AlloCiné : Les Daunier ont connu une fin d’année mouvementée avec la révélation du secret d'Aurore et de la filiation entre Samuel et Sofia. La production de Demain nous appartient vous avait-elle prévenus bien en amont de cette grande arche autour de vos personnages ?
Julie Debazac : On le sait deux ou trois mois avant en général, ou en tout cas on sent que quelque chose est en train de se préparer.
Kamel Belghazi : Moi je le savais depuis le début, je l'ai su dès que je suis arrivé dans Demain nous appartient. En fait quand on m'a envoyé le descriptif du personnage on m'en a parlé. Je savais que cette révélation sur Sofia allait finir par arriver. C'est aussi ce qui faisait l'intérêt du personnage finalement.
Julie Debazac : Maintenant on sait que Kamel sait tenir un secret (rires). Au moins durant neuf mois.
Kamel Belghazi : Et qu'Aurore sait tenir un secret sur au moins dix-sept ans (rires) !
Quelle a été votre réaction en apprenant qu’un tel cataclysme avait venir bouleverser la famille Daunier ?
Kamel Belghazi : Je trouvais ça plutôt intéressant. Cette volonté des auteurs de créer une famille modèle, avec des relations quasi parfaites, qui soit totalement en contraste avec ce qui allait se passer ensuite au moment de la révélation. Finalement on est face à cette famille parfaite qui explose et on se dit que même dans les familles où tout semble idyllique il peut y avoir des drames. Que va-t-il advenir de cette famille modèle au-delà du drame ? C'est ce qui est passionnant dans cette intrigue.
Julie Debazac : Moi ça me plaisait qu'on découvre que le personnage d'Aurore n'est pas lisse. Enfin elle n'a jamais été lisse (rires). Mais en tant qu'acteur on sait qu'on va avoir une palette de jeu plus grande à jouer dans les sentiments, dans la découverte, dans la violence, et tout ce qui découle de tout ça. C'était très excitant de pouvoir explorer tous ces registres et toutes ces émotions. Jusqu'à présent on avait plutôt eu de la comédie à jouer, ce qui était quand même très agréable. Et on le retrouve assez vite, parce que tous les quatre on a une espèce de synergie qui fonctionne assez bien. Donc on essaye de garder ça au maximum, même dans le drame. Mais c'est agréable de passer par cette intrigue et par ce stade-là de l'histoire de cette famille car ça va peut-être créer d'autres choses. Peut-être encore plus fortes. Les scénaristes sont très forts pour nous surprendre donc je leur fais confiance.
Et les scènes d’engueulade avec Axel Kiener, l'interprète de Samuel, c’était marrant à jouer ?
Julie Debazac : Ah ouais, j'ai adoré ça ! C'était très drôle à jouer. Je lui ai arraché son blouson durant une séquence et j'ai l'impression qu'il est très sensible à ses vêtements donc ça ne lui a pas trop plu (rires). Quand je l'ai fait, c'était une scène près de la machine à café à l'hôpital, je devais le choper et dans les didascalies il était écrit "Aurore tapote Samuel vers l'arrière". Donc j'ai commencé à le tapoter, puis un peu plus fort, et Axel n'était pas très content de reculer alors j'ai fini par l'attraper par le col et j'ai fait un gros trou dans son blouson en daim. Mais je pense que c'était du daim un peu cheap car je n'ai quand même pas une force colossale (rires).
Malgré la fin de cette arche narrative, les choses restent tendues entre Aurore et William. Qu’est-ce que vous pouvez dire sur ce qui les attend dans les prochains épisodes ? Est-ce que leur couple peut survivre à tout ça ?
Julie Debazac : Je pense qu'il va se passer quelque chose d'aussi fort, voire plus, qui fera peut-être que le couple William-Aurore réagira différemment et pourrait les pousser à se retrouver momentanément. Je trouve en tout cas que c'est un couple fort qui peut rebondir.
Kamel Belghazi : Et la relation avec Samuel va s'apaiser. Ils vont se serrer la main et les choses vont se calmer. Et entre Aurore et William je pense que l'amour peut triompher. Ce qu'il y a entre eux, et ce qu'ils ont vécu durant près de vingt ans, doit pouvoir être plus fort qu'une erreur de jeunesse. J'espère que William va finir par en prendre conscience. Leur histoire et leur famille sont plus importantes qu'un petit dérapage.
Une nouvelle intrigue débute cette semaine dans Demain nous appartient et va à nouveau, entre autres, concerner vos personnages...
Julie Debazac : Oui, une fusillade éclate au commissariat. Il va y avoir mise en danger du commissariat et cela va déclencher une enquête. Et cette fusillade va avoir des répercussions sur tout le reste et sur la famille Daunier aussi.
Kamel Belghazi : Et cette fusillade va aussi avoir des répercussions sur l'hôpital car William va recevoir des blessés suite à cette attaque. Et il va se passer pas mal de choses ensuite mais on ne peut rien dire.
Quels retours du public avez-vous sur vos personnages et sur l'ensemble de la famille Daunier ?
Kamel Belghazi : On a beaucoup de retours très positifs sur cette famille. C'est une famille unie, cohérente, et chaque personnage a son identité, ses caractéristiques, son caractère propre, et sa singularité. Et je pense que c'est ce qui plaît au public. C'est dû aux scénaristes mais aussi à l'interprétation de chacun de nous.
En dehors d'Emma Smet et de Maïna Grézanlé, qui incarnent les filles de William et d'Aurore, vous jouez principalement avec les comédiens impliqués dans les intrigues du commissariat et de l'hôpital. Est-ce qu'il y a d'autres acteurs avec qui vous aimeriez beaucoup tourner ?
Kamel Belghazi : Plein ! Il y a beaucoup de comédiens avec qui je n'ai jamais tourné : Farouk Bermouga, Samy Gharbi, Alexandre Brasseur, et quasiment tous les jeunes. Anne Caillon aussi, Juliette Tresanini. Ingrid Chauvin j'ai tourné une seule séquence avec elle. Franck Monsigny pareil. C'est très vaste, j'aimerais bien tourner avec tout le monde en fait.
Julie Debazac : Moi c'est très mauvais signe quand ils apprennent qu'ils vont tourner avec moi. Ils savent que leurs personnages ont fait des conneries, vont se retrouver au poste, et pourraient potentiellement quitter la série (rires). Mais, blague à part, j'ai la chance de jouer avec de nombreux comédiens de la série à travers les différentes intrigues policières donc je suis ravie. Et on s'en est déjà parlé mais on adorerait avec Ingrid et Anne que Flore, Chloé, et Aurore deviennent amies. On milite pour ! Je connais Anne depuis très longtemps et on se tape de grosses barres de rire à chaque fois qu'on tourne ensemble.
Kamel, on a entendu parler du possible retour d’Une Famille formidable, peut-être pour un épisode spécial. Est-ce que vous savez si un projet concret est en discussion avec TF1 ?
Kamel Belghazi : Il n'y a pas de projet à ma connaissance. Mais effectivement il y a un bruit qui court au sujet d'un épisode événement ou d'une saison événement qui pourrait être diffusée au moment des fêtes de Noël. Moi je trouve que l'idée est bonne et mériterait d'être creusée car il y a une très forte attente de la part des téléspectateurs qui se sentent un peu orphelins et ont l'impression de ne pas avoir eu droit à une vraie fin. Cette série, qui a débuté en 1992 et est l'un des plus longues de l'histoire de la télévision, n'a pas eu la fin qu'elle méritait. Donc je pense qu'il faudrait imaginer une dernière saison et que tout le monde travaille dans ce sens-là, tous ensemble, en sachant que c'est la dernière. Pour faire de la fin de la série un vrai événement. Et je pense que Bernard Le Coq et Anny Duperey, qui étaient contre l'idée d'une suite il y a deux ans, ont peut-être un avis différent sur la question aujourd'hui, ce qui est plutôt bon signe.