Série animée culte pour vos enfants, Miraculous se décline pour la première fois en film ! C'est à 9H20 ce samedi 26 septembre que vous pourrez découvrir en famille Miraculous New York : Les héros unis en exclusivité sur Disney Channel. Un voyage de 55 minutes qui transportera l'héroïne préférée des petits en dehors de Paris, à la rencontre de super-héros, made in America cette fois-ci.
A l'occasion de cet événement qui ne les laissera pas indifférent, une masterclass réunissant producteurs et auteurs du programme s'est tenue, avec pour désir de revenir sur la création et le succès international des aventures de Ladybug et de son acolyte Chat Noir. Aux côtés de la directrice des programmes et acquisitions de Disney Channel Pauline Dauvin, et du vice-président animation Europe et Afrique Orian Ross, Thomas Astruc créateur et réalisateur de la série et Sébastien Thibaudeau, directeur d'écriture et scénariste ont décrypté pour vous le phénomène Miraculous, dont ils ont volontiers raconté les coulisses et le processus créatif. Vous voulez briller à l'heure du petit déjeuner ? Ci-dessous quelques petites clefs !
Un concept fort encouragé par des producteurs fans de la première heure
Succès de Disney Channel depuis dix ans, Miraculous est pour la chaîne le véritable emblème de l'animation française, reconnue pour ses talents et son originalité. Une originalité préservée et mise en valeur ici grâce au "modèle Disney" qui se fait un devoir d'accompagner les créateurs, du développement éditorial de leurs séries jusqu'à leur mise en production, en leur donnant une liberté rare et appréciée, car encourageant la créativité.
Une créativité qu'a tout de suite perçue le vice président Orian Ross, impliqué dans le projet bien avant son script. "Le concept fort d'une super héroïne à Paris valait le coup et a tout de suite été validé", a-t-il confié, soulignant en outre son admiration pour "l'ambition visuelle du show au sein d'un Paris magique attirant" et pour sa teneur narrative : un savant mélange entre "histoire de super héros avec de l'aventure et de l'action et comédie romantique au sein d'un lycée", à laquelle il est aisé de s'identifier. Jeune fille "peu sûre d'elle et maladroite lorsqu'elle est face à Adrien, et véritable leader sachant quoi dire et faire face à Chat Noir lorsqu'elle devient Ladybug", l'attachante Marinette incarne en effet joliment l'ambivalence existant entre ce que l'on est tous en réalité et ce que l'on rêve d'incarner.
Il était une fois... une coccinelle dessinée sur un tee shirt
Vous ne le saviez sans doute pas mais ce fameux personnage féminin adulé de tous est né d'"un petit miracle" (c'est le cas de le dire), que se plaît à raconter le créateur Thomas Astruc avec toujours autant de passion quinze ans après : "Une des jeunes filles intégrée à mon équipe avait une coccinelle dessinée sur son tee shirt. Et comme c'est la coutume dans les studios d'animation, on a commencé à s'échanger des dessins sur ce thème. Je me suis alors mis à la caricaturer, avec sa coupe de cheveux de l'époque et je l'ai transformée en super héroïne." Grand lecteur de comics depuis l'enfance, l'auteur n'avait alors aucun souvenir de personnages ayant pour totem animalier la coccinelle, peut-être parce qu'"elle ne fait pas peur" et que l'univers "est assez identifié garçon, ce qui est dommage", remarque-t-il avant de conclure : "J'ai compris tout de même qu'il y avait quelque chose à creuser et j'ai développé tout un univers autour de cela".
Une belle anecdote qui en dit long sur la dimension du personnel dans le processus créatif et sur la manière dont le ressenti individuel alimente la série à des fins universelles. Et comme la magie n'a pas de limite, "lorsque Sébastien Thibaudeau -le scénariste de la série- et moi nous sommes parlés la première fois, on était dehors, il y avait une table entre nous, sur laquelle d'un coup s'est posée une coccinelle. C'était un signe ! Cela fait huit ans que l'on travaille ensemble depuis."
Miraculous World : un voyage à New York en forme d'hommage
C'est donc après trois saisons de 26 épisodes d'une durée de 26 minutes chacun que la joyeuse, maladroite et courageuse Marinette s'envole pour les Etats-Unis aux côtés de sa bande d'amis. Une destination symbolique pour Thomas Astruc qui, sans s'imaginer pouvoir mettre en place "un Marvel à la française du jour au lendemain", avait tout de même dans l'idée de peu à peu étendre son univers à l'international : "La première tentative d'expansion de ce monde se fait à New York comme une sorte de retour aux sources à l'envers. Les premiers super-héros créés sont français, Nyctalope, Judex, chacun avec une identité, un gadget, et une histoire racontée dans des films ou des romans. Les Etats-Unis ont repris cette tradition en bande-dessinée. Ici, c'est comme si un siècle plus tard, ces deux univers se rencontraient à nouveau. Deux conceptions du mythe du super-héros interagissent. Il s'agit là d'une déclaration d'amour aux comics, une façon de payer mon tribu et de rendre hommage aux créateurs qui m'ont marqué", explique-t-il lors de la masterclass dédiée. Ville verticale associée à l'univers super-héroïque, New York est en outre selon lui un choix assez naturel car "lorsque tu veux mettre en scène Ladybug qui se balance, il faut des grands immeubles, le but étant d’aller dans quelque chose de très épique, avec une grande menace, un vrai effet."
Diffusée en avant-première lors de la masterclass, l'impressionnante séquence de la rencontre entre nos héros français et leurs équivalents américains a mis d'ailleurs en scène Majestia et Knightowl, deux héros issus de comics qui appartiennent depuis toujours au fameux Miraculous World : "Majestia a été notamment conçue comme une super maman, gigantesque, elle fait quasiment deux mètres. On voulait une figure de super-héros quasi invincible et en même temps très douce et maternante. C'est à cause d'elle que tout arrive. Si l'on se souvient lors de l'épisode d'origine de la série, Alya dit à Marinette que c’est "l’inaction des gens de bien qui fait que le mal peut progresser." Marinette deviendra Ladybug à partir de ce gimmick qui est en fait depuis toujours celui de Majestia."
Après avoir multiplié les clins d'oeil à la culture française et au vivre parisien dans la série, et rendu hommage à New York dans le film, c'est à Shanghaï que les créateurs dessineront les futures aventures de l'héroine franco-chinoise, lancée dès lors sur les traces de son histoire et de ses origines.
L'amitié Ladybug/Chat Noir mise à mal, un New York en danger, un Paris abandonné et des super-héros hauts en couleur, voici ce qui vous attend dans le film inédit, à découvrir ce week end :
De la série au film : la recette d'une création hors normes
Interrogé sur ce qui fait l'originalité de la série puis du film, Sébastien Thibaudeau a livré aux auditeurs de la masterclass les recettes de sa popularité, fruit d'un travail d'équipe fidèle depuis la fin de la saison 1. Une équipe d'auteurs historiques constituée de Frédéric Lenoir, Mélanie Duval et Mathieu Choquet, qui aux côtés du scénariste, prend soin de penser chaque épisode comme un film et d'injecter de sa personnalité dans les divers personnages créés.
"A l'image de la série dont chaque épisode indépendant est une entrée possible dans cet univers, le film peut se regarder de manière indépendante, même si la plus-value est là pour les fans, qui comprendront davantage de choses", indique le directeur d'écriture, avant de préciser ses sources d'inspiration : "C'est la vie qui nous inspire les histoires de Ladybug. Les auteurs de la série ont la chance aujourd'hui de ne plus faire que du Miraculous. Je leur dis donc souvent "repartez vivre et revenez dans quelques jours avec des idées." C'est notre sensibilité qui rejaillit dans nos histoires avec justesse". Conscient du coût énorme de l'animation comme support, Sébastien Thibaudeau souligne également la responsabilité qu'il incombe à tout créateur "de mettre de soi dans de tels projets, de faire porter sa voix, ses émotions, son vécu pour aider le monde à grandir".
Un vécu qui est décidément selon Orian Ross LE point fort de ce programme, sachant mêler avec talent le "seriously stupid", sorte d'humour venant casser gentiment l'effet dramatique."Avant de vous soucier de la technologie, le secret est d'apprendre à dessiner et à écrire mais surtout à raconter une histoire, croire en sa vision, la rendre personnelle, être un peu buté, savoir être vrai avec soi-même, personnel et spécifique pour être à l'origine d'une création hors norme", aime-t-il conseiller à qui l'interroge sur la recette d'un tel succès. Parlez-en à vos enfants car, qui sait, cela peut les inspirer...
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