Il s'agit, pour beaucoup, du plus grand joueur de l'Histoire du football. Devant Maradona, Platini ou Zidane. Pelé, de son vrai nom Edson Arantes do Nascimento, fête ses 80 ans ce 23 octobre, et c'est l'occasion de se rappeler que le triple champion du monde brésilien a aussi fait quelques une-deux avec le cinéma, dans des documentaires où il apparaît ou en tant que producteur du biopic à sa gloire, Naissance d'une légende, sorti en 2016. Mais pas que, puisqu'il a aussi participé à une fiction dans laquelle il donne la réplique à Sylvester Stallone et Michael Caine : A nous la victoire.
Mis en scène par le légendaire John Huston (Le Faucon maltais, Les Desaxés), le long métrage s'inspire d'une histoire vraie survenue à Kiev pendant l'occupation allemande de la ville lors de la Seconde Guerre Mondiale, qui avait déjà donné naissance à Deux mi-temps en enfer en 1961, et raconte la manière dont des prisonniers vont profiter d'un match de football contre des soldats nazis pour organiser une tentative d'évasion. Sylvester Stallone incarne le Capitaine Robert Hatch, héros américain qu'il faut initier au ballon rond et qui devient le gardien de l'équipe, tandis que Pelé prête ses traits à un personnage appelé... Luis Fernandez. Mais rien à voir avec le milieu de terrain des Bleus, qui jouait au Paris-Saint-Germain lorsque le film est sorti sur nos écrans, le 23 septembre 1981.
Visible sur Amazon Prime Video, A nous la victoire a tout de la fausse bonne idée sur le papier, et fait partie de ces projets qui peuvent vite tourner au nanar à l'image du Führer en folie (1974), qui s'articule également autour d'un match en pleine Seconde Guerre Mondiale. Mais non, et il faut reconnaître que le long métrage, malgré quelques clichés et un final un peu long, ne manque pas de charme, au-delà de l'amusement lié au fait de voir des acteurs tels que Sylvester Stallone, Max von Sydow ou Michael Caine échanger dialogues et ballons avec le Roi Pelé et d'autres joueurs célèbres tels que Bobby Moore (capitaine de l'équipe d'Angleterre championne du monde en 1966) ou le milieu de terrain argentin Osvaldo Ardiles, champion du monde 1978. Une vraie curiosité à (re)voir pour fêter les 80 ans du légendaire attaquant brésilien, buteur à plus de mille reprises au cours de sa carrière.