Nos invitations n'avaient pas de prix, ce soir au Cinéma de la Plage. Projeté au 72e Festival de Cannes en copie restaurée dans le cadre de Cannes Classics, en attendant sa ressortie en salles le 5 juin prochain, La Cité de la Peur a offert un souvenir inoubliable aux fans et festivaliers présents sur la Croisette. Et une belle surprise signée Alain Chabat et Gérard Darmon.
Le cadeau est venu tardivement, en pleine Carioca, dans la dernière partie d'une projection émaillée de nombreux rires (chez les fans comme les non-connaisseurs du film des Nuls, venus découvrir avec curiosité cette pépite de 1994), et qui avait été précédée d'un discours simple, drôle et émouvant du trio. Invités sur scène avant le début du film, Alain Chabat promettait ainsi une version de 3h40 et saluait la mémoire du réalisateur Alain Berbérian, Chantal Lauby adressait une pensée émue à Bruno Carette et Dominique Farrugia remerciait Thierry Frémaux de permettre à leur film de bénéficier de l'animation des marches avant son générique (la fameuse vidéo qui précède tous les films projetés sur la Croisette). Les Nuls quittent la scène, chacun(e) s'installe dans son transat sous une couverture, le film peut commencer.
La présence des Nuls, en elle-même, était déjà un beau cadeau. Mais il y avait un goût de trop de peu dans ce discours, qui en l'état aurait sans doute laissé les spectateurs de cette projection-anniversaire sur leur faim. Et puis la scène de la Carioca arrive. Le film se coupe. Alain "Kara" Chabat débarque sur scène avec sa trompette. Gérard "Bialès" Darmon le rejoint. Deux petits palmiers sur roulettes se mettent en place. La Carioca live, réclamée par une pétition aux 20 000 signatures, est bien au rendez-vous. Inoubliable. Même si les deux comédiens s'excuseront d'avoir dansé "comme des merdes". Merci Kara, Merci Commissaire Bialès. Merci Odile. Merci Simon. Merci Cannes. Rendez-vous dans 25 ans ?