Gérardmer 2020 - Jour 2 : des fantômes québécois, un cauchemar en mer et des voisins flippants
Thomas Desroches
Thomas Desroches
-Journaliste
Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

Ce jeudi 30 janvier, à la 27e édition du festival de Gérardmer, trois nouveaux films en compétition ont été projetés au grand public. Un deuxième jour très chargé.

Denis Côté

Toujours pas l'ombre d'un flocon de neige pour ce deuxième jour au festival de Gérardmer, mais la compétition, elle, bat son plein. Hier, le jeudi 30 janvier, trois nouveaux films en compétition ont été présentés au jury et aux spectateurs venus nombreux. Au programme : une histoire de fantôme au Québec racontée par Denis Côté, une expédition maritime qui tourne mal vue par la réalisatrice irlandaise Neasa Hardiman et une résidence pas comme les autres filmée par l'Américain David Marmor. Trois propositions que tout oppose, dont nous allons vous parler.

Répertoire des villes disparues, de Denis Côté

screengrab

De quoi ça parle ?

Peuplé de seulement 215 habitants, Irénée-les-Neiges, un petit village québécois isolé, est bouleversé par la tragédie qui touche le jeune Simon Dubé, décédé dans un accident de voiture. Sa mère et son frère, Jimmy (Robert Naylor), tentent tant bien que mal de faire leur deuil, mais celui-ci va bientôt être perturbé par l'arrivée de nombreux étrangers, qui apparaissent et disparaissent de manière préoccupante. Qui sont-ils et surtout, que veulent-ils ? Et si la population du village était devenue une proie ?

Ça vaut le coup d'œil ? 

Connu pour ses œuvres expérimentales, Denis Côté réalise un film à l'esthétisme très singulier, tourné sur pellicule Super 16mm, où les couleurs ternes et le grain de l'image instaurent une véritable ambiance. Le cinéaste choisit le minimalisme aux effets grossiers, malheureusement Répertoire des villes disparues souffre d'un rythme beaucoup trop lent, qui finit par perdre le spectateur. Le récit semble stagner et se conclut avec un sentiment d'inachevé. Aucune date de sortie française n'a été, pour le moment, annoncée.

Sea Fever, de Neasa Hardiman

Neasa Hardiman

De quoi ça parle ?

Siobhán (Hermione Corfield), une étudiante en biologie, embarque avec un équipage sur un chalutier pour plusieurs jours afin d'observer le comportement des espèces sous-marines. Le voyage prend une autre tournure lorsqu'une étrange créature enserre le bateau. Bloqués, sans contact avec l'extérieur, les membres de l'équipe vont bientôt entrer en contact avec une matière visqueuse aux lourdes conséquences.

Ça vaut le coup d'œil ? 

Durant ses deux premiers actes, Sea Fever nous prépare à un The Thing en mer. Tous les éléments sont là : l'isolement, la dynamique de groupe, une menace inconnue... de quoi nous donner l'eau à la bouche. Si la réalisation est plutôt efficace et que l'ensemble de la distribution parvient à convaincre, le film reste beaucoup trop avare en frissons et en séquences de pure science-fiction. Le long-métrage de Neasa Hardiman ne dispose pas de date de sortie en France.

1BR : The Apartment, de David Marmor

David Marmor

De quoi ça parle ?

Jeune secrétaire, Sarah (Nicole Brydon Bloom) rêve d'une autre vie et emménage dans une résidence, située à Hollywood. À son arrivée, la voisinage semble charmant et la nouvelle locataire découvre les joies d'une vie en communauté où la solidarité règne. Très vite, ses nuits sont écourtées par des bruits de plomberie incessants, mais l'habitante réalise que son lieu d'habitation n'est autre qu'un véritable enfer sur Terre.

Ça vaut le coup d'œil ? 

Pour son premier long-métrage, David Marmor réussit à surprendre grâce à un scénario surprenant, qui parvient à éviter, surtout dans sa dernière partie, quelques clichés. Plutôt thriller que film d'horreur, 1BR : The Apartment parvient tout de même à créer un sentiment de malaise qui pourrait, à certains moments, vous faire détourner le regard de l'écran. S'il n'est pas parfait, le film remplit toutes les cases d'un bon divertissement avec, en prime, un final jouissif (qui a récolté de nombreux applaudissements dans la salle du festival). Aucune date de sortie française n'a été communiquée pour le moment.

Pour retrouver tous nos articles et récapitulatifs de cette 27e édition du festival de Gérardmer, rendez-vous ici.

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