Maximilien Pierrette (@maxp26)
"Un Festival de Cannes entier, ça passe vite. Alors une moitié. Le tour de garde de notre (super) équipe est pourtant déjà terminé et, de mon côté, cette édition 2019 s’achève en beauté. Très tôt tout d’abord : à 8h30 avec la projection de Chambre 212. Et je ne regrette pas d’avoir quitté la mienne en ce dimanche matin, car le nouveau Christophe Honoré est une petite merveille, drôle, vive, tendre, pleine de liberté et saupoudrée d’un soupçon de magie. De retour chez le cinéaste, Chiara Mastroianni est lumineuse, et Vincent Lacoste confirme qu’il est à l’aise dans son univers. Peu de temps après ce dernier film, place à l’ultime interview. Et pas la moins bien puisqu’il s’agit de James Badge Dale, acteur talentueux vu dans la saison 3 de 24h chrono, Iron Man 3, Lone Ranger, 13 Hours ou Rubicon, et qui n’a pas la carrière qu’il mérite. Un sentiment que notre entretien ne fait que renforcer, puisqu’il se révèle énormément sympathique, intéressant et franc. Une demi-heure plus qu’appréciable, un check lorsque je lui dis que la saison 3 de 24 était de loin la meilleure, un selfie en guise de souvenir, et il est temps de repartir. Déjà. Mais non sans une dernière glace. That’s all folks !"
Laetitia Forhan (@LaetiFo)
"Dernier jour au Festival de Cannes pour notre team et dernière interview. Je me suis entretenue avec Shahrbanoo Sadat la réalisatrice du film L'Orphelinat, présenté à la Quinzaine des Réalisatrices. Cette jeune femme passionnante et engagée m'explique en souriant qu'elle souhaite, à travers ses films, montrer la vie des citoyens lambdas qui vivent dans un pays en guerre sans s'attarder à montrer la guerre. Une manière de montrer que la vie continue et que même si chacun est conscient que chaque réveil pourrait être le dernier, personne ne s'apitoie sur son sort. Cette idée lui est venue après son premier court-métrage presente à la Cinéfondation lors du Festival de Cannes, lorsque les gens lui demandaient si la vie à Kaboul n'était pas trop difficile."On s'amuse tout en sachant que rien ne dure. On profite de chaque instant."
Une belle leçon de vie qui conclue en beauté ma semaine de festival. J'ai partagé de très bons moments avec ma super team. Merci à Emilie, Maximilien, Ando, Julien et Yoann pour votre disponibilité et votre bonne humeur. On recommence quand vous voulez!"
Emilie Schneider (@emilie_sch)
"Le Festival de Cannes touche à sa fin pour ma part et je ne garde que des bons souvenirs, en grande partie grâce à mes collègues qui m’ont accompagnée durant cette semaine (oui ça donne cheesy mais c’est vrai). J’ai vu des bons films et fait des rencontres que je n’aurais même pas imaginées (Dario Argento, Takashi Miike ou encore croiser Pedro Almodovar, Chloé Sevigny ou Julianne Moore au détour d’un couloir ou d’une fête...). Au final, le seul bémol aura été le trajet en train un peu épique, à l’aller comme au retour. Le mot de la fin ? « Claqué au sol ! »"
Yoann Sardet (@SardetY)
"On reconnaît les bons films quand ils semblent trop courts. Plus longs, ils seraient paradoxalement moins réussis. C'est avec cette frustration positive que je quitte ce festival 2019, qui m'aura réconcilié avec l'effervescence de la Croisette, après quelques années 'off Cannes'. Comme toujours, il y aura eu ces paradoxes cannois : des films sur l'injustice sociale pendant que des gens dorment dans la rue à quelques mètres des fêtes VIP ; des documentaires sur l'écologie alors que la quinzaine est aussi celle du gaspillage ; des accrédités qui quittent les salles en plein milieu des projections quand des cinéphiles passionnés déséspèrent de trouver une invitation ; des oeuvres pointues et passionnantes qui font l'événement du jour sur place et que personne ou presque n'ira voir au moment de leur sortie. Mais il y aura surtout eu de vraies claques, des rencontres passionnantes, et une couverture passionnée par une Team AlloCiné investie et positive. Merci à eux, sincèrement. Clap de fin. Je reviendrai."
Laetitia Ratane (@laetitia.ratane)
"Cela faisait trois ans que je n'avais pas croisé la Croisette qui, de prime abord, me semble quelque peu changée. Ne serait-ce peut-être parce que la pluie s'y invite plus volontiers et que la sécurité semble tristement renforcée. Son Palais des festivals, QG où nous aimions traîner, assis par terre entre deux files d'attente, me semble moins familier parce que contrairement aux autres années, le "bunker" de travail de la rédac n'y est pas situé. Qu'à cela ne tienne, je décide de braver la sécurité et de me promener dans les couloirs de ce monument cinéphile où sont projetés les plus beaux films du monde. Au sein du palais il y a les vigiles, les spectateurs pressés, la salle Bunuel où à 8H45 "Tu mérites un amour" nous a été projeté, et surtout.... à mi-parcours, dans un petit coin reculé, il y a ce fameux endroit où j'avais l'habitude de me requinquer. Cannes sans son café à volonté à destination des festivaliers désireux de tenir sur la durée... ça ne serait pas Cannes. Entre temps le soleil est revenu. Finalement rien n'a changé."
Brigitte Baronnet (@BBaronnet)
"Première projection cannoise de cette édition, première émotion intense. Portrait de la jeune fille en feu fait partie de ses films dont vous ne voudriez jamais quitter les personnages, en l'occurrence ces deux héroïnes, Adèle Haenel et Noémie Merlant. Comment ne pas succomber à l'intensité, à l'alchimie qui se créé entre ces deux actrices ? Quand un film sur le sentiment amoureux vous fait vibrer ainsi, vous vous dites que le pari est réussi. Dans ces moments rares, on se rappelle à quel point le Festival de Cannes est un événement unique en son genre, dont on ne voudrait manquer aucune édition. Alors quand vous poursuivez ce moment lors de la soirée du film, avec la possibilité d'échanger quelques instants avec l'équipe du film, cela rend le moment d'autant plus mémorable. Ce festival démarre fort, très fort !"
Corentin Palanchini (@Sartana87)
"Dodo et portes qui claquent. Une projection de trois heures, qu'elle soit signée Terrence Malick ou non, a de quoi rebuter certains festivaliers, surtout après déjà une semaine de visionnage intensif. Une vie cachée aura déclenché quelques claquements de portes et de strapontins auprès de spectateurs lassés par la durée du long métrage et son rythme déconcertant. Autour de moi, c'est l'hécatombe. Les paupières sont lourdes, les jambes s'allongent sous les sièges et les têtes commencent à se balancer d'avant en arrière. Dommage pour ces festivaliers car le film est une ode anti-guerre magnifiquement mise en lumière et en scène par un Malick en grande forme."
Clément Cuyer (@clemt77)
"Ce fan hardcore qui attend la montée des marches du Malick sur son escabeau, je le connais, il était au même endroit en 2009 pour voir Tarantino et ses Basterds ! Et ce jeune homme qui veut des places pour le film du soir, je le connais aussi, il était ado quand il cherchait des places pour la projo des Dardenne il y a trois ans ! Et ce caniche, c'est évident, c'est le même que j'ai croisé il n'y a pas si longtemps dans une ruelle montante près du Palais ! Quoi, je suis fou ? Quoi, c'est impossible ? Vous pensez vraiment que je délire ? Je ne vous permets pas ! En même temps, à bien y réfléchir, il est fort possible que je dise n'importe quoi... C'est juste qu'à chaque fois que je reviens au Festival de Cannes, j'ai l'impression que rien, mais alors absolument rien n'a changé et que rien ne changera jamais. Les mêmes têtes, les même silhouettes, les mêmes chiens... Il faut dire que je participe à la fête depuis 2002. Il y a de quoi devenir fou, non ? Mais quand je vous dit que ce caniche abricot est bien le même qu'en 2011 !"