Avec Le Discours, le talentueux Benjamin Lavernhe décroche (enfin) son premier vrai rôle principal. Un rôle à l'humour absurde et désopilant, qui lui va comme un gant. Après nous avoir fait beaucoup rire dans le costume du marié tête à claque du Sens de la fête du tandem Toledano-Nakache, il est le héros de ce Discours, adapté du roman de Fabrice Caro (Fabcaro).
Comme Benjamin Lavernhe l'indique à notre micro, ce qui fait "la force du film et ce qui en fait sa singularité, c'est évidemment sa forme". Le personnage principal du Discours s'adresse en effet à la fois à ses partenaires de jeu, comme dans un film classique, mais aussi et surtout directement au spectateur, en brisant ce qu'on appelle le quatrième mur. Un véritable défi pour le comédien !
"Il faut apprivoiser les regards caméra, trouver l'adresse, trouver le naturel de ça. Se libérer de cette contrainte pour en faire un allié". Et d'ajouter : "Je parle autant à mes partenaires à table qu'à la caméra qui est un autre partenaire de jeu".
Benjamin Lavernhe précise que le film était, de ce fait, "très préparé, très découpé", et "plein d'effets où j'apparais, sans qu'un personnage me voit". "Toutes les pensées, toutes les névroses s'expriment en permanence pendant le film, et tout cela, il fallait le traduire en mise en scène", précise-t-il.
Le pitch du Discours : Adrien est coincé. Coincé à un dîner de famille où papa ressort la même anecdote que d’habitude, maman ressert le sempiternel gigot et Sophie, sa soeur, écoute son futur mari comme s’il était Einstein. Alors il attend. Il attend que Sonia réponde à son sms, et mette fin à la « pause » qu’elle lui fait subir depuis un mois. Mais elle ne répond pas.
Et pour couronner le tout, voilà que Ludo, son futur beau-frère, lui demande de faire un discours au mariage… Oh putain, il ne l’avait pas vu venir, celle-là ! L’angoisse d’Adrien vire à la panique. Mais si ce discours était finalement la meilleure chose qui puisse lui arriver ?
Un teaser du Discours, en salles ce mercredi 9 juin 2021 :
Propos recueillis au Festival du film francophone d'Angoulême 2020