Alors qu'il présentait Affamés, le film d'horreur qu'il produit, à l'occasion du Comic-Con virtuel, ce 25 juillet, Guillermo del Toro s'est exprimé sur son nouveau long métrage, Nightmare Alley, et sur les différentes contraintes liées à la pandémie du Covid-19. Remake du film d'Edmund Goulding, Le Charlatan, sorti en 1947, ce projet a attisé la curiosité des cinéphiles, en partie, grâce à sa distribution prestigieuse. Bradley Cooper, Cate Blanchett, Willem Dafoe, Rooney Mara, Ron Perlman, Toni Collette, ou encore Richard Jenkins, tous lui ont dit oui. Forcément, un tel casting implique une organisation minutieuse dans les différents plannings selon le cinéaste.
"La chance d'avoir une si belle équipe est immense, mais les difficultés de tout réaménager pour être en accord avec leurs emplois du temps sont énormes, explique-t-il. J'aime penser que pour tout problème dans tous les films, il y a une solution. Parfois, on ne la voit pas imméditatement, mais je pense que nous avons trouvé le remède miracle, disons-le comme ça, touchons du bois, pour que tout fonctionne. Mais ce n'est pas facile." Quant au tournage, stoppé à Toronto au moment où toutes les productions se mettaient à l'arrêt, il n'a toujours pas repris, mais l'équipe du film se penchent sur les mesures nécessaires pour créer l'espace de travail le plus sain possible.
Certaines séquences, qui impliquent un grand nombre de figurants sous un grand chapiteau, représentant un vrai défi pour le réalisateur Oscarisé. "Il faut être stérile, que tout le monde soit dans des conditions presques cliniques. Pourtant, nous devons quand même recréer un carnaval avec beaucoup de figurants." Pour minimiser les risques, Guillermo del Toro fait savoir que, si d'habitude les figurants sont engagés à la journée, ils devront cette fois signer pour plusieurs semaines, afin d'éviter qu'ils circulent entre différents plateaux de tournages, comme c'est souvent le cas. Pour le moment, la date de reprise du tournage n'a pas encore été annoncée.