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CHANTONS SOUS LA PLUIE (1952)
Que peut-on ajouter au concert de louanges qui dure depuis près de 70 ans maintenant ? Chantons sous la pluie n'est pas seulement l'une des comédies musicales les plus réussies et enthousiasmantes, mais un exemple de film parfait qui traverse les générations sans perdre de son aura ni du bonheur qu'il procure. Non content de l'avoir marquée, il revient sur un moment clé de l'Histoire du cinéma en se focalisant sur le passage du muet au parlant et la nécessité, pour une star de l'époque, de se réinventer. Dans la peau de l'acteur en question, Don Lockwood, Gene Kelly paraît au sommet de son art, et sa maîtrise totale se complète bien avec l'explosivité comique de Donald O'Connor et la grâce Debbie Reynolds. Sous le soleil ou sous des trombes d'eau, au son d'une bande-originale inoubliable, le trio nous enchante et l'influence du long métrage se fait encore sentir aujourd'hui, puisque l'on retrouve des traces de son pitch dans l'oscarisé The Artist.
LE CERCLE ROUGE (1970)
Alain Delon. Yves Montand. (André) Bourvil dans l'un de ses derniers rôles. Gian Maria Volonte. Ce qui frappe, au premier abord, c'est le casting de ce Cercle rouge. L'un des plus impressionnants de l'Histoire du cinéma français, pour sa qualité plus que sa quantité. Des acteurs qui, pour ne rien gâcher, sont ici dirigés par Jean-Pierre Melville. Au sommet après avoir enchaîné Le Deuxième souffle, Le Samouraï et - surtout - L'Armée des ombres, le réalisateur ajoute un nouveau diamant, très noir, à sa filmographie avec ce jeu du chat et de la souris entre un commissaire et un trio de gangsters sur le point de commettre le casse du siècle. De la mise en scène aux comédiens, tout concourt à faire du résultat une référence du genre, dont l'influence dépasse nos frontières, puisque le cinéaste est l'un des modèles de Quentin Tarantino ou de John Woo, qui a longtemps rêvé de réaliser un remake du film, dont il avait présenté une version restaurée à New York en 2003.
LE TROISIÈME HOMME (1949)
Il y a ce noir et blanc splendide, ces angles penchés (les "dutch angles", en vogue au temps de l'expressionnisme allemand et que l'on retrouvera chez Tim Burton, Brian De Palma ou le Kenneth Branagh de Thor) qui soulignent l'étrangeté de la situation dans laquelle le personnage principal est plongé, la musique entêtante d'Anton Karas à la cithare, la première apparition d'Orson Welles (également co-scénariste) et les nombreux rebondissements que nous offre le récit. Si son postulat paraît vu et revu (un écrivain minable enquête sur la mort de son ami à Vienne), Le Troisième homme reste fascinant et passionnant après plusieurs visionnages. Ce polar signé Carol Reed, qui inscrit le genre dans les ruines de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, est un chef-d'œuvre, un vrai, récompensé par la Palme d'Or à Cannes en 1949, lorsque la récompense suprême s'appelait encore Grand Prix du Festival International du Film.
LE GUÉPARD (1963)
Alain Delon toujours, mais en Italie, dans l'une des fresques les plus mémorables de l'Histoire du cinéma, transalpin et mondial. Mis en scène par Luchino Visconti, qui avait déjà dirigé l'acteur dans Rocco et ses frères quelques années plus tôt, Le Guépard nous entraîne deux siècles en arrière et revient sur la fin d'une époque et le déclin programmé de l'aristocratie, alors que les actions de Garibaldi et ses Chemises rouges se font ressentir dans tout le pays. Souvent réduit à sa superbe scène de bal, le long métrage revient sur une période méconnue de la Sicile avec une flamboyance qui se dévoile par petites touches, dans les décors, les costumes ou la musique de Nino Rota. Sans oublier le casting, où l'on retrouve également Burt Lancaster et Claudia Cardinale. On en parle souvent comme d'un monument, et c'est sans doute l'avis du jury du Festival de Cannes 1963, présidé par l'auteur et scénariste Armand Salacrou, qui lui a décerné la Palme d'Or à l'unanimité.
SERPICO (1973)
Entre 1971 et 1975, Al Pacino réalise un sans-faute avec six longs métrages d'affilée : Panique à Needle Park, L'Épouvantail, Le Parrain et sa suite, Un après-midi de chien et Serpico, qui lui vaut sa toute première nomination à l'Oscar du Meilleur Acteur. Battu par Jack Lemmon, le comédien se console avec l'influence qu'aura eue la première de ses deux collaborations avec Sidney Lumet, dans le milieu du cinéma comme en-dehors. Grâce à ce flic droit dans ses bottes qui tente de résister à la corruption qui gangrène ses collègues, le long métrage redéfinit la figure du policier sur grand écran et créé des vocations. Chez les forces de l'ordre et parmi les apprentis acteurs, qui s'inspirent tous de la méthode de jeu de l'interprète de Frank Serpico. Une aura tellement écrasante qu'on en oublierait presque que cet opus emblématique des années 70, que l'on retrouve dans la liste des cent films les plus appréciés par le public américain, est adapté d'une histoire vraie.
LE LAURÉAT (1967)
Il y a bien sûr les chansons signées Simon & Garfunkel ("Mrs. Robinson" et "The Sound of Silence"), que vous connaissez peut-être sans savoir qu'elles sont associées à ce film depuis plus de cinquante ans. Mais Le Lauréat, c'est bien plus que cela : une comédie osée pour l'époque, dans sa manière d'égratigner les mœurs américaines à travers l'histoire d'un homme partagé entre une jeune femme (Katharine Ross) et la mère de cette dernière (Anne Bancroft) ; la révélation d'un acteur, Dustin Hoffman, dont le naturel en inspirera plus d'un ; et un long métrage qui a bousculé les codes pour devenir l'un des précurseurs du Nouvel Hollywood. Outre sa fin douce-amère, qui risque de vous poursuivre pendant un bout de temps, vous risquez d'en retrouver des traces dans pas mal d'opus des décennies suivantes. Et pas seulement dans La Rumeur court… de Rob Reiner, où le personnage joué par Jennifer Aniston découvre que l'histoire mouvementée de sa famille a inspiré le livre dont Le Lauréat est tiré.
LES VACANCES DE MONSIEUR HULOT (1953)
Plus encore qu'avec Jour de fête, sorti quatre ans plus tôt, c'est grâce aux Vacances de Monsieur Hulot que Jacques Tati a imposé son humour et son personnage le plus célèbre, en France comme dans le reste du monde. Avec sa silhouette dégingandée, il provoque catastrophe sur catastrophe tel un chien dans un jeu de quilles, avec une économie de paroles qui lui permet de faire rire les spectateurs hexagonaux et étrangers, mais aussi de s'inscrire dans la lignée des stars du muet, Charles Chaplin en tête. Comme lui et son Charlot, Monsieur Hulot sera de retour dans les longs métrages qui suivront celui-ci, dont la version anglaise a entièrement été doublée par Christopher Lee. Et son influence se fera ressentir à diverses reprises, chez Pierre Richard comme l'univers de Sylvain Chomet, qui lui rend un hommage direct dans L'Illusionniste, en adaptant et complétant un scénario inachevé du réalisateur.
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