Au début des années 90, Mark Dacascos, la trentaine, régnait sur la planète cinéma d'action, volant la vedette à des stars confirmées comme Jet Li ou Jackie Chan. Son style de combat, plus âpre et violent, a ouvert la voie aux chorégraphies modernes façon Jason Bourne et... John Wick. Pas étonnant de retrouver l'acteur au casting du dernier volet en date, Parabellum.
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Mais avant de revenir sur le devant de la scène, Mark Dacascos a connu un long passage à vide durant les années 2000, multipliant les nanars et les passages éclairs dans des séries TV. Surdoué des arts martiaux, le comédien se révèle aux yeux du grand public en 1995 dans Crying Freeman de Christophe Gans.
Dans cette adaptation d'une bande dessinée culte au Japon, Mark interprète un tueur à gages à la solde d'une secte chinoise. Le film réunit plus de 600.000 spectateurs dans l'Hexagone, un joli score pour un film de genre. Maîtrisant différents arts martiaux, Kung Fu Wu Shu, Capoeira ou Wun Hop Kuen Do (inventé par son père, Al Dacascos), Mark excelle dans les chorégraphies de combat. Deux ans auparavant, il avait déjà brillé dans Only The Strong (Street Fighter, la rage de vaincre en VF). Il y incarnait Louis Stevens, un ancien des forces spéciales américaines qui va se confronter à des gangs de Miami.
Après Crying Freeman, Dacascos devient une star internationale. Une série TV en 1998 assoit sa popularite : The Crow : Stairway to Heaven. Il y joue Eric Draven, personnage rendu culte en 1994 par Brandon Lee dans le long métrage d'Alex Proyas: The Crow. Malheureusement, le show est annulé au bout d'une petite saison de 22 épisodes en raison d'une audience moyenne.
Mark commence alors à enchaîner quelques direct-to-dvd comme Sabotage, où il croise Carrie-Ann Moss, Sanctuary ou Onde de choc (avec Charlie et Martin Sheen). En 2001, Christophe Gans le sort de ce marasme en faisant à nouveau appel à lui, 6 ans après Crying Freeman. Le cinéaste lui offre le rôle de Mani, un étrange et taciturne indien de la tribu de Mohawks, dans Le Pacte des loups. Le long-métrage est un triomphe, attirant plus de 5 millions de spectateurs en salles !
Après ce succès, la carrière de Dacascos reprend du poil de la bête. Il séduit à nouveau le public deux ans plus tard dans En sursis. Il y interprète Ling, le grand méchant du film, combattant avec une autre star des artis martiaux, Jet Li. Durant ces années-là, la suite de la carrière de Mark n'est qu'une succession de nanars d'action passant directement par la case DTV. Junior Pilot, Alerte solaire, Opération Eagle One, Wolvesbayne, Commando de l'ombre, Alien Invasion... le comédien sombre peu à peu dans l'oubli.
Il commence à relever la tête de l'eau en 2010 avec la série Hawaii Five-O. Il y incarne Wo Fat, ennemi juré du commandant Steve McGarrett 5 saisons durant. Il s'illustre aussi dans Agents du SHIELD. dans le costume de Giyera. Ce personnage est le garde du corps personnel de Gideon Malick. C'est aussi un Inhumain ayant des pouvoirs télékinésiques.
En 2019, à 55 ans, Mark Dacascos affronte Keanu Reeves dans John Wick Parabellum, troisième volet des aventures explosives de l'ex-tueur à gages. Il y joue Zero, un assassin redoutable engagé pour tuer le héros campé par Reeves. La carrière du comédien repart sur de bonnes bases puisqu'il sera également à l'affiche du prochain long-métrage de Christophe Gans, Corto Maltese. Près de 20 ans après Le Pacte des loups, Mark retrouve le français pour la 3ème fois. À noter qu'il sera également une des vedettes de Wu Assassins, série d'action de Netflix avec Iko Uwais, star de The Raid.
