Hostel (2005)
Deux étudiants américains ont décidé de découvrir l'Europe par le prisme de l'aventure et de sensations fortes. Avec un Islandais qu'ils ont rencontré en chemin, ils se retrouvent dans une petite ville de Slovaquie qu'on leur a décrite comme le nirvana de la débauche. Ils s'y laissent séduire par deux jeunes femmes avant de s'apercevoir (trop tard) qu'ils sont tombés dans un piège... Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement au moment de sa sortie en salle, Hostel est vite devenu un incontournable en matière de torture porn : les protagonistes sont victimes d'un groupe criminel qui kidnappe des gens pour les livrer à de riches hommes d'affaires qui payent des fortunes pour les torturer et les tuer. Au-delà de l'exercice de style, en poussant le spectateur dans ses retranchements, Eli Roth propose une réflexion intéressante sur les dérives du pouvoir. Quelques scènes sont d'une grande violence, même pour un public averti, voir un personnage se faire couper les tendons d'Achille ou un autre se faire énucléer au chalumeau n'était jamais totalement une partie de plaisir. On note qu'Hostel a eu droit à deux suites, Hostel II et Hostel III - ce dernier est par ailleurs disponible lui aussi sur Netflix.
Love (2015)
Un 1er janvier au matin, Murphy, 25 ans, reçoit un appel de la mère d'Electra, son ancienne petite-amie, lui demandant s'il n'a pas eu de nouvelle de sa fille, disparue depuis plusieurs mois. Murphy se remémore alors son histoire d'amour avec Electra : une passion de deux ans mêlée de tendresse, de drogues, de jeux sexuels et d'erreurs. Présenté lors de la séance de minuit, habituellement réservée aux films sulfureux, au festival de Cannes, Love, tourné et projeté en 3D, a été interdit aux moins de 16 ans avec avertissement puis aux moins de 18 ans en raison de ses nombreuses scènes de sexe explicites dont certaines seraient non simulées, sans toutefois être classé X. Pourtant, il reste que Love est, plus qu'un simple objet trash et provocateur, un film d'amour doux-amer teinté d'une grande mélancolie.
Nymphomaniac Volumes 1 et 2 (2013)
Par une froide soirée d’hiver, le vieux et charmant Seligman (Stellan Skarsgård) découvre Joe (Charlotte Gainsbourg) dans une ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée chez lui, il soigne ses blessures et l’interroge sur sa vie. Joe, qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane, lui raconte la folle et poétique histoire de son parcours érotique. Avec le dyptique Nymphomaniac, Lars von Trier ne déroge pas à ses habitudes de mauvais garçon, mais ne déroge pas non plus à ses talents de cinéaste : il livre deux films provocants, parfois dérangeants, mais aussi d'une grande poésie, qui contiennent toute la mélancolie, la misanthropie et la charge poétique propres à son travail. Ceux qui adorent le cinéma de Lars von Trier adoreront ; ceux qui le détestent détesteront. À noter en tout cas que la version présentée sur Netflix a été censurée et raccourcie.
Irréversible (2002)
Une jeune femme, Alex (Monica Belluci), est violée par un inconnu dans un tunnel. Son compagnon Marcus (Vincent Cassel) et son ex-petit ami Pierre (Albert Dupontel) décident de faire justice eux-mêmes. Avant Love, déjà, Gaspar Noé avait déjà une image sulfureuse et Irréversible en est une des raisons, la scène du viol et celle du meurtre étant extrêmement marquantes. La structure narrative du film est montée de manière inversée, l'histoire est donc racontée de la fin au début. On se place donc dans l'exercice de style, mais cela n'empêche pas le film d'être d'une violence implaccable et d'une efficacité redoutable, grâce à la mise en scène de Noé - le film, tourné en super 16, est composé de 13 séquences dont 6 longs plans-séquences - mais aussi à la performance remarquable de son trio de comédiens principaux.
365 Dni (2020)
Massimo est membre de la mafia sicilienne et Laura est directrice des ventes. Cette dernière ne se doute pas de ce qui l'attend lors d'un voyage en Sicile destiné à sauver son couple : Massimo la kidnappe et lui donne 365 jours pour qu'elle tombe amoureuse de lui. Véritable phénomène mondial depuis sa sortie sur Netflix, ce long métrage érotique polonais dans la veine de Cinquante nuances de Grey ne cesse de faire parler de lui. Plus explicite que son prédécesseur en matière de scènes de sexe, 365 Dni s'est vu fustigé par de nombreux commentateurs qui lui reprochent - à juste titre - de faire l'apologie du viol et des abus sexuels. A l'heure où la parole des victimes se libère non sans mal sur les questions de harcèlement et d'agressions sexuelles, un film qui raconte l'histoire d'une femme enlevée, abusée, violée qui tombe amoureuse de son ravisseur, ce n'est effectivement pas tellement dans l'esprit #MeToo.
Jessie (2017)
Quand le jeu coquin de son mari tourne mal, Jessie, menottée au lit d'un chalet isolé, affronte d'étranges visions, de sombres secrets et un terrible dilemme. Au premier abord, on pourrait penser que Jesse revêt tous les atours du simple thriller qui ne tient que par son concept. Pourtant, il y a véritablement des moments où ce film adapté de Stephen King prend aux tripes. Réalisé par Mike Flanagan, qui a créé un an plus tard la très bonne série The Haunting of Hill House, il explore les traumatismes de son héroïne interprétée avec beaucoup d'intensité par Carla Gugino et n'hésite pas à mélanger les genres. Ainsi, on passe par de nombreuses émotions, de la terreur à la tristesse, de la sidération au dégoût. Quoi qu'il en soit, sans trop en dire, on n'oubliera pas de sitôt le moment où Jessie tente de se libérer coûte que coûte de ses entraves. Âmes sensibles, s'abstenir.
La Plateforme (2019)
Dans une prison-tour, une dalle transportant de la nourriture descend d'étage en étage, un système qui favorise les premiers servis et affame les derniers. Contenant beaucoup de violence graphique, La Plateforme n'est pas à mettre entre toutes les mains. Ce film espagnol à la lisière de la science-fiction et de l'horreur et à la forte charge politique est une satire sociale grinçante profondément claustophobique où il est question de cannibalisme et qui en appelle à nos angoisses les plus viscérales. La Plateforme, qui avait fait sensation lors de sa présentation au festival de Toronto avant d'atterrir sur Netflix, se situe quelque part entre Cube et Snowpiercer et pose de nombreuses questions sur le monde capitaliste et l'âme humaine. Une chose est sûre : que l'on aime ou pas, il ne devrait laisser personne indifférent.
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