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KILL BILL : VOLUME 1 (2003)
La Mariée était en… sang. Et ses ennemis en pièces. Devant la caméra de Quentin Tarantino, son réalisateur de Pulp Fiction, Uma Thurman tranche dans le vif et traque ses anciens collègues qui ont ruiné ses noces et détruit sa vie. Une furie vengeresse qui permet au metteur en scène de passer d'un style à l'autre et prouver son amour du cinéma de genre tout autant que sa virtuosité. Le volume 1 de Kill Bill est un exercice de style brillant d'une efficacité redoutable que la deuxième partie, plus humaine, approfondit pour conclure l'un des sommets de la carrière de QT, entamé dans la fureur et conclu dans l'émotion.
ONG-BAK (2004)
Un film coup de poing, un vrai. Si la tendance était aux câbles et combats virevoltants depuis le succès de Matrix, Ong-Bak a fait partie de ceux qui ont remis les pieds de l'action sur terre. A grands renforts d'os brisés et de coups qui font vraiment mal, que les acteurs ont d'ailleurs vraiment encaissés sur le plateau, histoire de pousser le curseur du réalisme le plus loin possible. Le grand public a ainsi découvert le virevoltant Tony Jaa, qui a failli mourir noyé à la suite d'une cascade, et le muay thai, art martial dérivé de la boxe thaïlandaise. L'acteur fera de nouveau admirer sa technique dans des suites un peu moins convaincantes, ainsi que L'Honneur du dragon et son plan-séquence démentiel, ou encore Fast & Furious 7.
LA MÉMOIRE DANS LA PEAU (2002)
Il ne lui a fallu que quelques scènes pour ringardiser James Bond (même si ce dernier allait trébucher tout seul, quelques mois plus tard, en versant dans la SF avec Meurs un autre jour) : sous la houlette de Doug Liman, l'espionnage entre dans le XXIe siècle avec fracas grâce à cette adaptation des romans de Robert Ludlum où un homme amnésique se découvre des aptitudes hors du commun et un passé trouble d'agent secret. Outre ses combats brutaux, La Mémoire dans la peau possède un sacré atout en la personne de Matt Damon, qui permet au film de jouer sur l'écart entre sa tête de premier de la classe et une performance physique qui a fait date au point de redéfinir les codes du cinéma d'action… et la saga 007, dont le reboot porté par Daniel Craig en 2006 doit beaucoup à Jason Bourne.
JOHN RAMBO (2008)
C'est surtout à partir de l'épisode 2 que la saga Rambo se range dans la catégorie "Action", puisque le premier opus est et reste avant tout un drame sur un vétéran de l'armée américaine traumatisé par son expérience au Viêtnam. Et c'est avec le quatrième volet, mis en scène par Sylvester Stallone lui-même et sobrement intitulé John Rambo, que la franchise atteint son paroxysme avec un final hallucinant de violence au cours duquel le personnage arrache une gorge à mains nues et donne des coups de couteaux mortels avant de s'emparer d'une arme lourde pour décimer tous les membres de la milice thaïlandaise qui ont kidnappé les volontaires humanitaires avec lesquels il avait sympathisé. A l'arrivée, une véritable boucherie que le climax du film suivant, bien que très sanglant, ne parviendra pas à égaler. Ça a beau ne pas être sa guerre, nul ne peut nier qu'il ne fait pas semblant quand il s'agit de se jeter dans la bataille.
MR & MRS SMITH (2005)
Doug Liman et l'espionnage : épisode 2 ! Après le thriller brutal (La Mémoire dans la peau) et en attendant le drame tiré d'une histoire vraie (Fair Game en 2010), le réalisateur s'attaque de nouveau au genre en le mélangeant à la comédie romantique (ou conjugale), le temps d'une histoire où les deux membres d'un couple découvrent que l'autre mène une double-vie de tueur pour une organisation concurrente. Et se produit forcément ce qui devait arriver, à savoir que les époux se retrouvent opposés sur un même contrat, contraints de régler leurs disputes avec des armes à feu. S'il a beaucoup fait parler sur le plan people en marquant le début de la relation entre Brad Pitt et Angelina Jolie, le film tire sa force du décalage comique qu'il insuffle dans ses scènes d'action et lui donne des allures de Guerre des Rose beaucoup plus musclé. Une formule qui s'est d'ailleurs avérée payante, avec près de 500 millions de dollars de recettes dans le monde en 2005.
MISSION : IMPOSSIBLE III (2006)
Après le thriller paranoïaque façon Brian De Palma et l'action virtuose de John Woo, Tom Cruise confie les clés de sa saga à J.J. Abrams. Petit prodige de la télévision, le papa de Lost applique la même formule que dans Alias, en se focalisant sur l'humain qui se cache derrière le super espion. Plus fidèle à la série qui lui sert de modèle, Mission : Impossible III confronte Ethan Hunt à un méchant particulièrement redoutable joué par le regretté Philip Seymour Hoffman, ainsi qu'à son impossibilité de vivre une vie normale. Le héros devient ainsi cette figure tragique que les opus suivants creuseront un peu plus, contrainte de toujours en faire plus faute de pouvoir se poser, comme sa star qui se met à multiplier les cascades. Riche en action, cet opus le voit notamment se faire souffler par une explosion sur la voiture à côté de lui, et piquer un sprint dans un long plan au cours duquel il a réussi à faire planter la caméra programmée par ordinateur pour le suivre, pour avoir couru trop vite. Tom Cruise : 1 - Machine : 0
300 (2007)
L'Armée des morts ne le laissait pas vraiment transparaître, mais Zack Snyder est un esthète, capable de composer des plans comme d'autres des tableaux, ce qu'il prouve avec 300, adaptation du roman graphique homonyme de Frank Miller et Lynn Varley, qui revisitait la Bataille des Thermopyles pendant laquelle un groupe de Spartiates emmené par le roi Leonidas a tenté de tenir tête aux Perses. Plus que l'histoire très simple, qui évoque la progression d'un jeu vidéo, c'est la mise en scène qui marqué les esprits, avec ses longs plans alternant ralentis et zoom dans l'image, et sa photo amplifiée par les outils numériques. Porté par le charisme de Gerard Butler, ce succès mondial (456,1 millions de dollars de recettes) a donné naissance à une suite moins convaincante quelques années plus tard, et influencé bon nombre de films dans leur approche de l'action.
SHERLOCK HOLMES (2009)
Remis en scène par le succès de RockNRolla, Guy Ritchie laisse les malfrats de côté pour revisiter Sherlock Holmes. Dépoussiérer même, car le réalisateur offre une seconde jeunesse au célèbre détective consultant, bien aidé par la prestation d'un Robert Downey Jr. qui n'est pas encore la superstar du Marvel Cinematic Universe, Iron Man n'étant sorti que quelques mois plus tôt. Comme il le fera quelques années plus tard avec le Roi Arthur, le cinéaste prend le parti d'une approche moderne et sa façon de filmer les scènes d'action traduit bien l'influence de 300 sur les blockbusters, puisque l'on y retrouve cette alternance de zoom/dezoom dans l'image, avec une vitesse de défilement qui varie. Sortie en 2012, la suite enfonce le clou mais le premier opus fonctionne déjà très bien, avec un Jude Law parfait en Watson, et Mark Strong dans la peau du méchant.
WANTED (2008)
Très honnêtement, les premières images n'étaient pas vraiment rassurantes. Sans doute parce que les bandes-annonces, aussi efficaces soient-elles, ne parvenaient pas à retranscrire totalement l'univers du film réalisé par le Russe Timur Bekmambetov d'après les comic books de Mark Millar et J.G. Jones. Aux côtés du héros incarné par James McAvoy, nous découvrons un groupe de tueurs à la solde d'une secte, la Fraternité, dont les membres se considèrent comme les bras armés du destin. Une once de philosophie dans un thriller électrique où les scènes d'action défient les lois de la gravité sans donner le sentiment d'être une resucée de Matrix, l'un de ses modèles évidents. Également porté par Angelina Jolie, Wanted doit faire l'objet d'une suite depuis plus d'une décennie, mais les choses ne semblent pas vouloir bouger.
MAN ON FIRE (2004)
Depuis sa mort en 2012, son œuvre a grandement été réévaluée au regard de tous ceux qui ont tenté de marcher sur ses traces. Au cœur des années 2000, Tony Scott a pourtant été vivement décrié et critiqué pour son abus de filtres et son montage survitaminé. Le cinéaste n'est certes pas exempt de reproches, mais il serait réducteur de ne décrire son cinéma qu'à travers ce biais, car ce serait oublié la qualité de sa mise en scène, efficace, brutale et grâce à laquelle il cherchait constamment à innover. Man on Fire, la deuxième de ses cinq collaborations avec Denzel Washington (qui étrenne ce rôle d'ange de la mort qu'il reprendra régulièrement par la suite), en est la parfaite illustration, avec cette histoire de garde du corps qui ne fait pas de quartier pour retrouver la fillette enlevée au Mexique qu'il devait protéger. Un film très violent et redoutablement bien réalisé qui n'en oublie pas de créer un personnage complexe et intéressant, ce qui n'est pas si courant dans l'action.
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