Lancée hier soir sur TF1, La Promesse, nouvelle mini-série portée par Sofia Essaïdi et Olivier Marchal, a réalisé un démarrage canon en réunissant en moyenne 7,11 millions de téléspectateurs devant ses deux premiers épisodes, pour une part de marché de 32,6% auprès du public de 4 ans et plus, et de 30,7% sur les femmes responsables des achats de moins de cinquante ans (FRDA-50). Permettant ainsi à la chaîne de réaliser son meilleur lancement pour une série française depuis 2015 selon nos confrères de Puremedias.
Le public de TF1 s'est donc visiblement laissé embarquer sans peine dans ce polar réussi, qui nous transporte en 1999, au lendemain de Noël, alors qu'un petit village des Landes est bouleversé par la disparition de Charlotte Meyer, une fillette de 11 ans. La tempête sans précédent qui vient de ravager la France y est-elle pour quelque chose ? Ou Charlotte est-elle tombée dans les griffes d'un dangereux prédateur ? C'est ce que le capitaine de police Pierre Castaing va tenter de découvrir tandis que l'on suit, en parallèle, la quête de vérité de Sarah, une jeune enquêtrice qui, à quelques centaines de kilomètres de là, se trouve confrontée à une disparition similaire. Ces deux affaires pourraient-elles être liées ? Une chose est sûre : pour Sarah, le passé va ressurgir. Et ces enquêtes vont bouleverser la vie de tous ceux qu'elles vont toucher.
Marie Etchegoyen - SORTILEGES PRODUCTIONS – TF1 – LES GENS – RTBF (Télévision Belge)
Évidemment, le scénario de La Promesse, imaginé par Anne Landois (Engrenages), évoque de nombreux faits divers et de nombreuses affaires de disparitions d'enfants sordides, restées tristement célèbres. Et le marqueur historique de la série, qui débute au lendemain de la deuxième tempête de 1999, pourrait laisser penser qu'elle est le récit d'une véritable affaire ayant défrayé la chronique. Mais en réalité, il n'en est rien. La mini-série réalisée par Laure de Butler (Profilage) est tout simplement une pure fiction. Bien qu'Anne Landois se soit en partie inspirée de l'affaire Estelle Mouzin, dans laquelle Michel Fourniret a fini par avouer sa responsabilité l'an dernier après plus de quinze ans d'une enquête sans piste sérieuse. "J'ai travaillé plusieurs années sur Engrenages, durant dix ans, et j'ai côtoyé beaucoup de flics qui m'ont souvent parlé des enquêtes qui n'aboutissaient pas. Et du malaise que ça créait chez eux, d'échouer", nous expliquait il y a quelques mois la scénariste et productrice de La Promesse. "Et l'échec c'est quelque chose que je n'ai jamais eu l'occasion de traiter dans Engrenages. Alors quand on a créé notre société de production, Vassili Clert et moi, j'ai eu l'envie de proposer une intrigue avec une enquête qui n'aboutit pas. En partant en fait d'une histoire qui m'a toujours beaucoup marquée : la disparition d'Estelle Mouzin".
Et c'est par la suite qu'Anne Landois a eu l'idée de débuter l'intrigue de La Promesse au moment de la tempête Martin, l'une des deux tempêtes ayant frappé l'Europe fin décembre 1999. "Le point de départ de cette intrigue c'est aussi la tempête de 1999, dans les Landes. La deuxième tempête, parce qu'il y en a eu une le 26 décembre, qui a ravagé le nord de la France, en partant de la Normandie. Et il y en a eu une autre le lendemain, qui a ravagé la côte ouest. Les Landes jusqu'en Corse. Tout le monde se souvient d'où il était le jour de la tempête de 1999, c'est assez étonnant. Ça m'a conforté dans l'idée que le marqueur historique était fort pour démarrer une enquête. Une enquête qui va rater car tout le monde pense que c'est lié à la tempête. Tout ce qui aurait dû être fait n'a pas été fait parce que les gens sont préoccupés par autre chose, tout le monde a été touché. Et c'est cette dévastation naturelle, et à la fois intime, avec la disparition de cette petite fille, qui va lancer cette intrigue qui ne sera jamais résolue".
Notre interview complète d'Olivier Marchal, Anne Landois, et Laure de Butler :
