Sept ans après que le monde est devenu une vaste étendue glacée, les survivants ont trouvé refuge dans un train en perpétuel mouvement. Composé de 1001 wagons, l'engin fait le tour du globe à toute vitesse. A bord, la guerre des classes, l’injustice sociale et la politique interne sèment le trouble.
Snowpiercer, une série créée par Graeme Manson, d'après le film de Bong Joon-ho et les romans graphiques Le Transperceneige, avec Jennifer Connelly, Daveed Diggs, Mickey Sumner, Alison Wright, Iddo Goldberg...
10 épisodes disponibles sur Netflix
AlloCiné : Cette série a demandé plus de cinq ans de mise en route, plusieurs showrunners, compagnies de production, etc. Pourquoi tant de difficultés pour la mettre en place ?
Daveed Diggs : Cela prend un maximum de temps pour faire une série géniale comme celle-ci !
Graeme Manson : La vérité, c’est que un univers complexe avec des personnages complexes. De plus, nous avions besoin de bien comprendre le film et la BD qui sont les inspirations de cette série. Comme vous le savezn il y a eu un film coréen en 2013 réalisé par Bong Joon-ho et il y a une série de BD Transperceneige par les Français Jacques Lob, Benjamin Legrand et Jean-Marc Rochette. C’est en quelque sorte un reboot et la continuité du film. Croyez-moi, ce n’est pas simple de faire une série centrée sur le Snowpiercer, ce train en mouvement perpetuel autour du Monde et qui transporte ce qui reste de l’Humanité après que notre planète est devenue une sorte de banquise géante où tout est gelé. Imaginez aussi la difficulté visuelle pour créer cet univers et mettre en place un casting aussi riche que celui-ci, avec notamment Jennifer Connelly et Daveed Diggs.
Un grand nombre de scènes sont dans un espace confiné, celui du train à bord duquel vous voyagez, est-ce que cela rend les choses un peu claustrophobiques ?
Jennifer Connelly : D'une certaine manière oui, certainement, et c’est parfait pour créer une atmosphère tendue, nécessaire au ton de la série. Mais au delà de cette remarque, je dois avouer être impressionnée par la taille et la splendeur des décors, des plateaux au coeur desquels nous avons tourné. Il y a une diversité incroyable de décors : une grande salle de banquet, une forêt artificielle, des logements luxueux pour les passagers les plus riches, vous avez un bon échantillon des divers wagons dans la bande annonce ! C’est hors du commun. Donc moi, je n’ai pas eu un instant l’impression d’être confinée dans un train, mais plutôt d’évoluer dans un palace sur rails.
Vous n’avez pas eu le mal du train, car on a vraiment l’impression que ça bougeait pas mal pour certaines scènes ?
DD : Non, juste la toute première fois ! Je me suis habitué à tourner sur des plateaux en mouvements perpétuels pour certaines scènes. En fait, plus ça bougen plus vous êtes dans les wagons des classes pauvres. Rien de luxueux pour eux ! D’ailleurs, au contraire de Jennifer, je me suis senti à l’étroit dans certaines scènes, pas de salle de banquet pour nous les « indésirables » !
GM : C’était amusant de regarder les acteurs tenter de garder leur équilibre dans certaines scènes tandis que les gens des décors faisaient bouger dans tous les sens tel ou tel wagon. Ces décors étaient d’une importance capitale pour recréer cet univers tel qu’il est décrit dans les BD et mis en images dans le film.
Comment allez-vous parvenir à maintenir l’intérêt du spectateur, épisode après épisode ?
GM : Grâce à la BD, qui comporte quatre tomes ; nous pouvons donc élargir la structure narrative par rapport au film que vous connaissez. Par exemple, nous allons passer environ les deux premiers épisodes à présenter chaque personnage et la classe à laquelle il ou elle appartient. Chaque wagon a son univers et nous pourrions presque passer un épisode entier par wagon et par classe. Très vite, vous allez vous attacher à cette humanité en perte d’humanité justement, et qui est prête à tout pour survivre sur cette terre apocalyptique.
JC : Vous verrez comment va évoluer mon personnage tout au long de cette première saison. Ce n’est pas la même femme que vous rencontrez dans le pilote et celle qui conclut le dernier épisode de la saison. Elle a tellement de secrets qu’il faut plusieurs épisodes pour comprendre qui elle est et ce qu’elle veut vraiment tirer de cette situation. Vous serez maintenu en haleine ! Frissons garantis !
DD : Comme avec le film, on rentre dans un univers mi-glamour mi-déprime totale ! On passe d’une scène à l’autre, d’un épisode à l’autre, dans des mondes totalement différents et pourtant contenus dans le même train. On ne s’ennuie pas une seconde, le rythme est palpitant, l’action est non-stop et il y a même un peu de romance dans l’air. Tout ce qu’il faut pour passer un grand et bon moment devant son écran.
Y aura-t-il des flashbacks pour montrer ce qu’était la vie de certains passagers avant ce voyage au bout de l’enfer ?
GM : C’est une bonne définition de ce que vont vivre nos passagers et oui, je peux vous dire que l’on aura quelques flashbacks qui montreront leur passé et ce à quoi ressemblait le Monde avant d’être recouvert de ces glaces et neiges éternelles.