD.