L'Ascension suit le personnage de Sammy (Ahmed Sylla), jeune de Saint Denis. Par amour pour Nadia, il quitte sa cité HLM pour gravir les mythiques 8848 mètres qui font de l’Everest le Toit du monde. Un départ qui fait vibrer ses copains, puis tout le 9-3 et c’est bientôt la France entière qui suit avec émotion les exploits de ce jeune mec ordinaire mais amoureux.
Cette comédie est le premier long métrage de Ludovic Bernard, qui a auparavant été premier assistant réalisateur de Mathieu Kassovitz, Guillaume Canet et surtout Luc Besson. C'est ce dernier qui l'a présenté à la productrice du film Laurence Lascary, laquelle s'était auparavant vu proposer par Nadir Dendoune d’adapter son livre "Un Tocard sur le toit du monde".
Dendoune a gravi l'Everest sans expérience en 2008, devenant le premier franco-algérien à atteindre le sommet du monde. C'est son histoire incroyable qui a inspiré Ludovic Bernard pour L'Ascension.
Mais le cinéaste et son comédien principal, Ahmed Sylla, ont-il vraiment tourné dans ces mortelles montagnes ? Il se trouve que le film a effectivement été tourné en partie au Népal mais pas sur le toit du monde, beaucoup trop dangereux. L'équipe a fait ses repérages en hélicoptère en janvier (l'un des mois les plus froids) en vue de pouvoir y tourner au printemps.
"Nous avons retenu des points clés mais pour le tournage en lui-même, nous sommes nous-mêmes partis à l’aventure ! On se mettait en route le matin sans bien savoir où on allait, si ce n’est qu’il nous fallait rejoindre un autre village à quatre heures de marche ! Dans cette journée de travail de huit heures, la moitié était donc dédiée au tournage des scènes en sachant que le soir il fallait trouver l’endroit où dormir et poser le matériel", se rappelle Ludovic Bernard.
Le réalisateur et son équipe se sont également rendus à Chamonix, au pied du Mont Blanc, notamment parce qu'il n'y avait pas assez de neige au Népal. "Nous avons tourné autour de l’aiguille du Goûter, un endroit qui ressemble beaucoup au sommet de l’Everest. C’est là que nous avons amené le totem et recréé les camps intermédiaires par où passent les alpinistes du film. Paradoxalement, ça a été plus difficile à Chamonix qu’au Népal car nous étions vraiment dans la neige jusqu’à la taille, ce qui n’est pas très commode pour travailler !", explique-t-il.
Certains membres de l'équipe de tournage sont montés au Népal à plus de 6 000 mètres d'altitude dans un glacier pour réaliser les images des passages d’échelles au-dessus des crevasses… L'Ascension est par ailleurs le premier film de fiction à avoir été tourné au camp de base de l'Everest qui se trouve à 5 364 mètres d'altitude.
"Au camp de base du Népal, les conditions de vie n’étaient pas simples : aucun moyen de se laver pendant 6 jours, des heures de marche quotidiennes mais aussi la possibilité de se reposer. Dans les Alpes, c’était plus rude : nous avons tourné jusqu’à moins 30° en pleine nuit, avec du givre sur nos combinaisons. Je tiens à saluer le travail des professionnels qui nous ont encadrés : il y a des moments à Chamonix où j’ai vraiment eu peur et leur présence était très rassurante", confie Ahmed Sylla, qui a perdu 7 kilos pendant le tournage.
Sorti au cinéma en 2017, L'Ascension a réuni 1,1 million de spectateurs, révélant au passage l'humoriste Ahmed Sylla. Ce dernier a ensuite confirmé sa popularité deux ans plus tard dans Inséparables, rassemblant 1 million de curieux !
Ahmed Sylla et Alban Ivanov se prêtent à notre quiz buddy movies !