AlloCiné : Vos personnages, Victor et Timothée Brunet, sont arrivés courant 2018 dans Demain nous appartient. Quel bilan tirez-vous de votre première année au sein de la série ?
Farouk Bermouga (Victor) : Beaucoup de travail. De longues journées, beaucoup d'apprentissage de textes. Mais c'est une aventure formidable donc on est ravi.
Lorsque vous avez signé, est-ce que vous saviez que vos personnages étaient destinés à devenir récurrents ?
Farouk Bermouga : Pas du tout. Je suis arrivé en avril 2018, je pensais que ça allait durer jusqu'à l'été, et finalement les intrigues se sont enchaînées.
Grégoire Champion (Timothée) : Quand je suis arrivé j'avais deux jours de tournage par semaine et personne ne savait vraiment combien de temps j'allais rester dans la série. Ça dépend beaucoup des retours du public. Les auteurs et la production voient avec le temps. Et on a eu la chance que nos personnages plaisent bien au public.
Victor a vécu cet été une histoire d'amour avec Clémentine. Est-ce que vous vous attendiez à ce couple plutôt étonnant sur le papier ?
Farouk Bermouga : Non, c'était une grosse surprise. Mais j'ai été ravi de cette intrigue. Je m'entends très bien avec Linda Hardy et nous étions donc heureux de travailler enfin ensemble. Mais vous savez, c'est très souvent comme ça sur cette série. Une intrigue nous tombe dessus, on ne s'y attend pas forcément, et on fonce.
Pour l'instant leur histoire semble terminée, mais est-ce qu'un retour de flammes est possible ?
Farouk Bermouga : C'est possible oui. Ça reste très ouvert en tout cas. Mais Lou va revenir dans la vie de Victor, c'est ce qu'on tourne en ce moment. Car Victor et Timothée vont être confontés au jugement de Laurence Moiret, la juge qui a tué Lola. Ça reprend très sévère. Victor est très énervé. Il a montré sa part de féminité dans sa relation avec Clémentine. Sa part d'homme humain et amoureux. Et là il revient comme un warrior.
Capture d'écran/TF1
Et du côté de Timothée, à quoi peut-on s'attendre cet automne ?
Grégoire Champion : On est en train de tourner quelque chose d'énorme. La vie de Timothée va bientôt être bouleversée. Ou en tout cas une bonne partie de l'histoire de Timothée jusqu'ici va être complètement chamboulée par cette grosse intrigue à venir. Il y a de grosses choses qui arrivent pour Timothée, entre le procès, le fait que Victor ait trompé Lou, cette nouvelle arche dont je tairai le nom, et sa relation avec Noor qui va se compliquer.
Le "fantôme" de Lola va réapparaître au cours de l'intrigue centrée sur le procès de Laurence. Comment est-ce que vous avez pris la chose lorsque les scénaristes vont ont annoncé il y a un an qu'ils allaient insérer une touche de fantastique en faisant revenir Alice Révérend de manière inattendue ?
Grégoire Champion : En fait c'est particulier car à l'image on voit ça comme un fantôme mais en fait Timothée ne voit pas un fantôme. C'est dans sa tête, c'est plutôt une voix qui lui parle. Et c'est pour ça que quand je joue je ne dois quasiment jamais regarder Alice. C'est compliqué à jouer car il y a un espèce de curseur à mettre entre les deux. Je ne dois pas la regarder, mais je dois quand même la regarder un tout petit peu, et je dois faire comprendre que je ne la vois pas et que c'est dans ma tête. Et quand on m'avait dit à l'époque que Lola allait revenir en "fantôme", j'avais trouvé ça extrêmement bizarre. Je me suis dit "Comment est-ce qu'ils vont traiter ça ?". Et au final ça perdure. Mais je ne sais pas comment le public réagit à ça.
Ça fonctionne plutôt bien à l'écran et ça sert souvent le personnage de Timothée et son évolution en fin de compte...
Grégoire Champion : Oui ça apporte quelque chose à Timothée c'est vrai. Mais c'est peut-être aussi une forme de facilité dans certaines intrigues, je ne sais pas...
Farouk Bermouga : Enfin là pour le coup, dans le cadre du procès, c'est justifié.
Grégoire Champion : Oui, là, c'est clair, c'est justifié à 100%.
Farouk Bermouga : Timothée est pris entre deux feux, et en plus il faut le ménager car ce n'est pas évident pour lui d'aller devant le tribunal. Et Victor cherche à le protéger. Il ne veut absolument pas que ça arrive. Et on a eu des scènes avec Lola qui est présente dans ces moments-là. Mais pour moi c'est différent de Greg car je ne la vois pas. Elle est là mais je joue seulement avec lui, pas avec elle. Alors que Greg doit jouer sur deux plans, à la fois me parler et prendre en compte ce qu'elle lui dit.
Grégoire Champion : Mais c'est marrant à tourner car on fait des prises où elle est là, et d'autres prises où Alice, qui joue Lola, doit sortir du champ. Et je fais comme si je la voyais mais en réalité je joue en face de rien.
Capture d'écran/TF1
Victor était au départ le grand méchant de la série et on a peu à peu découvert d'autres facettes de lui, tandis que Timothée s'est ouvert au contact de Noor. Vous êtes contents, l'un comme l'autre, de l'évolution de vos personnages ?
Farouk Bermouga : Je n'ai pas vraiment de vision là-dessus car je me considère comme un interprète. Je suis assez malléable. On me donne un scénario, avec une histoire, et à moi de me débrouiller pour trouver comment évoluer là-dedans. J'ai la chance quand même d'avoir un personnage haut en couleurs, donc de toute façon quoi qu'on lui fasse faire, dans la journée il y a forcément un truc intéressant pour moi à jouer. Si on veut m'emmener vers quelque chose de plus intime, je suis content, et si on me dit "Il redevient complètement barjo", il n'y a pas de souci non plus.
Grégoire Champion : Moi je suis très content. Ça a mis du temps à évoluer car l'installation du personnage a été longue. Ça a mis quasiment un an. Mais c'est en train de se débloquer en ce moment avec tout ce qui va se passer. Comme il y a de gros changements dans l'histoire de Timothée, ça permet de jouer autre chose. Mais c'est très délicat car c'est un personnage qui est autiste. On doit donc garder l'autisme tout en mettant un peu d'évolution là-dedans. Mais on ne peut pas faire évoluer l'autisme, on ne peut pas changer ça. Donc on doit changer sa manière de parler, de regarder, de réagir, et ça on ne le peut que si on a la possibilité de le faire dans les intrigues. Et en ce moment ce que j'ai à jouer est vraiment intéressant pour moi. Je vais dans la comédie, puis je reviens vers un registre plus dramatique. Et il y a quelque chose d'innocent chez Timothée, il est drôle sans le vouloir. J'aime beaucoup ça chez lui. Je pense que sa relation avec Noor a vraiment débloqué quelque chose et a ouvert la porte à cette évolution.
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