Conseillés à partir de 6 ans. Ces films sont actuellement disponibles sur Disney+
Quelle est la "recette" des films ?
L'idée de la saga est qu'il existe une Volkswagen Coccinelle portant le n°53 qui est dotée d'une volonté propre. Elle a l'apparence d'une voiture classique, elle ne peut pas parler, mais réagit, comprend ce qu'on lui dit et peut même se montrer espiègle ou en colère. De film en film, elle va s'attacher à des personnages qui ont bien besoin d'elle et régler leur problème à sa façon mais dans la bonne humeur. La voiture est masculine dans la VO (Herbie) et féminine dans la VF (Choupette).
Pourquoi ça marche ?
Cela tient surtout à deux choses : la qualité de l'écriture et le personnage de la coccinelle. Le fait d'avoir une voiture sans conducteur avec des émotions offre une multitude de situations cocasses que les films exploitent sans jamais remplacer l'intrigue par un "festival de Choupette", qui se contenterait de n'être qu'une succession de gags avec la voiture. L'humain est toujours au centre des longs métrages, avec des enjeux clairs et simples. Cela résulte de choix d'écriture qui, sans prétention, optent toujours pour orienter l'histoire sur le fait que la voiture possède un grand cœur et qu'elle aide son prochain tel un ange gardien.
La clé du succès de cette franchise tient aussi au fait que les scénaristes Disney n'ont pas cherché à expliquer pourquoi et comment cette voiture s'est retrouvée douée de sentiments et d'empathie. Le mystère qui l'entoure n'est jamais effleuré et demeure à l'état de fait, que les protagonistes de chaque long métrage mettent plus ou moins de temps à accepter. Evidemment, certains cherchent à exploiter ce véhicule pas comme les autres, et ceux-là seront toujours roulés dans la farine (ou l'huile de vidange!). Efficacité garantie !
Deux-chevaux, quatre films
La saga principale compte quatre films sortis entre 1969 à 1980. Deux sont portés par l'acteur Dean Jones, visage célèbre des films Disney des années 60 et 70, de Quatre bassets pour un danois à L'espion aux pattes de velours. L'histoire du premier opus (Un amour de coccinelle) est simple : une course automobile approche et le pilote Jim Douglas n'a pas de voiture. Il en achète une au rabais et voyant qu'elle n'est pas capable de tenir la route, l'abandonne... jusqu'à ce qu'elle lui fasse comprendre qu'elle n'est pas d'accord.
Il est intéressant de noter que ce premier film possède énormément de points communs avec Le Fantôme de Barbe-Noire, autre film Disney sorti un an auparavant. On y retrouve l'achat d'un objet qui se révélera plus intéressant qu'il n'y paraît (une bassinoire/Choupette), une compétition sportive (de l'athlétisme/une course automobile), un personnage fantastique (un fantôme/une voiture vivante), un pari à gros enjeu (au casino/entre hommes d'affaires), un homme poursuivi par une voiture sans conducteur (un policier/un antagoniste) ... la liste est longue. Le constat ne s'arrête pas là puisque les scénarios sont dans les deux cas écrits par le duo Bill Walsh / Don DaGradi. On y retrouve en plus Dean Jones dans le rôle-titre, le même réalisateur (Robert Stevenson) et les Français réentendent les mêmes voix françaises, accentuant d'autant plus l'impression de revoir Le Fantôme de Barbe-noire "emballé" différemment.
Quoi qu'il en soit, Un amour de coccinelle serait le dernier film auquel Walt Disney avait donné le feu vert de son vivant et c'est un succès retentissant pour le studio. Le film prend la tête du box-office US de l'année 1969 avec 51 millions de dollars rapportés pour un budget de 4 millions, entrant à l'époque dans le top 10 des plus grands succès de l'histoire du cinéma américain.
Quelques années plus tard sort une suite sans Dean Jones : Le Nouvel Amour de Coccinelle (1974), de bonne facture, racontant les déboires d'un jeune homme qui doit expulser une vieille dame de chez elle et découvrant que son oncle, qui lui a demandé de le faire, est un magouilleur immobilier. S'ensuivront le catastrophique Coccinelle à Monte-Carlo (1978) dans lequel Robert Stevenson et Bill Walsh ne sont plus là. Même le retour du toujours sympathique Dean Jones ne suffit pas à sauver le film de la déception. La saga se termine d'ailleurs sans lui avec La Coccinelle à Mexico (1980) un long métrage moins raté que le précédent, dans lequel la voiture joue notamment les toréadors dans une arène !
Après les films, la télé !
La franchise se poursuivra à la télévision avec la minisérie Herbie, the Love Bug (1982), qui prend la suite du second long métrage en ignorant Monte Carlo et Mexico. Dean Jones y reprend son personnage, qui possède une école de conduite et toujours la coccinelle. La saga disparaît ensuite jusqu'au téléfilm Un nouveau départ pour la coccinelle (1997) porté par Bruce Campbell d'Evil Dead (si, si) et l'inarrêtable Dean Jones, le tout sous la houlette de Peyton Reed, futur metteur en scène d'Ant-Man.
Dans les années 2000, la saga marque son grand retour au cinéma avec La Coccinelle revient. Les comédiens Lindsay Lohan, Michael Keaton et Matt Dillon proposent un nouvel opus assez frais, rythmé et reposant correctement sur l'héritage des films précédents. La voiture conserve les traits de caractère qui sont les siens depuis le début et possède une bande originale des plus plaisantes. A réserver toutefois aux fans inconditionnels de la voiture n°53.
Malgré le passage des années, les gags des films originaux n'ont pas vieilli et si tous les films ne sont pas tous de la même qualité, la coccinelle a marqué une génération de jeunes spectateurs qui peut aujourd'hui montrer ces films familiaux à leurs enfants et n'est-ce pas là finalement l'un des plaisirs du cinéma ?
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