"A partir du moment où vous vous engagez sur un format télévisuel, vous faites un film de télévision. S’il est bon, vous méritez certainement un Emmy, mais pas un Oscar. (…) Je ne crois pas que des films qui ont été projetés dans quelques salles pour la forme pendant moins d’une semaine puissent répondre aux critères pour être nommés aux Oscars" : le 23 février dernier, Steven Spielberg prenait position contre les plateformes de streaming, Netflix en tête, et affirmait vouloir rencontrer l'Académie pour interdire aux longs métrages qui ne seraient pas passés par les salles obscures de concourir.
Des propos qui ont divisé et fait réagir dans le milieu du 7ème Art… mais qui auraient en réalité été inventés, si l'on en croit Jeffrey Katzenberg, co-créateur de Dreamworks à ses côtés. De passage au festival SXSW pour y présenter sa nouvelle plateforme mobile, Quibi, le producteur a tenu à mettre les choses au clair : "J'en ai parlé à Steven hier", explique-t-il. "Je lui ai posé la question de façon très précise et il m'a répondu 'Je n'ai pas du tout dit cela'" D'où est donc partie cette polémique ? "C'est un journaliste qui était sur un article autour de ce sujet et avait entendu une rumeur à propos de Steven. Il a alors appelé un porte-parole pour obtenir une déclaration et, honnêtement, a brodé autour."
Conscient qu'un "réalignement va se produire", Steven Spielberg n'a donc pas prévu prendre rendez-vous avec l'Académie en avril afin de bouter les films Netflix hors de la course aux Oscars. "Il ne s'est pas plus prononcé qu'il n'a émis d'avis sur un point précis", affirme Jeffrey Katzenberg. Reste maintenant à attendre que le principal intéressé s'exprime, pour de bon cette fois, sur le sujet, même si cette mise au point devrait calmer le jeu. Jusqu'au prochain rebondissement ?