De quoi ça parle ?
Ce documentaire enquête sur le cerveau d'une escroquerie qui a permis aux enfants de célébrités d'être acceptés à tort dans les meilleures universités américaines.
C’est avec qui ?
Curieux mélange entre fiction et documentaire classique, Varsity Blues fait témoigner face caméra plusieurs des personnes qui ont été impliquées de près ou de loin dans ce scandale ainsi que des journalistes qui ont fait sortir l’affaire.
Mais on trouve aussi Matthew Modine dans le rôle du protagoniste Rick Singer, le coach et consultant au cœur de cette grande machination. D’autres acteurs interprètent eux aussi les parents qui ont fait appel à Singer pour faire entrer leurs enfants dans les plus grandes universités.
Une arnaque bien rodée
Varsity Blues : le scandale des admissions universitaires ne ressemble pas aux autres documentaires du genre et pour cause, il est réalisé par Chris Smith qui s’était déjà fait remarquer avec Fyre : le meilleur festival qui n’a jamais eu lieu. Ce spécialiste de l’arnaque décortique d’une manière très pédagogique comment Rick Singer a soutiré des sommes folles à des parents très riches et sans scrupules.
Rick Singer ne porte que des joggings et a une coupe de Playmobil, il n’a rien d’un personnage charismatique mais il sait trouver les mots justes quand il négocie avec les parents. Car bien entendu, rien de tout ça n’aurait été possible sans la complicité très active de parents fortunés qui veulent à tout prix caser leurs rejetons dans les universités les plus prestigieuses du pays afin de leur assurer un avenir radieux. Y compris la desperate housewife Felicity Huffman et Lori Loughlin, l’épouse du musicien dans La Fête à la maison.
Pour ce faire, tous les moyens sont bons. Cela passe en priorité par des donations bidons, comprenez plusieurs centaines de milliers de dollars distribués par les parents aux universités pour que celles-ci déroulent le tapis rouge à leurs enfants.
Si ces derniers n’ont pas le niveau, Rick a une astuce. Il a un complice pour passer à l’insu des candidats l’examen qui leur permettra d'intégrer ces grandes institutions. Pour favoriser leur dossier, il les présente même comme des sportifs de haut niveau dans des sports de niche, comme la voile ou l’aviron. Et pour convaincre le jury, il fait des montages photos des élèves "en situation".
L’ironie de toute cette histoire, c’est de voir les universités pratiquer une concurrence outrancière entre elles et ne jamais être inquiétées pour les mauvaises initiatives prises par certains de leurs employés, des brebis galeuses qui ont accepté des pots-de-vin pour donner un passe-droit à la future élite du pays…