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    Nina saison 6 : les premières infos sur les ultimes épisodes de la série de France 2
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    Alors que la saison 5 de "Nina" s'achève ce soir sur France 2 et laisse pas mal de questions en suspens, Alain Robillard, le créateur de la série, nous dévoile les premières infos sur la sixième et dernière saison, qui sera diffusée en 2020.

    Louis-Adrien Le Blay/FTV

    Lancée le 6 novembre dernier, la saison 5 de Nina, toujours emmenée par Annelise Hesme, s'achève ce soir sur France 2 avec un double épisode final mettant en scène une prise d'otages au sein de l'hôpital. Un événement dramatique qui promet de rebattre les cartes pour la sixième et dernière saison de la série médicale, qui sera composée de seulement six épisodes et arrivera en 2020 à l'antenne.

    Alors que de nombreuses questions restent en suspens à la toute fin de l'épisode (Kevin va-t-il mourir ? L'hôpital va-t-il réellement fermer ? Léo et Fred ont-ils un avenir ensemble ? Et quid de Nina et d'Hugo ?), Alain Robillard, le créateur de Nina est revenu pour nous sur cette fin de saison mouvementée et nous a dévoilé quelques scoops sur la prochaine - et ultime - saison de la série médicale à succès...

    AlloCiné : Comment est née l’idée de proposer pour la première fois un double épisode final en cette fin de saison 5 ?

    Alain Robillard (créateur de la série et scénariste) : C'est la première fois qu'on propose un double épisode et l'idée est née très très tôt, alors qu'on commençait à travailler sur la saison 5 avec les auteurs. On s'était dit que sur cette saison on avait envie de faire des choses un peu différentes, car on considérait qu'au bout de cinq saisons les gens étaient familiers avec la série, le dispositif, les personnages. Donc on pouvait un petit peu changer les règles. On a commencé par une chose qu'on avait déjà faite : on a débuté la saison par un épisode catastrophe. Et ensuite on s'est dit qu'on terminerait par un double épisode. Et l'idée de la prise d'otages est également venue assez tôt.

    Vous saviez à ce moment-là que la saison 6 serait la dernière et vous vous disiez que cela vous permettait de finir la saison 5 sur une certaine incertitude quant au devenir des personnages, car deux des médecins, Léo et Kevin, se retrouvent l’un comme l’autre à un moment donné dans une situation de vie ou de mort ?

    Pas du tout. Lorsqu'on a appris que la saison 6 serait la dernière on était en train de tourner les derniers épisodes de la saison 5 et en fait cette annonce a seulement eu pour effet de nous faire changer la toute fin de la saison. Le cliffhanger de la toute dernière séquence. Les cliffs de fin de saison on les écrit toujours assez tard, car on essaye plein d'hypothèses en général. Et c'est là où on s'est dit qu'il fallait qu'on adapte un peu la fin prévue. Mais sinon, l'annonce de la fin de la série n'a pas eu d'effets sur la saison 5. On savait déjà qu'on avait envie de faire bouger deux ou trois choses et on a vraiment appris la fin de la série en cours de route.

    Depuis le début de Nina en 2015, vous avez clairement prouvé que la série n'avait pas grand-chose à voir avec Grey's Anatomy. Cependant, est-ce que l’épisode de Grey’s Anatomy qui mettait en scène une prise d’otages, en fin de saison 6, a été une inspiration pour vous d’une manière ou d’une autre ?

    Pour être tout à fait sincère je n'ai jamais vu cet épisode (rires). J'ai vu pas mal d'épisodes de Grey's Anatomy mais pas celui-ci. Mais c'est vrai qu'il y a un peu des figures imposées dans les séries hospitalières, il y a des choses qui reviennent de temps en temps immanquablement, d'une série à l'autre. Et la prise d'otages, avec le personnage qui pète les plombs, c'est quelque chose qu'on a vu dans pas mal d'autres séries. Mais vous savez on retombe toujours inévitablement sur des situations dramatiques qu'on a pu voir aussi dans des séries policières. La prise d'otages c'est un grand classique.

    Nathalie Guyon / Bajarc / FTV

    On parlait de l'arrêt de Nina au terme de la saison 6, qui sera diffusée l'année prochaine sur France 2. C'était une décision de la chaîne et uniquement de la chaîne ? Vous, en tant que créateur, vous n'aviez pas forcément l'impression d'avoir tout raconté avec ces personnages ?

    Moi je n'avais pas spécialement envie d'arrêter mais je m'étais dit que, peut-être, après la saison 6, je laisserais les rênes à quelqu'un d'autre, car on a travaillé avec beaucoup de jeunes scénaristes très talentueux sur la série. À un moment donné il aurait fallu que quelqu'un de nouveau insuffle des choses nouvelles dans ces personnages. Mais on n'avait pas vraiment prévu d'arrêter. Même si à chaque saison on était un peu dans l'incertitude. Mais au bout de six saisons on n'était pas sidéré d'apprendre la fin de la série. La décision vient vraiment de France Télévisions et je pense qu'il y avait une envie de libérer de l'espace pour de nouvelles séries, ce qui est assez normal.

    À quoi peut-on s’attendre dans cette sixième et ultime saison de Nina ?

    Je peux vous dire qu'il y a un personnage qui part et un personnage qui revient. Costa reprend sa place au sein de l'hôpital et on va retrouver le duo de médecin Costa-Proust. Après, la saison 6 sera un peu différente des autres saisons parce qu'on est beaucoup plus centré sur les histoires personnelles de nos personnages. Et donc beaucoup sur l'histoire personnelle de Nina. On s'est dit que comme on finissait la série, on avait envie de tirer les fils qu'on avait déposé depuis le début sur le personnage de Nina et de boucler l'histoire. L'histoire entre Nina et Costa, entre Nina et Hugo. De voir où tout ce trajet l'avait amené elle, et où cela avait amené les autres. Dont Proust. On est vraiment davantage axé sur la vie privée des personnages, même si on a quelques cas médicaux vraiment étonnants. Et, singulièrement, le tout dernier épisode de la saison 6 est uniquement sur les personnages principaux de la série. Il n'y a pas de guests dans le dernier épisode. On suit seulement ce groupe et ces personnages qu'on connaît si bien. Je peux aussi vous dire que cette ultime saison est très émotionnelle. Je pense que c'est cohérent avec le fait qu'on dise adieu à la série. On a toujours été une série très dans l'émotion, mais là la saison 6 est assez gratinée dans le genre (rires). Et en plus c'est une saison plus courte que les précédentes, il n'y a que six épisodes, donc ça nous a forcé à condenser les choses et on est dans une sorte d'ascenseur émotionnel qui va beaucoup plus vite. C'était compliqué de n'écrire que six épisodes mais finalement c'est pas mal.

    À la fin de la saison 5, Smireni annonce à Nina qu'il s'en va. Est-ce que vous confirmez que Julien Boisselier ne sera pas présent dans la saison 6 ?

    Oui, Julien Boisselier ne sera pas dans la saison 6. On est vraiment sur Costa et Hugo lors de ces derniers épisodes.

    Est-ce qu'on peut en revanche s'attendre à voir un ou plusieurs nouveaux personnages récurrents ?

    Il n'y aura pas vraiment de nouveaux arrivants majeurs, mais on aura un jeune interne qui va être dans deux épisodes. Et puis le docteur Charrier, joué par Soren Prévost, qu'on a vu déjà dans deux ou trois épisodes, sera de retour. Il revient dans cette dernière saison et il aura un rôle assez important. Ça faisait un petit bout de temps qu'on avait envie de le faire revenir car on aimait beaucoup ce personnage. Et puis j'adore Soren Prévost, je trouve que c'est un acteur formidable.

    Nathalie Guyon / BARJAC / FTV

    Et au niveau des histoires sentimentales, est-ce que les relations Nina-Hugo et Léo-Fred vont continuer encore sur toute la durée de la saison 6 ?

    Ça continue mais pas forcément sur l'ensemble de la saison 6. Quand je parlais d'ascenseur émotionnel ça veut dire qu'il va y avoir un certain nombre de rebondissements dans les histoires personnelles de Léo et de Nina, mais je ne peux pas vous en dire plus car je n'ai pas envie de gâcher le plaisir des téléspectateurs. Mais il va y avoir des hauts et des bas (rires).

    C'était important pour vous de revisiter la relation entre Léo et Fred, comme vous l'avez fait au cours de la saison 5 ?

    Oui car au tout début l'histoire de Léo et de Fred c'était l'histoire de deux gamins qui s'étaient connus très jeunes, qui avaient eu un enfant, et puis tout avait merdé par la suite. Et on avait envie de raconter cela à nouveau, mais dans leur vie d'adultes cette fois-ci. À un moment donné dans un épisode ils se disent qu'ils ne se sont jamais donné une chance après, donc on avait envie de clore cette histoire aussi. On l'a amorcé un peu en saison 5 et cela se poursuivra en saison 6. Maintenant qu'ils sont "grands" tous les deux, qu'ils sont posés dans la vie, et qu'ils savent un peu ce qu'ils veulent, qu'en est-il de leur histoire ? Que vont-ils être l'un pour l'autre ? Et c'est pareil pour Nina et Costa. Le seul finalement qui est dans la fraîcheur amoureuse c'est Proust.

    Et comme le laissent entendre les dernières minutes du final de la saison 5, l'un des axes majeurs de la saison 6 va être le fermeture de l'hôpital, c'est bien ça ?

    Oui c'est au centre des derniers épisodes. L'hôpital qui va fermer. C'était un petit clin d'oeil qu'on se faisait à nous-même. On "ferme" la série et on ferme l'hôpital. Et en même temps on clôt un peu les histoires de tout le monde car on a raconté toutes les crises qu'a traversé ce service. Là c'est la fin et chacun va partir vers autre chose. Et puis on avait envie aussi de raconter ce que c'est qu'un service qui ferme. Pour les gens qui y travaillent, pour les patients. Comment le personnel affronte cette crise-là. Comment Proust va diriger le bateau au moment où tout le monde s'en va. C'était une belle source d'inspiration et de situations.

    Et toute l’intrigue autour de Melville et du harcèlement dont a été victime Dorothée, ça va se poursuivre ?

    Oui, ça se poursuit et ça se conclut. C'est une intrigue qu'on a eu envie de raconter très tôt. J'avais envie de parler du harcèlement et avec Alix Bénézech, qui incarne Dorothée, on s'était dit très tôt qu'on avait envie de raconter cette histoire autour de Dorothée. Et quitte à avoir un nouveau directeur, on cherchait à avoir un antagoniste fort. Et ce qui est intéressant chez Melville c'est qu'il a vraiment deux visages. Dans le dernier épisode de la saison 5 on montre quelqu'un qui assure vraiment. Qui est vraiment présent auprès de ses équipes, qui est vraiment un pro, qui ne laisse tomber personne. Mais bon l'histoire n'est pas finie et va se prolonger sur la saison 6.

    caroline dubois / BARJAC / FTV

    Est-ce que vous avez un regret sur cette saison 6 à venir ? Quelque chose que vous n'avez pas pu raconter avant la fin de la série ?

    Non, je n'ai pas vraiment de regrets sur la saison 6. Même si on a parfois un peu manqué de moyens pour faire certaines choses. Par exemple on avait prévu de jolies choses en extérieur qu'on n'a pas pu tourner car il faisait un temps pourri à ce moment-là. On a eu les aléas normaux d'un tournage en fait (rires). En sachant que Nina ça se tourne très vite, c'est neuf jours par épisode. Donc on cavale toujours un peu. Mais en dehors de ça, il n'y a pas vraiment de regrets. Tout ce qu'on avait à raconter on l'a raconté. On aurait aimé avoir eu un peu plus d'épisodes pour finir car entre chaque soirée il va y avoir des ellipses assez fortes. On aurait préféré lisser ça davantage. Donc huit épisodes au lieu de six ça aurait été génial. Mais on est quand même très content de ces six derniers épisodes. Et puis quand on regarde en arrière on a quand même fait 56 épisodes de cette série. Alors qu'au début tout le monde ne courait pas après l'idée de faire une série médicale. Maintenant il y en a plein qui arrivent, on a un peu ouvert la voie, c'est super.

    On sait que Lorie Pester et Samy Gharbi figureront parmi les quelques guests de la saison 6. Pouvez-vous nous donner d'autres noms ?

    Il y a Anny Duperey, qui est absolument géniale. Et je peux vous dire que vous reverrez deux patients déjà aperçus au cours des saisons précédentes. Globalement nous avons eu beaucoup de chance avec nos guests sur l'ensemble de la série. J'ai fait de très belles rencontres d'acteurs. Des gens avec qui pour certains j'ai vraiment envie de retravailler par la suite sur d'autres projets.

    Justement, maintenant que l'aventure Nina se termine, est-ce que vous travaillez déjà sur d'autres choses ?

    Oui, j'ai d'autres projets. J'ai un autre projet de série, on en est au tout début. J'ai envie de retravailler avec Laurence Bachman, la productrice de Nina, avec qui je me suis merveilleusement entendu. On développe un autre projet. Et puis j'ai aussi un projet de polar qui me trotte dans la tête depuis un long moment. Car le problème quand on travaille sur une série comme Nina, avec ce rythme-là, c'est qu'on n'a pas trop le temps de faire autre chose. Donc voilà, j'ai deux projets en cours d'écriture, mais dans un cas comme dans l'autre on en est au tout début donc on s'en reparlera au moment voulu.

    Propos recueillis le 10 décembre 2019.

    La bande-annonce de la saison 5 de Nina, qui se termine ce soir sur France 2 :

     

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