Septième long-métrage réalisé par George Clooney, Minuit dans l’univers est un film de science-fiction inspiré du roman salué par la critique Good Morning, Midnight de Lily Brooks-Dalton. George Clooney est également le héros principal de ce long-métrage dont le scénario est signé Mark L. Smith (The Revenant). Au reste du casting, on retrouve Felicity Jones, David Oyelowo, Kyle Chandler, Demian Bichir, Tiffany Boone et Caoilinn Springall. A noter que la musique de Minuit dans l’univers est orchestrée par le français Alexandre Desplat.
Bonjour la fin du monde
Minuit dans l’univers est un film de science-fiction post-apocalyptique qui relate la fin du monde, thème déjà bien abordé au cinéma, en se focalisant non sur les causes ou les conséquences d'un désastre inconnu mais plutôt sur le bouleversement émotionnel traversé par ses personnages. On y parle d'adieux et des derniers contacts humains possibles ou rêvés avec un sentiment de résilience assez touchant. Le long-métrage suit les derniers jours du docteur Augustine Lofthouse (George Clooney), un scientifique solitaire basé dans l’Arctique qui a choisi de rester à son poste de gardien de la fin des temps. Le reste de la base s'est enfui de la Terre dévastée par une mystérieuse catastrophe mondiale.
Le scientifique, malade, se donne une dernière mission avant de lâcher son dernier souffle : celle de "sauver" l’astronaute Sully (Felicity Jones) et son équipage en mission dans l’espace depuis deux ans sur l'exoplanète K-23, une lune de la planète Jupiter, qu’Augustine pensait être la future terre d’asile des humains. Le scientifique va tout mettre en oeuvre, au péril de sa vie, pour prévenir les astronautes qu’ils courent un grave danger en essayant de rentrer sur la Terre, désormais sans vie et sans espoir. Il devra par ailleurs protéger une petite fille muette apparue dans sa base et qui semble avoir été abandonnée.
Plus que la catastrophe mondiale et l’extinction de la vie humaine, Minuit dans l’univers est un film assez poétique dans son genre qui s’attache plus à raconter le besoin vital de lien et de contact avec ses semblables, même à des années-lumière. Les membres de l’équipage essaient de conserver coûte que coûte leurs souvenirs et leurs émotions de leur vie sur Terre malgré leur mission vaine tandis que le scientifique se sacrifie pour les derniers besoins de l’humanité dans ce film qui joue plus sur la contemplation, sublime par ailleurs, de l'univers et des sentiments que sur un véritable questionnement.