De quoi ça parle ?
Vic McQueen se découvre le précieux don de retrouver les choses perdues. Celui-ci va se révéler très utile pour traquer le diabolique et immortel Charlie Manx, un serial-killer enlevant des enfants pour les emmener dans le monde fantastique de Christmasland, un endroit maléfique issu de son imagination où chaque jour est Noël et où le malheur est illicite...
Créée par Jami O'Brien. Adaptée du roman NOSFERA2 de Joe Hill.
Toute la saison est disponible sur Amazon Prime Video.
C'est avec qui ?
Vic est incarnée par la jeune Ashleigh Cummings, découverte dans la série ado australienne Puberty Blues; il s'agit de son premier grand rôle aux Etats-Unis. Le très flippant Charlie Manx revient à un habitué des rôles de méchants, Zachary Quinto, vu dans American Horror Story, Heroes, la saga ciné Star Trek... Quant aux parents bien dérangés de Vic, ils sont joués par Virginia Kull (The Looming Tower, Big Little Lies) et Ebon Moss-Bachrach (Girls, The Punisher).
ça vaut le coup d'oeil ?
Alors que le maître de l'horreur Stephen King est adapté à tort et à travers, aussi bien au cinéma qu'à la télévision, et pas toujours de manière inspirée, c'est au tour de son fils, Joe Hill, lui-même écrivain et s'incrivant dans les pas de son père, de voir son oeuvre réinventer par d'autres. En attendant le Locke & Key de Netflix, c'est AMC (chez nous Amazon Prime Video) qui se lance avec NOS4A2, à prononcer "Nosferatu". Ici, le démon a le visage de Zachary Quinto, qui se glisse sans mal dans la peau vieillie du personnage. Mais en dehors de sa prestation solide, à défaut d'être étonnante, et celle de sa partenaire Ashleigh Cummings, plutôt émouvante, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans cette resucée d'une lenteur à pleurer.
NOS4A2 est glauque, bien entendu, mais surtout misérabiliste quand il s'agit de s'intéresser à la vie de famille de l'héroïne, que ses parents ne méritent vraiment pas, et surtout terriblement redondante d'après les quatre premiers épisodes vus sur les 10 que compte cette première saison. Le fameux don de Vic, qui lui permet de retrouver les objets disparus en traversant un mystérieux pont qui disparaît après son passage, conduit à des scènes qui tournent en rond. Tandis que le "Christmasland" n'est clairement pas assez exploité... Pendant ce temps, hormis lors des scènes d'ouverture montrant les rapts d'enfants de Charlie Manx, on ne frisonnne pas beaucoup, voire pas du tout. Une saison plus ramassée et des épisodes moins longs auraient certainement pu régler les problèmes de rythme. Pour le reste, il semblerait qu'adapter Joe Hill soit aussi compliqué qu'adapter Stephen King...
