Très attendu par les fans de la saga vidéoludique créée par Blizzard, Warcraft le commencement a été un échec commercial fracassant. De plus, même si elle est loin d'être la pire adaptation d'un jeu vidéo, l'oeuvre a été assassinée par la critique. Par conséquent, la possibilité d'une franchise cinématographique a été tuée dans l'oeuf.
UN FIASCO CRITIQUE ET FINANCIER
Le long-métrage, sorti en mai 2016, a récolté 439 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget estimé à 160 millions. La facture grimpe même à 250 millions de billets verts si on ajoute les frais marketing et distribution. Sauvé par la Chine, grâce à laquelle il a réalisé la moitié de ses recettes (213,5 millions), le film a été un bide monumental aux USA, récoltant seulement 47,3 millions.
Comme l'exploitation à l'étranger rapporte moins d'argent aux studios, Universal et Legendary Pictures ont préféré freiner des quatre fers, abandonnant le projet de suite. Côté français, Warcraft a attiré 1,7 million de spectateurs. Toutefois, le marché du streaming et de la vidéo a permis aux gens de découvrir le film à la maison ; il a ainsi su gagner le coeur de nombreux spectateurs, qui caressent l'espoir de voir débarquer une suite.
UNE TRILOGIE AVORTÉE
En juillet 2019, la réalisateur Duncan Jones évoquait ses intentions au sujet de l'univers Warcraft, confirmant qu'il avait prévu une trilogie :
"Pour moi l'histoire était celle de Gul'dan et faire tomber les faux murs. Le symbole ou la tribu dont il était le chef, les faire quitter ce monde qui meurt et les mener vers une nouvelle maison, Azeroth. Et tout devait vraiment passer par son fils qui, pour les connaisseurs, allait grandir et devenir ce personnage nommé Thrall. Donc c'était cette histoire et tout le reste tournait autour des orcs qui quittent leur monde et arrivent vers cette nouvelle maison d'Azeroth, c'était un arc sur trois films que j'aurais aimé continuer", a-t-il confié au micro de Collider.
DES CRITIQUES ASSASSINES
Le metteur en scène de Source Code et Mute déplorait également l'acharnement des critiques, qui auraient beaucoup contribué à dissuader les gens d'aller voir Warcraft : "J'ai fait le film aussi bien que je le pouvais, en espérant qu'il rencontrerait le public. Je pense sincèrement avec le recul et maintenant que le temps a passé, que les gens commencent à apprécier le film plus que les critiques à l'époque, mais malheureusement je ne pense pas qu'on va faire d'autres films", estimait-il, fermant la porte à la réalisation d'une suite.
DES BRUITS DE COULOIR ÉVOQUENT UNE SUITE
En septembre dernier, coup de théâtre ! Chris Metzen, concepteur des jeux vidéo Warcraft et ex vice-président du développement créatif chez Blizzard, fait une annonce retentissante sur Twitter. Il relaye une rumeur qui prend de l'ampleur sur Internet. Legendary Pictures aurait relancé un projet de suite à Warcraft.
Il n'est pas si surprenant que le sujet soit revenu sur la table du studio, étant donné que le premier film a été sauvé de la catastrophe industrielle par le box-office chinois. Cet échec commercial est donc à relativiser, contrairement aux fours monumentaux d'autres blockbusters comme John Carter ou À la poursuite de demain.
Selon The Hollywood Reporter, Warcraft aurait engendré des pertes situées entre 15 et 40 millions de dollars. De plus, grâce à un accord avec la Chine sur les droits concernant la vidéo, ce chiffre d'élèverait plutôt aux alentours des 15 millions en défaveur de Legendary et Universal (loin des 200 millions de pertes pour Disney à cause de John Carter).
WARCRAFT, UN NOUVEL ESPOIR
Pour l'instant, rien n'a été confirmé du côté des studios, mais l'espoir est de mise concernant une suite à Warcraft : le commencement. Avec ou sans Duncan Jones ? Là est la question. Le fils de David Bowie, qui a connu énormément de difficultés pendant la production, avait notamment critiqué la gestion de Blizzard :
"Warcraft a été fait dans des circonstances uniques, impossibles à contourner. Trop de gens qui avaient un avis, simplement parce que c'est la nature de Warcraft. Blizzard est une entreprise qui fait un milliard chaque année juste avec ses jeux. Le film ne représentait rien pour eux. Ce n'était vraiment pas leur priorité. Ils payent leurs employés avec les jeux, pas avec le film. Donc pour eux, le film devait servir le jeu, en opposition à des jeux et un film qui seraient deux choses séparées", déplorait-il dans les colonnes de ComingSoon en 2018.
LES PETITS DETAILS DE WARCRAFT