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    Demain nous appartient : Antoine est-il le grand amour de Rose ? Vanessa Demouy nous répond
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    Maintenant qu'Antoine connaît la vérité à propos de Marco, ses retrouvailles avec Rose semblent inévitables. Vanessa Demouy nous en dit plus sur cette relation, sur le possible retour de Valérie, et sur l'attachement du public pour son personnage.

    Capture d'écran/TF1

    AlloCiné : Après des intrigues plutôt dures à vos débuts dans Demain nous appartient, entre l’arche avec Raphaël, la perte du bébé de Rose, ou l’intrigue autour du petit César, vous avez enfin droit à des histoires plus légères, plus drôles, et plus romantiques depuis l’arrivée de Frédéric Diefenthal dans la peau d’Antoine. Vous êtes heureuse de cette évolution ?

    Vanessa Demouy : Oui, bien sûr. Rose a vécu des choses pas très gaies et, même si ça ne se passe pas très bien avec Antoine Myriel, on voit enfin une Rose qui reprend les rênes de sa vie, qui est un peu "girl power". Elle a appris, elle a compris, et maintenant elle dit "stop". Donc on a une femme qui s'émancipe. Émotionnellement et psychologiquement. Et qui reprend du poil de la bête, dans tous les sens du terme. Et je trouve ça assez émouvant.

    C’était une demande de votre part d’aller davantage vers le registre de la comédie ?

    La comédie c'est un registre qui me tient particulièrement à cœur car j'ai fait douze ans de théâtre durant lesquels je ne jouais que dans des comédies. C'est un rythme que j'aime. J'adore faire rire les gens. Le rire c'est une baguette magique. J'aime beaucoup ça et je suis heureuse de voir que les auteurs mettent de plus en plus d'humour et de légèreté dans les épisodes. Même Ingrid, c'est un registre dans lequel elle excelle et ça fait du bien d'aller vers ça aussi. C'est un peu comme des petites bulles de champagne.

    Est-ce que vous vous connaissiez avec Frédéric Diefenthal avant de jouer ensemble dans la série ?

    Pas du tout. On ne se connaissait pas mais il tournait à Sète au printemps de l'année dernière une série pour M6 [L'homme que j'ai condamné, ndlr] et on a fait quelques voyages ensemble en TGV durant lesquels il s'est bien gardé de me dire qu'il allait rejoindre la série (rires). Il me posait plein de questions et j'ai découvert très surprise quelques temps plus tard qu'il arrivait dans Demain nous appartient. Heureusement que je n'ai pas dit de bêtises (rires).

    Il y a une vraie alchimie palpable entre vous deux à l'écran. Ça a tout de suite matché lors de vos premiers jours de tournage ensemble ?

    Frédéric est un très gros bosseur, moi aussi. Même si on est très différents dans notre méthodologie. Et notre énergie fonctionne bien, on est très complémentaire, et c'est vrai que tout le monde a l'air de trouver que ça marche bien à l'écran donc tant mieux.

    D’après vous, est-ce qu’Antoine est le grand amour de Rose ?

    Là en tout cas c'est mal barré (rires). Après, on ne sait jamais ce que la vie peut leur réserver. Mais en tout cas c'est une histoire qui compte énormément pour Rose. Et qui a beaucoup compté il y a dix ans. Et puis aujourd'hui, quoi qu'il se passe avec Antoine, ces retrouvailles lui ont permis de reprendre sa vie en main et de dire pour la première fois de sa vie "stop". Quoi qu'il arrive il y aura dans la vie de Rose un avant Antoine et un après Antoine. Avec ou sans lui, ça on verra. Mais en tout cas ça marquera le début de quelque chose.

    Capture d'écran/TF1

    Rose a enfin découvert que Marco n’est autre qu’Antoine et elle a décidé de s'amuser un peu avec lui, de le torturer un peu. Qu’est-ce que vous pouvez dire sur ce qui nous attend ?

    C'est très jouissif de voir cette femme, qui a été beaucoup utilisée et trompée, prendre sa revanche. Ça a été jubilatoire à tourner. Et puis, bon, c'est quand même une gentille vengeance. De voir cet Antoine Myriel se dépatouiller au milieu de son énorme mensonge c'est très drôle. Et le coup du faux Marco c'est très bien trouvé de la part des scénaristes. Mais Rose et Antoine vont finir par se confronter et ça va chauffer (rires).

    Est-ce qu’Ariane et/ou Valérie vont finir par revenir et causer des soucis à Rose et Antoine ?

    Valérie est vivante, elle est arrivée miraculeusement sur les côtes algériennes. Donc elle est Algérie. Amnésique, certes, mais bien vivante. Donc tout est possible. On imagine qu'elle va finir par réapparaître, mais on verra, je ne sais pas. Et Ariane, je ne peux vraiment rien dire (rires). Mais Elisa Sergent est une super comédienne, très généreuse. J'étais ravie de tourner avec elle les scènes entre Rose et Ariane. On sentait qu'elle était contente d'être là. C'est toujours super de travailler dans une énergie positive, avec une volonté de bien faire. On se tire mutuellement vers le haut.

    Vous êtes de plus en plus présente dans la série, vous avez même fait partie des quelques comédiens présents dans le prime l’an dernier. Lorsque vous avez accepté le rôle de Rose en 2018, vous vous attendiez à ce qu'elle devienne si essentielle à la série ?

    Non, quand j'ai commencé j'ai signé pour six semaines, pour l'arche d'été uniquement. C'était une sorte de saga d'été dans la série. J'étais déjà tellement heureuse de pouvoir jouer durant six semaines ce personnage merveilleux, qui est un vrai cadeau. Et après quand on m'a demandé si je voulais revenir, puis revenir encore, et finalement devenir récurrente, j'étais comblée. Cette aventure ce n'est que du bonheur, vraiment.

    Rose est un personnage très entier, très borderline aussi. Quels retours avez-vous de la part du public ?

    Bizarrement, ce qui a plu au public c'est les faiblesses de Rose. Le fait qu'elle soit faillible, qu'elle soit humaine finalement. Elle pleure, elle tombe, elle se relève. C'est un vrai phénix. Elle est plus forte à chaque fois qu'elle se relève et elle gagne en maturité à chaque coup qu'elle prend. Et puis il y a une forme de résilience chez cette femme. La voir évoluer et panser ses blessures, je pense que c'est ce qui a touché les gens. C'est une femme fragile et en même temps qui a une force de vie énorme. Je pense qu'il y a un côté rassurant de se dire que quelles que soient les embûches, on peut se relever et aller de l'avant. Rose est un personnage auquel plein de téléspectateurs s'identifient. J'ai reçu beaucoup de courrier dans lequel des gens me disent que Rose leur a donné du courage. Des gens qui sont atteints de la même maladie qu'elle.

    C'est vrai qu'on parle finalement assez peu de la bipolarité dans les séries, aujourd'hui encore...

    On n'en parle pas. C'était un vrai challenge de pouvoir en parler dans Demain nous appartient sans tomber dans le pathos. De l'interpréter en étant au plus près de la vérité, sans trahir tous ces gens qui vivent avec cette maladie. On vient mettre une petite lumière sur cette maladie qui est finalement encore assez méconnue. C'était un beau challenge pour moi et je suis ravie car j'ai reçu beaucoup de témoignages de gens qui étaient contents qu'on parle d'eux, à travers Rose, et de ce qu'ils traversent au quotidien. Et de la difficulté de vivre avec la bipolarité jour après jour.

    Capture d'écran/TF1

    Vous tournez principalement avec Ingrid Chauvin, Frédéric Diefenthal, Maud Baecker, et Anne Caillon. Est-ce qu'il y a d'autres comédiens avec lesquels vous aimeriez tourner ?

    Je n'ai jamais tourné avec Farouk Bermouga [l'interprète de Victor Brunet, ndlr] et j'aimerais bien que ça arrive. On n'a jamais eu d'interactions. Mais c'est vrai qu'il y a des familles de personnages dans Demain nous appartient qui ne sont pas amenées à se croiser en fin de compte. Julie Debazac aussi, même si je crois que je vais bientôt tourner avec elle. Mais ce sera une séquence, ça va être hyper rapide. Rose est surtout liée aux Delcourt et à Infos Sète, c'est vrai.

    On sait que dans les soaps tout est possible. Martin est bien revenu d’entre les morts. Vous pensez qu’un jour Raphaël pourrait ressusciter ou revenir hanter Rose d’une manière ou d’une autre ?

    Tout est possible (rires). On est dans de la fiction, donc tout est possible, vraiment ! Ce serait un peu étrange, mais pourquoi pas. En tout cas ça s'était vraiment très bien passé avec Bruno Madinier à l'époque donc ce serait un plaisir de le retrouver.

    Plusieurs comédiens de Demain nous appartient se sont récemment illustrés dans d'autres fictions de la chaîne. On pense à Clément Rémiens, à Maud Baecker, ou à Solène Hébert qui tourne en ce moment Grand Hôtel. Est-ce que vous discutez d'autres projets avec TF1 en parallèle de la série ?

    Oui, il y a des interactions, des ponts qui sont possibles en fonction des arches narratives. C'est pour ça qu'Anna est absente en ce moment notamment, cela offre un petit laps de temps à Maud Baecker pour aller travailler ailleurs. On a cette chance-là. De pouvoir travailler régulièrement et, en même temps, de pouvoir aller travailler sur autre chose en accord avec la production si on a un projet qui nous tient à cœur. Ils sont très arrangeants. J'ai la chance de recevoir pas mal de propositions mais il faut que ça rentre dans le planning et pour le moment c'est compliqué car j'ai des arches assez chargées en ce début d'année sur Demain nous appartient. De belles choses attendent Rose dans les prochains épisodes. Mais j'ai des projets qui pointent le bout de leur nez pour cet été, même s'il est encore trop tôt pour en parler. Vous savez, ça fait 30 ans que je fais ce métier et je commence à savoir que tant qu'on n'a pas entendu "Action !", il peut se passer beaucoup de choses.

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